Christiane et Joseph Fierling de Petit-Réderching présentent les lettres d’un oncle, Alphonse NEU, engagé de force dans l’armée allemande, mort en Pologne au cours de la deuxième guerre mondiale.
Les lettres, écrites en allemand, ont été traduites en français et resituées dans le parcours menant Alphonse Neu et son régiment de Russie en Ukraine et en Pologne, pourchassés par l’armée soviétique.
Né en 1925 à Walschbronn, Alphonse Neu rêvait d’un avenir dans lequel la guerre n’avait pas sa place. En 1943 la folie nazie allait mettre un terme à ses 18 années d’insouciance en lui mettant un fusil entre les mains et en l’envoyant sur le front russe.
Il s’ensuivra un échange épistolaire quasi-quotidien entre ses parents et lui, dont seules 108 lettres, oubliées au fil des années mais conservées par son frère, Camille, sont resurgies après le décès de ce dernier.
Ces 108 lettres nous racontent l’existence du jeune homme mosellan, revêtu de l’uniforme feldgrau, au milieu des soldats allemands, partageant la même infortune. Elles nous font vivre et ressentir la solitude des nuits froides, quand, patrouillant le long des rails de chemin de fer qui s’étirent de Minsk à Smolensk, il lui faut craindre les attaques des partisans, et nous font partager sa panique, quand, dans les Carpates, fuyant devant l’ennemi qu’on lui a imposé, il lui faut courir pour sauver sa peau.
Au fil de ses lettres Alphonse nous emmène dans les maisons des habitants Ukrainiens et Polonais, simples paysans ou bourgeois établis, et nous fait partager son horreur quand des grenades explosent au milieu des colonnes de civils fuyant le front. Il nous associe à son insouciance et à son désir de vivre, profitant des jours d’été sur les hauteurs des Carpates, et c’est à ses côtés, sous la chaleur et dans la poussière du mois de juillet 1944, que nous suivons avec lui les charrettes tirées par des chevaux exténués.
Ces lettres nous livrent ses frustrations, ses peurs, ses exaspérations, et également son espoir, sa soif de vivre entremêlée toutefois d’une froideur face à la Mort qui l’entoure et qui lui prépare son linceul.
Et pourtant jusqu’à sa fin il refusera d’envisager la possibilité d’une issue fatale, quand bien même autour de lui ses compagnons disparaissent les uns après les autres. Mais le fétu de paille, qu’il était, balloté au gré des convulsions de la déroute allemande, finira broyé par le rouleau compresseur soviétique.
La publication de ces lettres est l’expression d’un hommage à ses compagnons d’armes, les 130.000 engagés de force, Alsaciens et Mosellans, dont près de 40.000 sont morts ou disparus au cours de cette guerre.
Marie Klock
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