HOHWALD Eugène
Comptable (* Burbach, Bas-Rhin, 21.06.1915 + Sarre-Union, Bas-Rhin, 09.11.1992).
Né dans une famille d’agriculteurs, Eugène Hohwald a commencé sa vie professionnelle en tant qu’employé de bureau aux Moulins de Wolfskirchen avant de rejoindre le 67e Régiment d’Infanterie au Camp de Sissonne (Aisne) pour y effectuer son service militaire du 15 octobre 1936 au 15 octobre 1938 comme soldat de 2e classe.
Son retour au foyer fut de courte durée : suite à la mobilisation partielle du 20 mars 1939, il fut rappelé sous les drapeaux et affecté au 153e Régiment d’Infanterie de Forteresse (RIF), puis à la 1ère Compagnie d’Équipage de Casemates (CEC) du 133e RIF. Cette formation était cantonnée à Achen (Moselle) et était chargée de la défense des ouvrages de la ligne Maginot du secteur.
C’est au sein de celle-ci qu’il fut fait prisonnier par les Allemands le 21 juin 1940 au fort de Wittring.
Conduit en Allemagne, il fut interné au camp de Ludwigsburg (Bade-Wurtemberg) d’où il fut libéré le 21 septembre 1940 en tant qu’Alsacien.
De retour à son village natal, il fut embauché comme comptable par l’entreprise Irion de Sarre-Union. Incorporé de force dans l’armée allemande le 18 mai 1943, il fut envoyé à Rheine (Westphalie) pour y effectuer sa formation au sein du bataillon de grenadiers « Grenadier Ersatz- und Ausbildungsbataillon (motorisiert) 60 ». Son grade était alors celui d’Obergrenadier.
Il put se faire accorder une permission (Erholungsurlaub) du 15 au 30 septembre 1943 qui lui permit de retourner à Burbach, puis il fut admis à l’hôpital militaire (Reservelazarett) de Sarre-Union (alors Saarbuckenheim) pour une bronchite.
Le 12 octobre 1943, il fut à nouveau considéré comme étant apte pour le service par l’hôpital militaire et reçut l’ordre de rejoindre son bataillon à Rheine. C’est lors de ce voyage de retour qu’il déserta l’armée allemande et se rendit avec un autre « malgré-nous » de son village, Louis Haury, à Sarrebourg où il fut caché à proximité de la gare par un passeur, Emile Wendling. Celui-ci, après avoir hébergé les deux Alsaciens pendant trois jours, les aida à se rendre en Lorraine non annexée où ils furent pris en charge par le maquis « Groupe Lorraine 42 ».
Accueilli par un capitaine de cette formation, Marcel Domenichini, à Blainville-sur-l’Eau (Meurthe-et-Moselle), il travailla dans l’entreprise de ce dernier jusqu’au 1er juillet 1944. A cette date, la Gestapo ayant eu des soupçons, il dut se réfugier dans le village de Saint-Mard où il travailla comme ouvrier agricole.
Après la libération de la Meurthe-et-Moselle à laquelle il participa avec le grade de sergent au sein du Groupe Lorraine 42, Eugène Hohwald rejoignit son village natal peu après la libération de celui-ci en décembre 1944. Il fut réintégré à l’armée française le 23 avril 1945, au Bureau de Recrutement du 10e Escadron du Train à Strasbourg. Il fut démobilisé le 28 août 1945.
Christophe Hohwald, son petit-fils