JAEGLE Martin

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JAEGLE_Martin_DRK.jpg Je fais des recherches concer­nant mon oncle Martin Jaeglé, né le 13.07.1920 à Gries­bach (Haut Rhin). Il était Jäger dans le II./Gebirgs-Jäger-Erzatz-Bataillon 137. Il est porté disparu par son unité le 29.08.1944 a Hagiesti en Rouma­nie. Il aurait été vu a Tambov et dési­gné pour un comman­dos de flot­tage de bois sur la Volga.

Le Minis­tère des Anciens combat­tants et victimes de guerre en date du 11.07.1950, Dossier n°309.229.AL., déclare la dispa­ri­tion de mon oncle 29.08.1944 à GAGNESTI. Je ne trouve pas cette ville ou village en Rouma­nie, mais GAESTI…? La Deutsche Diensts­telle WAST de Berlin en date du 16.08 2010 me confirme égale­ment la dispa­ri­tion le 29.08.1944, mais près de HAGNESTI. Ville ou village que je ne trouve pas non plus, par contre il existe un village au nom de HAGIESTI. Je pense à une probable
erreur de pronon­cia­tion ou d’écri­ture de l’époque ce qui ne faci­lite pas les recherches. Quelqu’un pour­rait-il me confir­mer qu’il s’agit bien de cette loca­lité ?

Je cherche aussi des infor­ma­tions sur ces comman­dos de flot­tage.

Merci pour toute aide.

Claude Ertlé

 Cour­riel : claude.ertle@­free.fr

 Ci-dessus : fiche du DRK concer­nant les dispa­rus de la 1ère compa­gnie du Geb. Jäg. Rgt 144 (FPN 08825 B) trans­mise par Claude Herold.

* Patrick Kautz­mann nous a aima­ble­ment trans­mis le résul­tat de ses recherches concer­nant Martin Jaeglé :

Monsieur Jaeglé faisait partie le 19.01.1943, d’après la fiche Wast, du Grena­dier Ersatz Bat.1/131. Blessé une première fois le 28.10.1943 à Niko­pol d’un éclat de grenade (obus ?), il est soigné au Feld­la­za­rett. Le lende­main, il est apte à reprendre le combat.
Le 16. 01. 1944, il est à nouveau blessé au bras gauche par balle, alors qu’il venait de rejoindre le Geb. Rgt. 144. Cela se passe autour de Niko­pol, dans la terrible bataille d’en­cer­cle­ment ; Niko­pol tombera aux mains des Russes fin février 1944.
Là, il sera rapa­trié par les services du 144e Gebirgs-Regi­ment vers l’hô­pi­tal de Wely­kha Znamianka. Il aura fait partie certai­ne­ment des derniers rapa­triés sani­taires certai­ne­ment par air (en J52). Il sera soigné, puis rapa­trié en Autriche jusqu’au 04.02.1944. Il rejoint le Gebirgs-Jäger-Ersatz-Bataillon137. Le 19. 02.1944, il y rejoint la 2e compa­gnie à Kufstein.

Le 16. 07. 1944, il rejoint à nouveau le 144e Gebirgs-Jäger-Regi­ment.
Cette unité, faisant partie de la 3e Gebirgs-Divi­sion, aura été terri­ble­ment éprou­vée lors de la retraite du Bug vers le Dniestr, après les combats de Nico­layev. Après cet exploit, où en 12 jours de marche forcée de Dimi­triewka vers Tighina sur le Dniestr, elle sera envoyée en recon­di­tion­ne­ment le 8 juin vers le Nord des Carpates, à l’ouest du Sereth. Ayant perdu beau­coup d’hommes, on puisera dans le II. Bat. Geb. Ersatz. Bat.137, stationné encore à Salz­bourg et surtout à Kusf­stein. C’est le cas de Martin Jaeglé.

Lors de l’at­taque qui se produira le 20.8.1944 sur la Rouma­nie et en Molda­vie, elle devra parer toute attaque sovié­tique du Nord de la Rouma­nie.
Sur son côté le front est assez calme. Là, en sand­wich à côté de la 103e Brigade roumaine de montagne et de la 8e Jäger­di­vi­sion, elle subira les tenta­tives des incur­sions russes par le Nord venant de Falti­ceni, mais surtout le revi­re­ment des Roumains qui, dans la nuit du 24.8.1944, retour­ne­ront leurs armes, suite à la décla­ra­tion de guerre du roi de Rouma­nie à l’Al­le­magne nazie. Tous ceux qui auront échappé à ces terribles péri­pé­ties s’en sont souvien­dront toute leur vie. Ayant été dupé par leurs anciens alliés roumains avec qui ils avaient si long­temps combattu, des scènes indes­crip­tibles se dérou­lèrent. Ce fut surtout le cas du II.Bat. Geb. Art. Rgt. 112.

J’ai eu la chance d’in­ter­vie­wer une vieille femme, lors d’un passage dans cette zone il y a main­te­nant presque 10 années, qui m’avait raconté ce qu’elle avait vu lors de la nuit du 24.8.1944 et les jour­nées qui s’en suivirent.
Le drame le plus effroyable s’était produit autour de Draceni dans la nuit du 24 et la mati­née du 25 août. Les chas­seurs du 144e Gebirgs-Regi­ment se sorti­ront mira­cu­leu­se­ment du piège, ce qui ne fut pas le cas d’ autres cama­rades de la divi­sion. Les resca­pés se battront sur les cols de Bicaz, puis sur le fleuve Mures jusqu’à la vallée de Bistriza. Le Geb. Rgt. 144 devra couvrir les cols avec leurs nouveaux cama­rades hongrois.
C’est dans les combats de ces cols que Martin Jaeglé aura certai­ne­ment été fait prison­nier, soit par les Roumains soit par les Russes.
La seule loca­lité dont le nom ressemble à Hagnesti en ques­tion est, à mon sens, le village de Hanga­nesti, situé au sud de la zone de combat, à l’est de Mier­curi-Ciuc.

Aujourd’­hui encore on trouve les restes de combat­tants alle­mands comme il y a trois ans à Pietra Neamt.

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