KROPP Jean-Pierre

Commentaires (6) Portraits de Malgré-Nous

 

 Mon oncle JeanPierre Kropp, né le 25 mars 1927 à Martin­court, de natio­na­lité française, habi­tant ferme de Kalt­willer, commune de Monte­nach – Sierk-les-Bains, a été enrôlé de force par les Alle­mands en 1944. Son dernier cour­rier daté du 1.1.1945 et envoyé le 2 janvier 1945, avait comme adresse « Gren. Kropp / Gren. Ers. Batl. 385 / 1. Schut­zen Ausbl. Komp. Bömisch Leipa« . Il écrit que ça fait déjà 5 semaines qu’il se trouve à Leipa. Il y est avec des cama­rades du RAD et il a appris qu’un dénommé Schee est tombé. La mairie de Martin­court a complè­te­ment brûlé et il ne reste aucune archives. Depuis 1988 j’ai contacté diffé­rents orga­nismes, Croix-Rouge, ambas­sades, sans aucun résul­tat posi­tif. Ainsi, l’am­bas­sade d’URSS à Luxem­bourg nous a informé qu’il ne figure pas parmi les prison­niers de guerre vivants et mariés en URSS.

Données figu­rant dans son dossier de Caen :

Kropp Jean-Pierre (* Martin­court, Meurthe-et-Moselle, 26.3.1927). NB : le jour de sa nais­sance est variable selon les docu­ments : on trouve égale­ment le 26 ou le 27 mars.

Culti­va­teur.

Famille rési­dant à Kalt­willer à comp­ter du 26 mai 1941. Ils habi­taient aupa­ra­vant à Merk­willer-Peche­bronn (67).

11 ou 14.6.1944 : incor­poré au RAD dans la région de Trèves. Il n’est plus rentré depuis. Adresse : Arbeits­mann P. Kropp, RAD Abtei­lung I/244, 22 Bergen­hau­sen-Simmern (Hunsrück).

Hospi­ta­lisé deux mois à Coblence, puis incor­poré dans la Wehr­macht le fin 1944.

Dernière lettre datée de février 1945. Il se trou­vait sur le front en Pologne.

Se trou­vait à Bömisch Leipa en mars 1945.

Appar­te­nait 1) 1. Schut­zen Ausbl. Komp. Bömisch Leipa/ Gren. Ers. Batl. 385 – 2) Kampf­gruppe « Ide » à Franc­fort/Oder. Mais il ne figure pas sur les listes-matri­cules de la WASt. D’après une dépo­si­tion de son père, sa dernière adresse était Gren. Ers. Batl. 385 / 1. Schut­zen Ausbl. Komp. Bömisch-Leipa Kampf­gruppe « Ide » bei Frank­furt/Oder. 

Jugé mort en mars 1945 à Bömisch Leipa, Tché­co­slo­vaquie.

Déclaré mort pour la France le 26.9.1958. Certains avaient pour­tant prétendu à tort qu’il s’était engagé volon­tai­re­ment  (docu­ment du 24.6.58 et refus de la mention « mort pour la France » le 3.7.1958). Cela provient d’une confu­sion avec Gérard Kropp (* Frey­ming 22.6.1925), RAD à Berlin-Lich­ten­feld (8.10.1942–31.12.1942), engagé volon­taire dans la Waffen-SS (21.1.1943), tombé le 13.4.1944 à Slabodka, près de Tarno­pol.

On se demande comment l’enquête s’est pour­sui­vie : une lettre de la Préfec­ture qui recon­nait tout bonne­ment qu’il ne leur a pas été possible de trou­ver des rensei­gne­ments sur le disparu parce que la commune de Kalt­willer  n’existe pas et qu’ils n’ont rien trouvé à Altwiller (29.7.58 et rapport de Gendar­me­rie du 16.7.58).

Son frère Charles a égale­ment été incor­poré de force en mars 1943, à l’âge de 20 ans. « Fin mars 1945, mon frère se trou­vait à l’adresse suivante : Grena­dier Kropp Jean Pierre, 1ère compa­gnie d’ins­truc­tion, bataillon de réserve 385, à Bömisch-Leipa – W – Lager. ne me trou­vant pas très loin de là, je suis parti pour le voir fin mars 1945, mais lorsque je me suis présenté au camp, mon frère était parti le matin même avec sa compa­gnie. Je n’ai pu savoir pour quelle desti­na­tion. J’ai appris qu’ils étaient partis avec des chevaux et qu’ils pouvaient s’être diri­gés sur Dresde, mais ce n’était pas un rensei­gne­ment sûr.  Depuis, je n’ai plus eu aucune nouvelle de mon frère et je ne sais pas ce qu’il est devenu » (1.3.1958).

Sylvette Kropp

 

  • Claude Herold précise qu’il n’est pas réper­to­rié au VDK, mais qu’il l’est au DRK :

6 Responses to KROPP Jean-Pierre

  1. kropp Sylvette dit :

    ◦Claude Herold précise qu’il n’est pas réper­to­rié au VDK, mais qu’il l’est au DRK :

    Merci pour l’information. DRK, qu’Est-ce ?
    Et la publication avec photo est pour moi floue, est-il possible de recevoir un agrandissement ?
    Cordialement

  2. kropp Sylvette dit :

    Merci beaucoup. Ne parlant que le français, j’envoie le tout dans ma langue maternelle, étant donné que nous habitions la Lorraine et qu’à cette époque une langue étrangère n’était pas étudiée à l’école. De primaire à l’école Pigier. Je suis née en 1950 !
    Ils doivent avoir des traducteurs sur place dans ces grandes administrations.
    Je fais l’aller et retour en TGV jeudi à Strasbourg pour que mon frère signe les courriers, j’ai troué plus juste que nous faisons la demande tous les deux, et vendredi tout sera expédié, dont votre exemplaire.
    Cordialement

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