Quatre cent membres de notre association régionale des pupilles de la nation, orphelins de guerre, étaient présents ou représentés à notre assemblée générale annuelle, à Sélestat, le 18 Mars dernier.
La mobilisation de nos adhérents, non seulement ne faiblit pas, mais se voit renforcée par l’arrivée régulière de nouveaux adhérents. Quantité de personnes découvrent à peine l’existence d’associations créées récemment, il est vrai, qui tentent de porter sur la place publique un aspect encore méconnu des drames de l’Alsace, du fait de la barbarie nazie pendant la seconde guerre mondiale, celui des orphelins de guerre.
Leur sort n’aurait sans doute jamais été évoqué et encore moins pris en considération, si le gouvernement de Lionel Jospin, en Juillet 2000, n’avait pas publié un décret instituant une reconnaissance et une indemnisation particulières pour les orphelins de parents juifs, morts en déportation pendant cette deuxième guerre mondiale.
Ce sont notamment les fils et les filles des soldats français, incorporés de force par le régime hitlérien dans l’armée allemande, qui ont eu le sentiment d’être rejetés une nouvelle fois de la communauté nationale et de sa solidarité, comme si leurs pères n’avaient pas été, eux aussi, victimes de la barbarie des nazis.
Le Président de la République, le Gouvernement et les Parlementaires, sont saisis de cette discrimination et appelés à trouver une solution satisfaisante pour la prise en compte des souffrances identiques de tous les orphelins.
L’opinion publique qui souvent ignore les méandres de l’histoire en général et des avatars particuliers de l’Alsace et de la Moselle, doit être informée afin de saisir au mieux les enjeux de ce problème non réglé.
C’est dans cet esprit que les membres de l’APOGA ont adopté les motions ci-jointes.
Bernard Rodenstein, 26 mars 2010
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