LE PROJET DE « MUR DES NOMS » EST RELANCE

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Ce projet de « monu­ment mémo­riel pour les morts et dispa­rus alsa­ciens et mosel­lans » avait été suspendu après une polé­mique autour de certains noms devant figu­rer sur ce mur. Un nouvelle réflexion a été lancée, menée par un conseil scien­ti­fique.

Ce conseil, composé d’une ving­taine d’uni­ver­si­taires et de person­na­li­tés recon­nues pour leurs travaux sur les ques­tions mémo­rielles, est placé sous la prési­dence de Frédé­rique Neau-Dufour, histo­rienne et direc­trice du centre euro­péen du résis­tant déporté.

Jean Rott­ner s’est déclaré « très atta­ché à la possi­bi­lité pour les familles des morts et dispa­rus de dispo­ser d’un lieu de recueille­ment comme à la pour­suite du travail de connais­sance et d’ex­pli­ca­tion de l’his­toire de l’Al­sace-Moselle afin que nous puis­sions mieux comprendre le besoin de construc­tion euro­péenne ».

Frédé­rique Neau-Dufour a souli­gné que « ce monu­ment évolu­tif, en prise étroite avec les travaux des histo­riens, donnera sa place parti­cu­lière à chacune des caté­go­ries de morts et dispa­rus alsa­ciens-mosel­lans. Il ne s’agit pas de hiérar­chi­ser les souf­frances, mais de rendre percep­tible la complexité d’une histoire marquée par l’an­nexion, et de la trans­mettre dans une optique péda­go­gique reven­diquée ».

En quoi un tel projet est-il utile ?

Frédé­rique Neau-Dufour : « c’est utile car il permet­tra aux familles d’avoir un lieu pour se recueillir. La présence des noms reste très impor­tante, cela permet de créer un lien avec les dispa­rus. Ce projet comble une forme de vide. Il permet­tra aussi de faire avan­cer la recherche histo­rique.

Quelle forme pour­rait prendre ce monu­ment ?

C’est un peu préma­turé. Pour l’ins­tant, nous travaillons sur la consti­tu­tion des listes de noms. Il y aura un lieu de recueille­ment. Plusieurs hypo­thèses sont évoquées. Les noms ne seront sans doute pas gravés, une liste n’est jamais défi­ni­tive. Diffé­rents supports sont possibles : le numé­rique, des projec­tions des noms sur des murs, une scéno­gra­phie, une instal­la­tion…

Quand sera-t-il érigé ?

Aucun calen­drier précis n’est fixé. Il n’y a pas de pres­sion sur le travail des histo­riens. On a le temps de réflé­chir, ça peut avan­cer rapi­de­ment.

Compre­nez-vous la polé­mique par rapport à l’in­clu­sion des noms des « Malgré-nous » enrô­lés dans la Wehr­macht et la Waffen-SS.

Oui, et c’est très sain qu’il puisse y avoir un débat. Cela prouve qu’on reste un grand pays capable de penser l’His­toire. A condi­tion de trou­ver une porte de sortie, un compro­mis. Il y a unani­mité dans le conseil scien­ti­fique pour spéci­fier qu’on ne peut pas mettre sur le même plan tous les morts, les dispa­rus. Mais cela ne veut pas dire qu’il y a une hiérar­chie. Il y aura aussi une démarche péda­go­gique pour resi­tuer le contexte.

 

Source : France 3 Alsace

 

 

 

Source : DNA et L’Al­sace du 21.2.18

 

Source : L’Al­sace du 22.2.18

 

 

 

Articles et docu­ments trans­mis par Serge Amorich, Raymond Cronen­ber­ger, Richard Klein.

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