Dans la partie « S’Erzeige« , Gérard Leser cite un exemple concernant un incorporé de force (M. Doerflinger, G. Leser, A la quête de l’Alsace profonde. Rites, traditions, contes et légendes, SAEP, Ingersheim-Colmar, 1986, p.123) :
» Voici encore un témoignage qui illustre bien ce phénomène difficile à expliquer mais bien réel :
Une mère était assise au bord de la fenêtre, en train de tricoter. Son fils était incorporé de force dans l’armée allemande, en 1942. Soudain, alors qu’elle était concentrée sur son tricot, elle entendit très distinctement sa voix qui l’appelait : « Maman, maman ! ». Et puis le silence ! Bouleversée par ce qu’elle venait de vivre, elle comprit que son fils était mort, quelque part, sous les balles russes. Quatre jours plus tard, elle eut confirmation par lettre officielle de son pressentiment : son fils était mort au moment même où elle avait perçu ses appels… ».