Je cherche à reconstituer le parcours de l’Alsacien Julien Legoli, incorporé dans la 16e SS-Panzergrandier-Division « Reichsführer-SS ». Il semble avoir été présent lors de l’action menée par les Allemands contre les partisans italiens de la brigade « Stella Rossa » à Marzabotto.
Il aurait déserté peu après et se serait rendu aux Américains. Ces derniers auraient considéré l’Alsacien comme un traître pour deux raisons : en tant que citoyen français dans les Waffen-SS engagé volontaire et comme déserteur. Il aurait fait part du massacre perpétré, dans cette localité, sous les ordres directs du Stubaf. Walter Reder : 1830 civils tués, dont 5 prêtres et un grand nombre de femmes et d’enfants, incendie de la localité. Les Américains l’auraient alors transféré au Deuxième Bureau français qui aurait transmis les informations aux Italiens. Quant à Legoli, on perd totalement sa trace à partir de ce moment-là. Il n’était pas présent au procès de Reder après la guerre.
D’aucuns prétendent que jamais aucun soldat de la « Reichsführer-SS » ne se rendit à Merzabotto. D’où notre intérêt pour le parcours de Julien Legoli et pour en savoir plus sur son rôle réel dans la tragédie de Merzabotto.
Nicolas Mengus
info@malgre-nous.eu
* Liens et texte transmis par Richard Klein :
http://de.metapedia.org/wiki/Massaker_von_Marzabotto
http://www.lex.unict.it/board/Default.aspx?g=posts&t=3079
» Il cannoniere Julien Legoli che, alle dipendenze del battaglione di Reder, operò tra Fivizzano e Marzabotto: « … i nostri ordini erano di far fuoco durante la marcia per vendicarci, avremmo dovuto sparare a tutte le persone della zona senza nessuna differenza… In quella valle trovammo circa 30 civili, c’erano due anziani, gli altri erano solo donne e bambini. Furono messi davanti al muro e furono uccisi con la mitragliatrice. Alla casa dove si erano rifugiati fu dato fuoco… Vedemmo tre donne e tre o quattro bambini. Il sergente Wolf diede l’ordine di sparare a tutti… Individuammo un altro gruppetto di donne e bambini. Gli sparammo senza neanche aspettare l’ordine, le case da dove provenivano le demmo alle fiamme… Trovammo un gruppo di 30–40 donne e bambini. Il sergente Bohler disse: « uccideteli ». L’ordine fu eseguito. Sono del parere che la maggior parte dei partigiani che furono uccisi non erano altro che donne e bambini… Lungo la nostra marcia vidi mucchi di anche dieci cadaveri… ». La marcia sostò sino ad « almeno » 521 vittime civili « .
« L’artilleur Julien Legoli, dépendant du bataillon de Reder, opéra entre Fivizzano et Marzabotto : « … nos ordres étaient de faire feu pendant la marche pour nous venger, nous aurions dû tirer sur tous les gens de la zone sans aucune différence… Dans cette vallée, nous trouvâmes 30 civils environ, il y avait deux âgés, les autres étaient seulement femmes et enfants. Ils furent mis devant un mur et furent tués à la mitrailleuse. La maison où ils s’étaient réfugiés fut incendiée… Nous vîmes trois femmes et trois ou quatre enfants. Le sergent Wolf nous donna l’ordre de tirer… Nous vîmes un autre groupe de femmes et d’enfants. Nous lui tirâmes sans attendre l’ordre et les maisons d’où ils venaient furent incendiées… Nous trouvâmes un groupe de 30–40 femmes et enfants. Le sergent Bohler dit : » Tuez-les ». L’ordre fut exécuté. Il semblerait que la plus grande partie des partisans qui furent tués n’étaient que des femmes et des enfants… Le long de notre marche, je vis aussi un tas de dix cadavres…. ». La marche fit « au moins » 521 victimes civiles « .
* Observations de Pierre Schmitter :
Après quelques recherches sur généalogie.com, il s’avère que le patronyme de Legoli n’a jamais été porté en France, a fortiori en Alsace. Seul un village en Italie, près de Pise porte ce nom… D’autrepart, il aurait été Uscha ( Unterscharführer). Rares sont les incorporés de force qui ont atteints ce grade (l’équivalent de sergent ou unteroffizier)…
Si cette personne a vraiment existé, c’est probablement sous un autre nom et je suis enclin à penser qu’il s’agit d’un volontaire (comme Boos – Oradour) qui, vu la tournure des événements, s’est empressé de changer de camp au bon moment. Et ayant eu vent de la situation des Alsaciens après 42, s’est déclaré alsacien lui-même, pensant ainsi avoir une chance de s’en sortir sans trop de dommages.