En février 1953, à l’énoncé du verdict du procès d’Oradour-sur-Glane, l’Association des Évadés et Incorporés de Force (ADEIF) imprime et diffuse partout en Alsace une affiche de protestation.
C’est en janvier 1953 que s’ouvre, à Bordeaux, le procès du massacre d’Oradour-sur-Glane qui a eu lieu le 10 juin 1944. C’est un procès hyper médiatisé qui se déroule dans une atmosphère tendue. Sur le banc des accusés se trouvent sept Allemands (sur 52 Allemands inculpés) et 14 Alsaciens. De ces derniers, 13 ont été incorporés de force dans la Division „Das Reich“.
Les Alsaciens étant majoritaires, il est devenu clair aux yeux de l’opinion publique que ce sont eux les principaux assassins d’Oradour-sur-Glane. Malgré de nombreux dysfonctionnements et de carences dans le dossier d’instruction, le procès s’achève: les incorporés de force alsaciens sont tous condamnés à des peines de prison ou aux travaux forcés; le volontaire est, quant à lui, condamné à mort. A l’énoncé du verdict, l’Alsace quasi unanime manifeste et proteste contre ce procès qu’elle juge inique. Une des images à jamais liée à cette vague d’indignation est l’affiche réalisée par l’Association des Déserteurs, Evadés et Incorporés de Force (ADEIF).
Le jugement est finalement cassé. Les 13 Malgré-Nous sont rapidement relâchés (21 février 1953); le volontaire le sera quelques années plus tard.