Entre le 18 et le 20 août 1944, à Theil-sur-Vanne, près de Sens (89), stationnait, au château de la Grève, une petite unité identifiée comme appartenant à la 17. SS Panzer-Division Götz von Berlichingen qui revenait du front de Normandie et fuyait l’avancée des troupes américaines de Patton et se sont probablement dirigés vers Troyes.
Mon père Georges REYT, 16 ans, a été arrêté par des SS de cette unité et incarcéré avec 4 FTP arrêtés au cours d’un accrochage. Les 4 maquisards ont été exécutés.
Mon père a été sauvé par un Alsacien, Malgré-Nous de cette unité, qui a convaincu les SS allemands de le laisser partir du fait de son jeune âge.
Après de nombreuses recherches à Dijon, aux SHD de Caen, de Vincennes et de Le Blanc, j’ai appris que ce jeune homme, alors âgé de 20 ans à peine, se nommait Jean (Jacques) JOCHIM, né le 26 mai 1926 à Guebwiller (de Albert Jochim et de Rosa Schwalb), qu’il était prothésiste dentaire et demeurait au moment de son incorporation de force 5, rue Galilée à Mulhouse.
L’identification de l’unité SS à laquelle il appartenait est plus complexe : il s’agirait du 10ème (ou (3ème ?) régiment de la Division « Das Reich », laquelle comportait visiblement fin août 44 des éléments de la « Goetz von Berlichingen » en déroute. Son Soldbuch a en effet pris l’eau et la mention de l’adresse postale de son unité n’est plus visible, pas plus que sa photo d’ailleurs, ce qui ajoute au mystère.
En fait, je recherche aujourd’hui des « Malgré-Nous » qui auraient connu ou croisé Jean JOCHIM à cette époque ou des personnes qui l’auraient rencontré de nouveau en Alsace après la fin de la guerre, car il a été fait prisonnier non loin de Theil-sur-Vannes (et non poursuivi sur le plan judiciaire) le 23 août 1944 par des FTP (groupe Gambetta) et a été interrogé sur cette affaire par la Police judiciaire de Strasbourg en février 1950.
En vous remerciant pour toute aide et prise de contact,
Daniel Reyt
d.reyt@citeasen.fr