– Kurtz Antoine, né et demeurant à Morschwiller
Arbogast Marcel, né à Avolsheim et demeurant à Molsheim
Nachname: Arbogast
Vorname: Marcel
Dienstgrad:
Geburtsdatum: 11.12.1918
Geburtsort:
Todes-/Vermisstendatum: 01.01.1945
Todes-/Vermisstenort: Warschau / Narew Brückenkopf
* Incarcérés dans une prison de la Wehrmacht, ils en ont été libérés pour être versés au front.
Renseignements d’Arlette Troester – courriel : troestera@yahoo.fr : Antoine François Kurtz a été condamné à la prison pour attitude antinationale. Incarcéré à la prison de Köln (Cologne)-Mülheim, il est décédé à Villingen-Schwenningen.
Après avoir été soldat français en 39–40 – il appartenait à la Compagnie de l’Air 6/138 à Pont-les-Bains en août 1940. Ayant la possibilité d’avoir un emploi à Rodez, il hésite à retourner en Alsace une fois démobilisé.
Son frère, Aloïse, est mort le 1.1.1944 dans le secteur de Schitomir. Ses deux autres frères, Joseph et Michel, eux aussi incorporés de force, sont revenus blessés de la guerre.
Antoine et Aloïse se sont rendus avec d’autres appelés, dont ceux d’Ohlungen, au conseil de révision à Haguenau revêtu de leurs costumes de conscrits français accompagné d’un attelage sur lequel ils avaient marqué : « zum Schlachthaus » (« pour l’abattoir »). Les SS les y ont « soigné » pendant plusieurs jours et ont porté sur les livrets militaires : « politiquement non sûr ». Les deux autres frères, plus âgés et plus matures, avaient prudemment évité de participer à cette manifestation pro-française. Les deux plus jeunes ont ensuite été placés dans des régiments plus surveillés que les autres.
Antoine a d’abord été en Pologne où il a été employé à la chasse aux partisans. Puis il s’est retrouvé en Hollande, notamment à Nimègue. Puis, pour une raison que l’on ignore, il a été interrogé. On lui a notamment demandé s’il préférait l’armée française ou l’armée allemande. Sa réponse, l’armée française, lui a valu d’être condamné et envoyé à la prison de Köln-Mülheim.
Aloïse a tenté de se rendre en Ukraine, lors d’un bombardement des lignes allemandes. Lorsqu’il a levé les mains, un soldat russe lui a tiré dessus et l’a touché à la main. Renonçant à s’évader, il rejoint ses camarades. Là, ses supérieurs l’accusent de mutilation volontaire. Mais, comme il subsistait un doute, Aloïse n’a pas été condamné à mort, mais envoyée dans une compagnie disciplinaire où les chances de survie étaient très faibles.
Michel a tenté de déserter, ce qui a motivé une perquisition de la Gestapo chez sa femme. Heureusement, cette dernière a pu montrer une carte postale envoyée par son mari et dont le contenu l’a disculpé. Entretemps, Michel avait dû renoncer, car il en voyait pas comment s’en sortir seul en Pologne. Il a été blessé au ventre lors des combats de Berlin. Le médecin militaire allemand qui l’a opéré lui dit : « Je t’ai choisi toi, car je n’ai plus assez de médicaments pour tous et parce que tu es français : j’ai eu l’impression de réparer un peu ce que Hitler a fait ». C’est ainsi que Michel a pu rentrer de la guerre.
Si quelqu’un avait des renseignements complémentaires sur ces hommes, merci de nous contacter : info@malgre-nous.eu.
Photo prise en 1934 ; de gauche à droite : Antoine Kurtz (+1945), Antoine Kappfer (+1944), Phine Kappfer, Aloïse Kurtz (+ 1.44) et, à l’accordéon, Franz, de Uberach (+1944).