Armand Durlewanger fait partie de ces Alsaciens nés en 1926 incorporés de force dans la 2e Division blindée « Das Reich ». Auparavant, il faisait passer des messages de la Résistance à Thann (Haut-Rhin). Dénoncé, il est arrêté par la Gestapo en mars 1943. Après une incarcération au camp de Labroque-Schirmeck, il est envoyé au Reichsarbeitsdienst., avant d’être versé dans la Waffen-SS. Sur le front de Normandie, dans le secteur de La Haye-du-Puits, le 10 juillet 1944, un camarade et lui tentent de déserter, mais ils sont rapidement repris par la Feldgendarmerie. Traduits devant le conseil de guerre dès le lendemain, ils sont condamnés à mort. Par chance, la grange dans laquelle ils étaient enfermés en attendant leur exécution est pulvérisée par des bombes américaines. Les deux camarades s’en tirent sans dommage et se cachent chez un prêtre qui leur procure des vêtements civils. Puis ils sont conduits chez le maire de Coutances. Celui-ci est le chef de la Résistance locale et médecin-chef : pour tirer d’affaire les deux évadés, il les plâtre complètement et les installe au milieu de véritables blessés.
Une fois le secteur libéré par les troupes américaines, les deux hommes sont conduits à Coutainville où ils sont interrogés par un officier français qu’Armand Durlewanger connaissait : c’était le fils des concierges de ses parents ! Deux mois plus tard, ils rejoignent les rangs de la 1ère Armée près de Besançon et sont versés dans la 9e division d’infanterie coloniale au sein de laquelle ils participent aux campagnes d’Alsace et d’Allemagne. Il est titulaire de la médaille des Evadés.
Il se souvient d’un de ses camarades, André Rohrbach, de Wittelsheim, dont le père avait lui aussi été interné à Schirmeck pour actes de résistance. Incorporé lui aussi dans la « Das Reich« , il est tombé à La Haye-du-Puits, abattu par les Américains alors qu’il tentait de les rejoindre en agitant un mouchoir blanc. Il repose au cimetière allemand de Marigny (carré 1, tombe 1567).
Bibliographie : N. Mengus, A. Hugel, Entre deux fronts t.1 ; Dernières Nouvelles d’Alsace-Colmar du 30.1.2010. Voir aussi L’Alsace du 20.11.2014.
* Fiche du Volksbund transmise par Claude Herold :
Nachname: Rohrbach
Vorname: Andreas
Dienstgrad: Grenadier
Geburtsdatum: 29.11.1926
Geburtsort: Wittelsheim
Todes-/Vermisstendatum: 07.07.1944
Todes-/Vermisstenort: Angoville sur Ay
Andreas Rohrbach ruht auf der Kriegsgräberstätte in Marigny (Frankreich).
Endgrablage: Block 1 Reihe 41 Grab 1567
* Lien concernant André Rohrbach sur Mémorial GenWeb transmis par Gérard Schutz : http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultcommune.php?pays=France&idsource=53203&insee=68375&dpt=68&table=bp08
Tombe d’André Rohrbach. Photo N. Mengus.