Céré­mo­nie franco-améri­caine en l’hon­neur d’un Normand et d’un Alsa­cien

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Sur le terri­toire de la commune de Mesnil-Tôve, dans le dépar­te­ment de la Manche, a eu lieu une céré­mo­nie très impor­tante. Elle était pour rappe­ler la conju­gai­son du patrio­tisme alsa­cien et normand.

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Sous un soleil radieux, plus de 200 personnes se sont réunies pour hono­rer un Normand, Marin Bagot, 93 ans, et un Alsa­cien, feu Louis Bloch, né en 1915 à Seppois-le-Haut.

Le cortège, musique en tête, est parti de la mairie pour se rendre au monu­ment aux Morts. Les hymnes français et améri­cains ont été alter­nés. Daniel Ganné, maire de la commune de Mesnil-Tôve, a conduit la céré­mo­nie en présence d’une délé­ga­tion améri­caine, d’élus dépar­te­men­taux et locaux, des orga­ni­sa­tions canto­nales d’an­ciens combat­tants, de la fanfare, des enfants des écoles. L’ap­pel des 20 victimes civiles mortes pour la France les 2 et 3 août 1944 a été fait.

dsc08312.jpg Ci-dessus : Les enfants de Louis Bloch entou­rant M. et Mme Marin Bagot.

normandie_mesnil.jpgCi-dessus : Harry Stumpte (il est avec son inter­prète), petit-fils de Virgile Allen (*1922), offi­cier améri­cain qui fut tué lors de l’at­taque alliée à Cherencé-le-Rous­sel.

Ce fut ensuite la remise à Marin Bagot de la Bannière étoi­lée et d’une distinc­tion émanant de la 3e armée US du géné­ral Patton. Les instants de la remise de ces déco­ra­tions ont été char­gés d’une extra­or­di­naire émotion. Six enfants de la famille Bloch de Seppois-le-Haut étaient présents et aussi deux couples de Mosel­lans.

Après ces céré­mo­nies, un vin d’hon­neur a été servi. Il a donné lieu à une nouvelle inter­ven­tion du maire, ensuite, de mémoire, sans aucune note, Marin Bagot a expliqué comment l’ Alsa­cien, incor­poré de force, Louis Bloch fut retiré des griffes nazies et comment les lignes de combat furent fran­chies afin de préve­nir l’état-major améri­cain de l’im­mi­nence de l’at­taque alle­mande. L’avia­tion alliée décou­vrit ainsi, et
très rapi­de­ment, les 80 à 100 chars enne­mis, dissi­mu­lés de-ci, de-là sous les arbres. Des combats eurent lieu, mais l’at­taque nazie fut un échec et la tête de pont du géné­ral Patton ne fut pas isolée. Cela, grâce à Louis Bloch, incor­poré de force et évadé.

bloch_fr_-_copie.jpg Ci-dessus : Louis Bloch en soldat français en 1937.

bloch_all_-_copie.jpg Ci-dessus : Louis Bloch, incor­poré de force dans la Wehr­macht, en 1944.

Ensuite l’as­so­cia­tion SNIFAM, à la demande du maire Daniel Ganné, a briè­ve­ment expliqué l’his­toire de l’Al­sace-Moselle et prin­ci­pa­le­ment l’an­nexion illé­gale de ces trois dépar­te­ments français : la germa­ni­sa­tion, le RAD, l’in­cor­po­ra­tion de force et le silence offi­ciel de la Répu­blique française sur ces drames.

L’idée d’un jume­lage Seppois-le-Haut et Le Mesnil-Tôve a été évoquée.

Le soir au cours d’un buffet froid, servi à quelques 80 personnes, du vin d’Al­sace offert par des incor­po­rés de force venus en Norman­die en 1944 a été servi.

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