En hommage aux incor­po­rés de force – Céré­mo­nie à Ober­nai – 24.8.2014

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Dimanche 24 août, le mémo­rial de l’ADEIF du Bas-Rhin sur les hauteurs d’Ober­nai, a été le site de la commé­mo­ra­tion d’un tragique anni­ver­saire, le 72ème après la promul­ga­tion du décret du 25 août 1942 insti­tuant le service mili­taire obli­ga­toire pour 19 classes d’âge (de 1908 à 1926 voire 1927 et 28) de Français nés en Alsace et dans une partie de la Lorraine.

Pour inté­grer ces jeunes gens dans la Wehr­macht, le gaulei­ter Wagner leur avait la veille accordé la natio­na­lité alle­mande. Un subter­fuge juri­dique lourd de consé­quences, avec les 130 000 Alsa­ciens-Mosel­lans incor­po­rés de force dont 42 000 morts ou dispa­rus et 32 000 bles­sés dont 10 000 griè­ve­ment. Les incor­po­rés de force et leurs familles souf­frirent aussi long­temps de bles­sures morales, « trai­tés de « Boches de l’est » et en même temps que de « Fran­zo­sen­kopf » lança avec amer­tume René Gall. Le président de l’ADEIF dési­gna la grande croix blanche du mémo­rial, « un emblème qui ne remplace pas les 40 000 tombes qui manquent dans nos cime­tières, la plupart des incor­po­rés de force repo­sant en terre étran­gère suite à l’an­nexion au 3e Reich de notre province ». Nicole Bruder, de l’ADEIF, fit le parole entre la future triste dispa­ri­tion de la langue alsa­cienne et celle du dernier Malgré-nous puisque les survi­vants ont entre 80 et 90 ans. Un de ceux ci rappela le souve­nir des morts du camps de Tambov, dans l’ex-URSS tandis que Mgr Aloyse Kief­fer, ancien vicaire géné­ral du diocèse de Stras­bourg insista sur la néces­saire fidé­lité à cet anni­ver­saire. Thar­cise Kuhn, qui perdit deux grands frères suite à la guerre, témoi­gna aussi de sa propre incor­po­ra­tion de force comme auxi­liaire de l’ar­mée de l’air à 16 ans seule­ment par les Alle­mands. Deux repré­sen­tants de l’OPMNAM (Orphe­lins de pères malgré nous d’Al­sace Moselle) et de l’AMAM (Amis du Mémo­rial d’Al­sace Moselle) dépo­sèrent des gerbes de fleurs au pied de la croix, en présence d’une douzaine de porte-drapeaux ainsi que de délé­guées de la muni­ci­pa­lité d’Ober­nai et de l’as­so­cia­tion des Fils de Tués.

M.G-L.

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