D’après les archives de Caen, Claude Faessel-Boehé est incorporé en octobre 1943. Il est incorporé sein du Flak-Abteilung 25 ( avec René Herold ?) d’après la WAST. Ses dernières nouvelles datent du 1.8.1944 (dernier courrier posté de Belgrade).
Il est porté disparu au 15 octobre 1944 près de Belgrade, d’après les sources allemandes que son père a trouvé.
Il est amené vraisemblablement au camp de Velika Plana (au sud de Belgrade). Il continue sa captivité par Vidin, en Bulgarie, puis serait passé par Calafat (entre la frontière yougoslave et bulgare) pour terminer à Reni (ville roumaine jusqu’en 1947, puis cédée à l’Ukraine).
Il est mort au camp de Reni de dysenterie pendant l’hiver 44/45. Mr Jean Lirot, de Steige, écrit aux parents de Claude en 1948, puis il est auditionné par un gendarme chargé de dresser un PV en 1951. Il atteste d’une part qu’il y avait d’autres Alsaciens à Reni et qu’il a vu le corps de Claude Faessel-Boehé à la morgue de l’hôpital du camp.
Jean Lirot figure dans la liste des disparus du Bas-Rhin non rentrés en 1945 ; il est rentré fin 1946 (voir son témoignage sur ce site).
Il faut encore noter qu’il existe un cimetière allemand à Reni : « Reni, Gebiet Odessa, Lager NNr. 38 (mit Friedhof, 1715 Graber, darunter 984 deutsche), 159. » Voir aussi :
http://www.weltkriegsopfer.de/Information-Anzeige-Kriegsgefangenenfriedhof-Reni_Friedhofdetails_0_13058.html
La fiche WAST indique peu de choses :
Claudius Faessel Boehe, geboren am 7 juli 1925
Erkennungsmarke : 2970 – Flakersatzabteilung 25.
Laut Liste ohne Datum (vermutlich November 1943) zur Flakersatzabteilung 25 einberufen.
Il était avec trois camarades (dont un non identifié) incorporés de force eux aussi : Roger Maring, « mort pour la France » le 27.8.1943 (ses parents reçurent ses effets personnels tâchés de sang), et Georges Faudi, ce dernier étant devenu pharmacien après la guerre.
* Informations transmises par Richard Klein et Philippe Faessel-Boehé
Fiche du Volksbund transmise par Claude Herold :
Nachname: Faessel-Boehe
Vorname: Claudius
Dienstgrad:
Geburtsdatum: 07.07.1925
Geburtsort: Strassbourg
Todes-/Vermisstendatum: 01.1945 – 02.1945
Todes-/Vermisstenort:
Claudius Faessel-Boehe wurde noch nicht auf einen vom Volksbund errichteten Soldatenfriedhof überführt oder konnte im Rahmen unserer Umbettungsarbeiten nicht geborgen werden.
La Feldpostnummer 43996 = 3e Batterie de la schweere Flak-Abteilung 549. Créée en avril 1943, elle se composait de quatre batteries. Elle faisait partie de la 20e Flak-Division en Yougoslavie. Elle se trouvait à Belgrade en octobre 1944.
* Portraits de Claude Faessel-Boehé au RAD (à gauche sur la photo – septembre 43), en tenue de travail de la Wehrmacht, en uniforme de la Wehrmacht et en tenue d’été à côté d’une pièce de DCA.
* Fiche du Volksbund remise à jour et transmise par Richard Klein :
Claude Faessel-Boehe wurde noch nicht auf einen vom Volksbund errichteten Soldatenfriedhof überführt.
Nach den uns vorliegenden Informationen befindet sich sein Grab derzeit noch an folgendem Ort: Reni – Ukraine
Der Volksbund ist bemüht, auf der Grundlage von Kriegsgräberabkommen die Gräber der deutschen Soldaten zu finden und ihnen auf Dauer gesicherte Ruhestätten zu geben. Wir hoffen, in nicht allzu ferner Zukunft auch das Grab von Claude Faessel-Boehe zu finden und die Gebeine auf einen Soldatenfriedhof überführen zu können.
Nachname:
Faessel-Boehe
Vorname:
Claude
Geburtsdatum:
07.07.1925
Geburtsort:
Strasbourg
Todes-/Vermisstendatum:
1944
Todes-/Vermisstenort:
Reni, Kriegsgefangenenlager
Monument à la mémoire des morts du camp 38 de Reni sur son emplacement : « Aux citoyens étrangers militaires / Prisonniers au camp de Transit № 38 morts en 1944–1947 / De la part des résidents de Reni / Que la paix soit sur vous / Créé en mai 2008. » Photo extraite d’un site internet inaccessible entretemps : http://reni-rda.gov.ua/2011–04–28–07–35–51/category/2-monuments
* Témoignage d’un ancien prisonnier italien du camp de Reni : « Armando Gaiba a décrit la vie dans le camp de concentration russe à Reni en Roumanie – où il fut transféré le 9 octobre 1944 et y resta jusqu’au 23 novembre 1945 – comme un véritable enfer.
En effet, malgré leur contrôle, les Russes se montrèrent indifférents à tout ce qui se passait dans le camp ; paradoxalement, c’étaient les prisonniers allemands (présents en grande majorité) qui géraient le camp. Ils décidaient, par exemple, comment devait être distribué la nourriture, les boissons et l’habillement.
Ils passèrent donc leur haine et leur colère en tourmentant les Italiens prisonniers. Gaiba dit que, là-bas, la civilisation humaine avait disparu en laissant la place à la plus brutale cruauté et férocité humaine.
Le 9 mai 1945, il devina que la guerre était finie en voyant les militaires russes lancer en l’air leurs fusils, mais cet enfer dura encore sept longs mois jusqu’au jour où un émissaire du gouvernement italien informa les prisonniers de leur prochain retour. » Voir : http://www.anmimonza.it/doc/ArmandoGaiba.pdf, page 9
Ci-dessus : Le monument de Reni sur lequel sont visibles une photo de Claude Faessel-Boehe, une bougie et un bouquet de fleurs aimablement déposés par le professeur Felice Tagliente, de Turin. (Photo F. Tagliente)