Nous cherchons à savoir dans quelle unité s’est engagé Gerhard Kropp. Le BAVCC de Caen permet de savoir ceci :
Gerhard Kropp (* Freyming 22.6.1925)
- RAD (8.10.1942–31.12.1942) ; il revient de Berlin-Lichtenfeld
- engagé volontaire dans – selon sa grand-mère – la Waffen-SS (21.1.1943)
- tombé le 13.4.1944 à Slabodka, près de Tarnopol.
- Joseph Knepper (* Freyming 2.7.1917), interrogé après guerre, déclare : qu’il ignore s’il a été volontaire. Il le décrit comme tranquille, serviable et correct. Il ne lui connait pas d’actes hostiles envers la France, ni de participations aux manifestations nazies. Il est plus réservé sur la mère et la grand-mère qui ont eu une « attitude équivoque », sans pour autant appartenir – à sa connaissance – à une « formation allemande » (29.10.1957).
- La grand-mère, Marguerite Hoffmann, veuve Kropp (* Sulzbach, Sarre, de nationalité allemande) déclare le 6.11.57 à propos de son petit-fils qu’il a effectué le RAD à Eggenstein (Allemagne) jusqu’au 31.12.1942. Il s’est engagé volontairement le 21.1.1943. Elle précise qu’il est entré dans les Jeunesses hitlériennes à l’âge de 15 ans, « plutôt par esprit d’aventure que par conviction ». C’est sous l’influence de ses chefs qu’il aurait souscrit un engagement volontaire dans la Waffen-SS pour une durée de 12 ans.
- Parti pour Berlin (15 jours), l’instruction se passe à Bruxelles (1 an). Novembre 1943 : permission à Freyming, puis retour en Belgique. Dernière lettre datée du 5.4.1944 et écrite à Strasbourg, mais envoyée d’Allemagne alors qu’il était en route pour le front Est. Il est tombé à Slabodka, près de Tarnopol, le 13.4.1944. Elle ajoute que ni son mari, ni elle n’ont appartenu à une organisation allemande.
- Sa mère, Hélène Kropp, veuve Begus (* Hombourg-Haut 29.7.1907, de nationalité italienne) déclare à propos de son fils naturel qu’il a été volontaire pour l’armée allemande. « Personnellement, j’ai refusé ma signature. Si mon fils a souscrit cet engagement, il l’a justifié par l’impossibilité pour lui de continuer son travail au fond de la mine dans les conditions qui existaient à l’époque. L’harangue continuelle de ses supérieurs m’a fait prendre cette décision. Mon fils n’a jamais extériorisé ses sentiments. Son intention réelle n’était certes pas de coopérer à la victoire ennemie, mais plutôt son esprit renfermé lui a dicté cet engagement « . Elle ajoute notamment qu’elle ignore les circonstances de son décès – ce serait donc la grand-mère, qui a élevé le jeune homme, qui a reçue la lettre annonçant la mort de Gerhard – mais que Pierre Joseph Zapf, de Cocheren, peut apporter des précisions à ce sujet (13.11.57).
Merci pour tout renseignement,
Fiche du DRK transmise par Claude Herold. Le grade indiqué est bien celui d’un soldat de la Waffen-SS (= soldat de 1ère classe).
Obergrenadier est un grade qui a été créé le 15.10.1942 dans la Wehrmacht et non dans la Waffen-SS…