HOMMAGE A JEAN–JACQUES REMETTER, par Renée Baudot

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 Le 04 avril 2025, nous allons commé­mo­rer le retour de Jean-Jacques Remet­ter en Alsace après avoir passé 12 ans au goulag en Union Sovié­tique. Le parcours de ce déporté mili­taire est parti­cu­liè­re­ment inté­res­sant et mérite cette commé­mo­ra­tion.

 

Comme tous ses cama­rades d’in­for­tune, il a accepté de revê­tir un uniforme honni et de servir un régime détesté et détes­table pour sauver sa famille. En cas d’in­sou­mis­sion, la répres­sion nazie s’abat­tait sur les parents et le clan. Les sanc­tions pouvant aller jusqu’à la mort.

 

Une fois arrivé sur le front russe, il n’eut qu’une obses­sion : déser­ter, fuir, s’échap­per. Il ne voulait pas se battre pour l’Al­le­magne nazie. Il réus­sit à rejoindre la résis­tance polo­naise. Malheu­reu­se­ment, au moment de l’ar­mis­tice, il fut arrêté par les Sovié­tiques et condamné pour espion­nage à 15 ans de travaux forcés.

 

Après avoir été victime du tota­li­ta­risme nazi, Jean-Jacques Remet­ter fut confronté à celui de l’Union Sovié­tique. Il n’a jamais été un espion. Il fut déporté au goulag car l’Union Sovié­tique avait besoin d’une main d’œuvre gratuite et nombreuse pour exploi­ter les impor­tantes ressources de son immense terri­toire.

 

Il a connu 11 camps de déten­tion dont celui de Tomsk en Sibé­rie. Il passa 12 ans au goulag et connut l’en­fer. Pour illus­trer mon propos, je joins 2 articles du jour­na­liste Jacques Granier parus dans « Le Monde » dont je recom­mande la lecture.

 

Enfin libéré le 15 avril 1955, il eut le bonheur de retrou­ver les siens à Stras­bourg où il se maria et fonda une famille. Son parcours est exem­plaire et illustre la tragé­die des Incor­po­rés de Force que les gouver­ne­ments alle­mands succes­sifs ont du mal à recon­naitre.

 

Je m’in­cline devant sa mémoire. Il mérite notre respect.

Qu’il repose en Paix.

                                                                                                                      Renée Baudot, le 14 mars 2025

 

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