Je suis à la recherche de la tombe de mon oncle Kubler Marcel Alphonse. Né le 9.10.1925 à Aschbach, Bas-Rhin, il est officiellement décédé le 15.1.1945 à Radom, en Pologne. Il a été déclaré « mort pour la France » en 1957.
D’après un témoin originaire d’un village voisin, M. Schall, de Siegen, qui était dans la même compagnie que Marcel et présent lors du combat qui lui a coûté la vie, un obus de canon adverse était tombé à quelques mètres de mon oncle et a déchiqueté son corps.
Dans la liste des non-rentrés en 1945, son nom figure deux fois avec deux dates de naissances différentes, l’un le 09.10.1925 (mon oncle) et le second le 29.10.1925. Je pense qu’il s’agit peut être d’un doublon.
Kubler Wendelin figure également sur la liste des non-rentrés en 1945. Il s’agit de mon père qui est rentré chez lui le soir de Noël 1945. Il est décédé en 1997. ll était dans la Kriegsmarine et il nous a très peu parlé de la guerre. Il est rentré de Tambov le 24 décembre 1945, autant dire que Noël n’était pas une fête joyeuse chez nous, plus l’heure de la messe de minuit approchait, plus je voyais que le visage de mon père se fermait.
Sur le buffet du salon, il y avait toujours la photo de son ami d’enfance : François Wambst, de Haguenau (ses parents y habitaient et il avait une fiancée à Rumersheim), qui a disparu en Russie. J’ai retrouvé récemment deux lettres qu’il avait envoyé à mon père, la dernière date du 1er novembre 1943 (Feldpost n°11542). Portrait ci-contre.
Les très rares fois où mon père nous a parlé de cette période, c’était à la manière de Roberto Benigni dans La vie est belle. Je me souviens d’une anecdote : quand la faim se faisait trop sentir, à la nuit tombée, mon père sortait du baraquement pour chaparder la nourriture des cochons ; il disait que la nourriture des cochons russes était plus riche que celle des prisonniers. Un soir, il a malheureusement été surpris par un garde russe. Après avoir été rué de coups, il a été conduit vers un gradé qui a commencé par lui demander son âge. Mon père lui a répondu en russe qu’il avait 22 ans et là, encore une fois, pluie de coups : comme mon père avait une barbe, le gradé pensait qu’il lui mentait. Mon père a été sommé de se raser et de revenir se présenter le lendemain matin. Sans barbe, le gradé a fini par se rendre compte que mon père ne lui avait pas menti à propos de son âge. Il lui a demandé : Franzuski, warum Du essen mit Schwein ? (Toi le Français, pourquoi est ce que tu manges avec les cochons ?). Mon père lui a répondu dans un russe approximatif : Ruski kuchat malo, damoje kuchat diest ce qui signifie que la nourriture que donnent les Russes est pauvre alors qu’à la maison on mange à sa faim. A nouveau, une pluie de coups est tombée. Le gradé a simplement dit à mon père qu’il rentrerait bientôt chez lui et qu’il ne devait plus manger avec les cochons. C’était à la fin de l’été, il est rentré quelques mois plus tard ; il pesait 45 kg mais était content d’être rentré en vie alors que la dysenterie en avait tué encore tant d’autres dans le train qui les ramenait chez eux.
J’adresse mes remerciements à toute personne susceptible de m’aider dans mes recherches.
Agnès Kubler
Courriel : agnes.kubler@orange.fr
Je suis à la rcherche de WAMBST François né dans les années 1920 à 1925 dans le secteur de Haguenau (Bas-Rhin), incorporé de force dans la Wehrmacht et disparu sur le front de l’Est. Il était le seul descendant des époux François Jospeh Wambst né le 01/02.1899 à Woerth (Bas-Rhin) et Marie Troester.
Courriel : jawa@gmx.fr
Fiche du Volksbund de Marcel Kubler transmise par Claude Herold :
Marzell Kübler wurde noch nicht auf einen vom Volksbund errichteten Soldatenfriedhof überführt.
Nach den uns vorliegenden Informationen befindet sich sein Grab derzeit noch an folgendem Ort: Stefanow – Polen
Nachname:
Kübler
Vorname:
Marzell
Dienstgrad:
Gefreiter
Geburtsdatum:
09.10.1925
Geburtsort:
Aschlach
Todes-/Vermisstendatum:
14.01.1945
Todes-/Vermisstenort:
bei d.Dorf Stefanow östl. Radom
* D’après Claude Herold, François Wambst n’est pas répertorié au Volksbund. Le FPN 11542 = Regimentsstab, Grenadier Regiment 365 de la 211e Infanterie-Division / Sperrgruppe Eckhardt. Cette division était engagée dans le secteur d’Orel (fin août 1943), puis dans le secteur de Newel (8–10.11.43), puis de Dorogobusch (11–20.12.1943), de Witebsk, Bobruisk et Kowel (janvier à juillet 1944). En novembre 1944, la division devient la 211. Volks-Grenadier-Division. Voir aussi http://www.lexikon-der-wehrmacht.de/Gliederungen/Grenadieregimenter/GR365.htm