LAURENT BOHN, rescapé du camp de Bret­zen­heim

Commentaire (0) Portraits d'incorporés de force/déportés militaires

 

Laurent BOHN est né le 19 juillet 1916 dans le village de Siegen (Bas-Rhin).

En 1937, à l’âge de 21 ans, il effec­tue son service mili­taire dans l’ar­mée française en qualité d’or­don­nance. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est mobi­lisé et rejoint le front. Après la capi­tu­la­tion de juin 1940, c’est le retour à la vie civile. Le 27 juillet 1940, il rentre en Alsace.

En mai 1943, il est incor­poré de force et envoyé à Hambourg, puis sur le front russe. Lors de la montée au front, son unité s’est arrê­tée dans un petit village dont les habi­tants parlaient l’al­sa­cien.

Bien qu’il soit un Malgré-Nous, en novembre 1944, les Alle­mands l’en­voient près de Stras­bourg pour combattre les Améri­cains. Laurent Bohn refuse de porter les armes contre la France. Il se consti­tue prison­nier des Améri­cains qui l’en­fer­me­ront dans le camp de Bret­zen­heim, à proxi­mité de Bad Kreuz­nach, en Alle­magne. Plus de 100 000 prison­niers survi­vaient dans ce camp. Malgré les condi­tions de vie terribles : pas de douches, des toilettes de fortune, un unique repas par jour. Il en réchappe.

Il est rentré en Alsace en juillet 1945, sans un sou, sale, pauvre, mais vivant. Il n’était pas fier de rentrer en uniforme alle­mand, mais il n’avait plus rien d’au­tre…

 

Sur le camp de Bret­zen­heim, voir : http://www.rhein­wie­sen­la­ger.de/bret­zen­heim.htm

 

Merci à André Bohn, fils de Laurent Bohn, pour ses préci­sions.

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