LEICHT Albert

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albert_leicht_1940_ou_avant.jpg Je recherche mon oncle, Albert Leicht, né le 19 mai 1923 à Moyeuvre-Grande, enrôlé de force par les alle­mands, envoyé sur le front russe et porté disparu. Il habi­tait chez sa grand mère à Pange ou à Lich­ten­berg lors de son incor­po­ra­tion. Sa dernière lettre a été envoyée de Darm­stadt, le 22 février 1943, et il annonce partir le lende­main pour Gnesen, en Pologne.

Les archives WAST indiquent :
LEICHT Albert, né le 19 mai 1923 à Mövern
Plaque d’iden­tité n°: – 845 – Stamm-Schwdr.Radf.Ers.Abt.6
Dernier grade connu: non indiqué
Dernière adresse connue : Père: Eugen LEICHT, MÔWERN, Hûtten­ko­lo­nie 65

Affec­ta­tions:
18.12.1942 incor­poré dans la « Wehr­macht » et affecté à la Stamm-Schwa­dron/ Radfahr-Ersatz-Abtei­lung 6,
26.02.1943 muté à la 1. Kompa­nie/Fusi­lier Ausbil­dungs-Bataillon 27,
04.06.1943 muté au Marsch-Bataillon II/292/9,
12.07.1943 muté à la 1. Kompa­nie/Grena­dier-Regi­ment 184,
15.07.1943 appar­te­nant à l’unité préci­tée, porté disparu à Busu­luk, 70 km au
sud d’Orel/Russie

Les archives du BAVCC indiquent : l’adresse postale (Grena­dier Leicht Albert, Feld­post­nu­mer 14008 B) le régi­ment (régi­ment 184-REA 6–845) la date d’in­cor­po­ra­tion (22 décembre 1942), celle de dispa­ri­tion (15 juillet 1943) et le lieu (Buzu­luk/Orel en Russie). Le dossier comprend la demande de recherche effec­tuée par son grand-père qui indique qu’il aurait parti­cipé à la bataille de Koursk et aurait été trans­porté dans un hôpi­tal près de Buzu­luk/Orel, d’après le témoi­gnage d’un de ses copains, bien qu’ayant été porté disparu par son unité (docu­ment en PJ).
La dispa­ri­tion du fils a été trans­for­mée en décès par juge­ment déci­sif en 1949.

Mes recherches portent aussi sur le père d’Al­bert (mon grand-père), Eugène, qui lui, a été déporté – il semble le 11 juin 44 – en camp de concen­tra­tion (Natz­wei­ler, puis Dachau) et en est mort sur le chemin de retour, après la libé­ra­tion. Eugène Leicht, né à Lich­ten­berg le 13 septembre 1899, a été déporté pour « commu­nisme » (les Alle­mands sont venus l’ar­rê­ter sur son lieu de travail).

Le dossier du BAVCC précise que Eugène a été membre actif du groupe commu­niste FTPF (francs tireurs et parti­sans français) à partir de 1941. Le parti commu­niste français offi­ciel avait été dissout par le gouver­ne­ment français en septembre 1939. Engagé dans la RIF (résis­tance inté­rieure française) à partir du 1er décembre 1942, il fut membre du groupe Mario (Jean Burger) début 43, son rôle était la distri­bu­tion de tracts anti nazis, le passage de la fron­tiére de prison­niers de guerre français évadés, la collecte et l’ache­mi­ne­ment d’argent et de vivres pour ces personnes. Il faisait égale­ment fuir les jeunes refrac­taires au travail forcé.Fina­le­ment le réseau Jean Burger a été déman­telé après trahi­son et infil­tra­tion. Les arres­ta­tions des membres se sont pour­sui­vies jusqu’en avril 1944. Eugène a été arrêté par la gestapo et interné au fort de Metz Queu­leu pendant 3 semaines avant d’être trans­féré au Stru­thof de Natz­wei­ler puis à Dachau d’où il n’est pas revenu. Il est mort en maison de santé près du lac de Cons­tance. Enterré là-bas, son corps a été rapa­trié 2 ans plus tard.

Père et fils ont été recon­nus « Morts pour la France ».

Merci pour toute aide.

Chris­tine Paria­nos

 kiko­nie@­free.fr

albert_et_eugene_leicht_1940_ou_proche_-_copie.jpg
Albert et Eugène Leicht vers 1940.

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