Réaction de Gérard Michel, président de l’OPMNAM :
Frédéric Stroh commet une erreur fondamentale : il confond GÉNOCIDE et CRIME CONTRE L’HUMANITÉ.
La définition du crime contre l’humanité répond à certains critères immuables établis par le Tribunal de Nuremberg:
1 – Crime prémédité par Himmler lui même et Wagner (faire en sorte que les résistants potentiels soient déportés, loin de leur village)
2 – Crime de masse (130 000)
3 – Crime perpétré dans la durée (1942 à 1945)
4 – Crime visant une catégorie spécifique dans la population (les hommes des classes 1908 à 1928) (NdlR : on pourrait ajouter que seuls les Alsaciens et Mosellans de confession chrétienne ont été enrôlés).
L’incorporation de force répond irréfutablement à ces quatre critères.
La déportation qui visait les peuples Juifs, Tsiganes, Slaves et aux hommes de couleur est un GENOCIDE doublé d’un crime contre l’humanité.
Il est curieux que Frédéric Stroh, un universitaire, puisse faire une telle erreur de jugement. Quant à réduire les revendications des orphelins aux indemnisations, ceci nous blesse au fond du cœur. Notre combat serait donc alimentaire ?
Les orphelins des Malgré-Nous n’ont jamais été indemnisés, ni par l’Allemagne ni par la France (sauf à considérer la pitance distribuée aux pupilles de la Nation).
Et pourquoi prétendre et accepter que « les incorporés de Force ont été traités de la même manière que les soldats allemands » ? C’est insensé !
Gérard Michel
NB : On peut aussi s’interroger sur le sens des propos suivants : « Tous les incorporés de force n’étaient pas des Malgré-Nous ». Soit vous avez été incorporé de force et vous êtes un « Malgré-Nous », soit vous êtes un engagé volontaire et vous n’êtes pas un « Malgré-Nous ».
Réaction de Renée Baudot adressée aux DNA :