Ludwig Ginkel et sa famille

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Je cherche à en savoir plus sur mon arrière-grand-père qui, en 1946, a été condamné par contu­mace avec sa fille Gabrielle, née le 21.5.1919 à Lech­feld, en Alle­magne (cf. pièces jointes).

Mon arrière-grand-père, Ludwig Ginkel, est né en 1887 à Ober­wei­ler im Tal (aujourd’­hui Rhéna­nie-Pala­ti­nat, Alle­magne). Au cours de son appren­tis­sage au métier de tonne­lier, il vint à Stras­bourg et y rencon­tra Marie-Louise Muhl­meyer (née en 1882 à Dach­stein). Comme les parents étaient contre le mariage avec « Boche », ils se rendirent à Munich vers 1909 et s’y marièrent en 1910. Elle se récon­ci­lia avec ses parents, de sorte que les 10 enfants vécurent à Stras­bourg, Wolx­heim, Munich et  Lager Lech­feld près d’Aug­sburg. En 1929, toute la famille fut natu­ra­li­sée française.  Je suppose que Ludwig Ginkel, alors âgé de 58 ans, a été enrôlé dans le Volkss­turm. Après la guerre, il se rendit à Mann­heim, où vivait l’un de ses fils, et ne put reve­nir en raison du verdict. Je pense que cela a égale­ment joué un rôle dans le fait qu’il était protes­tant et qu’a­vant la guerre, il vivait très bien à Molsheim avec ses nombreux enfants (catho­liques) et travaillait de manière indé­pen­dante comme tonne­lier.

Son fils Arsène (rebap­tisé Otto) Ginkel, né en 1928, fut égale­ment enrôlé dans le Volkss­turm. À son retour, ils l’ont immé­dia­te­ment arrêté à Molsheim et l’ont laissé passer la nuit, sous surveillance, à la fontaine de la place du Marché. Il fut ensuite envoyé au camp de concen­tra­tion de Natz­wei­ler-Stru­thof et survé­cut de justesse. Malheu­reu­se­ment, je n’ai aucun docu­ment sur son séjour là-bas. Il vécut ensuite à Stras­bourg.

D’autres enfants furent égale­ment enrô­lés dans la guerre ou survé­curent :

Louis Marcel Ginkel, né à Stras­bourg en 1908, entre dans la Résis­tance à Paris. Plus tard, il vécut à Paris.

Renée Pierre Ginkel, née à Munich en 1909, fut mobi­li­sée, survé­cut et resta à Mann­heim.

Charles Guillaume (Willi) Ginkel, né à Wolx­heim en 1915, fut mobi­lisé et mourut en Russie.

Albert Ginkel, né en 1923 à Camp-Lech­feld, fut enrôlé, fait prison­nier de guerre aux États-Unis, puis vécut en Alle­magne.

Edouard Ginkel, né à Stras­bourg en 1925, a été enrôlé et a survécu, vivant plus tard à Stras­bourg.

Lucien Ginkel, mon grand-père mater­nel, est né à Wolx­heim en 1911. Il ne voulait pas se battre contre les Français et a dû travailler pour une entre­prise de construc­tion à Mann­heim et parti­ci­per à la lutte contre les incen­dies. Il mourut étouffé par la fumée en 1944. Avant cela, en 1943, il avait été forcé d’épou­ser la fille de l’en­tre­pre­neur en bâti­ment (ma grand-mère mater­nelle est morte d’une leucé­mie en 1938). S’il ne l’avait pas fait, il aurait été expulsé.

Je remer­cie d’avance toute personne qui me permet­tra dans apprendre davan­tage sur le parcours des uns et des autres et, surtout, sur le procès dont mon arrière-grand-père a fait l’objet.

Andrea Lach­nit – andrea@m-lach­nit.de

 


Complé­ment : « Les Dernières Nouvelles d’Al­sace » du 24.12.1946

 


COMPLEMENTS DE CLAUDE HEROLD :

Sur le site du VDK, Wilhelm Ginkel avait le grade de Rottenfüh­rer, un grade en usage dans la Waffen-SS. Il ne semble pas avoir de tombe connue.

 

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