A la fin du tome 2, nous laissions Conrad pour mort au milieu des décombres pendant que Louis était frappé de plein fouet par un obus russe. Ce nouvel épisode s’ouvre sur le lit d’hôpital de Conrad. On ne le reconnaît pas sous les bandages qui entourent son visage. Il a perdu la mémoire, mais sa sœur Hilda prend soin de lui. Des visions d’horreur le hantent pourtant. Le convalescent ne peut se reconnaître dans le monstre que ses souvenirs fragmentés lui restituent. Ce n’est hélas que le prélude d’un nouveau drame. La paix et la liberté ont un prix qui semble bien loin d’être payé.
Dans la continuité des albums précédents, avec la même sensibilité et la même finesse, le lecteur découvre qu’il n’était décidément pas facile de vivre (et de survivre) entre 1942 et 1945.
Nicolas Mengus
Th. Gloris, M. Terray, Malgré nous, t. 3 : Germania, Quadrants, 2012, 48 p., 10,95 €