Malgré-nous, un hors série de l’Ami-hebdo

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Un hors-série sur les Malgré-Nous :
Un crime contre la condi­tion humaine

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’in­cor­po­ra­tion de force des Alsa­ciens-Mosel­lans durant la dernière guerre ,vous le trou­ve­rez dans un hors-série de l’Ami-Hebdo (*) qui vient de paraître. Rappe­lons que l’en­rô­le­ment de force de plus de 100 000 Alsa­ciens dans la Wehr­macht en 1942 était en viola­tion flagrante de la Conven­tion de la Haye qui précise « qu’il est inter­dit à un belli­gé­rant de forcer les natio­naux de la partie adverse à prendre part aux opéra­tions de guerre diri­gées contre leur pays. » Ce qui a été consi­déré à Nurem­berg comme un ”crime contre la condi­tion humaine” était la consé­quence de l’aban­don par Vichy de l’Al­sace-Moselle en 1940 au bon vouloir des Nazis. Londres, pas plus que Vichy, ne réagira à cette véri­table forfai­ture qui obli­gera de jeunes Alsa­ciens à revê­tir l’uni­forme vert-de-gris. Et ceux qui revien­dront de l’en­fer,du front de l’Est,puis des camps sovié­tiques, garde­ront des séquelles indé­lé­biles que le psychiatre Georges Feder­mann a bien analy­sées:« Rares sont ceux qui portent pas encore au plus profond d’eux-mêmes les cica­trices indé­lé­biles de ces séjours. Au-delà de la détresse morale, je suis surtout frappé par le senti­ment d’ inuti­lité asso­cié à l’im­pos­si­bi­lité de trou­ver du sens à une guerre dont l’Homme, avant tout, est sorti perdant !” Ironie tragique de l’His­toire , les 40 000 Malgré-Nous qui ne sont pas rentrés ont souvent leurs noms gravés sur les monu­ments aux morts de nos villages :’Morts pour la Fran­ce’ sous uniforme alle­mand…Mort pour la France oui, qui les avait aban­don­nés..Morts pour rien, quelle conne­rie la guerre !

José Meidin­ger

(*) Hors-série de l’Ami-Hebdo : COMPRENDE L’INCORPORATION DE FORCE Les jeunes d’Al­sace et de Moselle dans l’Ar­mée alle­mande. En kiosque ou à l’Ami-Hebdo, 30 rue Thomann Stras­bourg. Voir égale­ment l’ex­cellent site de Nico­las Mengus, www.malgré-nous.eu, où figure l’in­té­gra­lité du témoi­gnage de Georges Feder­mann.

Source : http://la-feuille-de-chou.fr/archives/39647

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