Pas encore construit à Schirmeck (Bas-Rhin), le « Mur des noms », en mémoire des 52.000 victimes alsaciennes et mosellanes de la Seconde Guerre mondiale, suscite la polémique. En réponse, le président du Grand Est, Philippe Richert décide de rouvrir une concertation.Il doit rendre hommage aux 52.000 victimes alsaciennes et mosellanes de la Seconde Guerre mondiale. Le « mur des noms » devait être érigé d’ici la fin 2017 à Schirmeck, en contrebas du Mémorial d’Alsace-Moselle. Mais sa construction est finalement retardée, en raison d’une polémique.
Les Malgré-Nous aux côtés des autres victimes
Parmi ces 52.000 victimes, on compte 2.000 Malgré-Nous incorporés de force dans les SS. 2.000 noms qui posent problème à notamment l’observatoire de la vie politique en Alsace. Pour le sociologue, Philippe Breton, « on peut difficilement faire figurer le nom de ces Malgré-Nous tombés au front à côté de celui de juifs, de tziganes ou de résistants assassinés ».
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Si au départ, il ne voulait pas entendre parler de polémique, Philippe Richert, président de la région Grand Est en prend acte ce lundi. Dans un communiqué, il précise que cette polémique « n’est pas de notre fait puisque nous avions pris l’attache d’un comité scientifique et d’éthique et associé toutes les parties prenantes ».
La construction du mur retardée
Dans un souci d’apaisement, Philippe Richert propose donc l’ouverture d’une nouvelle phase de concertation :« après en avoir longuement parlé avec René Gutman, grand rabbin du Bas-Rhin, dont chacun reconnaît l’autorité morale et la grande connaissance des questions mémorielles, j’ai pris la décision d’ouvrir une nouvelle phase de concertation ».
Le « Mur des noms » ne sera finalement pas construit avant 2018.
Par : Céline Rousseau France Bleu Alsace