Le 25 août 2012 : cimetière international, carré français et cimetière n°7.
« Maintenant que du deuil qui m’a fait l’âme obscure
Je sors pâle et vainqueur
Et que je sens la paix de la grande nature
Qui m’entre dans le cœur ;
Maintenant que je puis, assis au bord des ondes,
Emu par ce superbe et tranquille horizon,
Examiner en moi les vérités profondes
Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon… »
Victor Hugo
Loin du « bord des ondes », mais devant un autre « superbe et tranquille horizon » j’ai ressenti comme jamais la paix de cette grande forêt de Rada. Elle m’est apparue, aussi silencieuse que d’habitude (mais où sont donc les oiseaux ?) et la présence militaire environnante plus pesante que les autres années ; mais le doux clair-obscur du feuillage, les rayons du soleil à travers les branches créent une atmosphère d’apaisement…Et il y a aussi ce constat rassurant : nous ne sommes pas seuls : les jeunes ont débroussaillé les lieux, tout est net ; nos amis Russes , sans lesquels rien ne serait possible, sont là aussi ; le Père Weiss, le pasteur Bourlet et le prêtre orthodoxe Neretina de Tambov, avec nous pour la première fois, sont unanimes : il faut cultiver la paix ; elle n’est jamais acquise définitivement.
Marlène Dietrich rappelle deux anniversaires : d’abord celui de l’infâme décret du 25 août 1944 instituant l’incorporation de force. Nous commémorons cette date fatale sur les lieux mêmes des sépultures de nombreux « Malgré-Nous », sans officiels, sans flonflons et sans cravates !!! Mais avec une infinie ferveur et beaucoup d’émotion… Et c’est aussi le dixième pèlerinage : les hommes enterrés là ne sont pas oubliés.
Des gerbes sont posées, des plaques individuelles plantées dans la terre ; et le pope allume des petits cierges sur les fosses communes : petites lumières de vie et de chaleur pour dire que les gens vivent quand on pense à eux…
Le dîner, avec les jeunes et les Russes qui étaient en Alsace l’an dernier, est très convivial et très animé ; il nous montre aussi que le cuisinier de l’hôtel a des talents…un peu cachés le reste du temps…
Le 26 août :
Victor nous explique l’histoire de la ville de Tambov, créée au confluent de deux rivières et qui séparait deux mondes : le monde chrétien et celui des tribus nomades. Tania rajoute deux explications étymologiques : le nom signifie « ville des murs « , donc une allusion aux remparts d’origine et « terre rejetée », donc une allusion aux fossés qui doublaient les murs. Mais c’est aussi la ville »où Dieu veille » : elle n’a jamais été occupée. Ses habitants sont des « loups » : ils se battaient avec vaillance. Son emblème est une ruche avec quelques abeilles : il y a de l’apiculture, et ses habitants sont laborieux comme les occupants de la ruche.
Et nous allons au marché où s’étalent en abondance des produits divers et, pour certains, ce sont les retrouvailles avec quelques vieilles connaissances.
Le soir, à Ivanovka , nous retrouvons avec plaisir la maison bleue et blanche de Rachmaninov, son beau jardin et le pianiste Luganskiy : c’est un régal ! Des notes, tantôt bondissantes et joyeuses, tantôt lentes et s’égrenant avec douceur…une soirée tiède …un beau cadre …Et nous sommes à la campagne : le concert est ponctué, de temps en temps par un meuglement inattendu et par l’éclatant chant d’un coq opiniâtre…
Le 27 août :
Nous sommes reçus à la mairie de Tambov ; l’accueil est très chaleureux : une dame, en costume ancien, nous chante un air de bienvenue ; voix puissante et sourire éclatant…Un pain circule : en signe de bienvenue, chacun en mange un morceau. Le maire nous parle de sa ville, de son essor, de ses projets mais aussi des souffrances de la guerre. Marlène souligne le travail des Russes pour retrouver les fosses communes, déchiffrer les archives. Et tous les deux évoquent l’importance du devoir de mémoire, l’obligation de parler aux enfants de ce passé si lourd…
Le maire rappelle l’ancienneté de l’amitié entre la France et la Russie ; dans l’histoire de la littérature, dans l’histoire tout court…il viendra en France, c’est sûr !
Et, tout à coup, il parle l’allemand ! Stupeur générale ! On se comprend !
Longtemps, en Alsace, le nom de Tambov était synonyme de deuil, de souffrances, d’attentes vaines et d’horreur. Ces échanges, officiels dans les mairies ou plus discrets, changent les choses : c’est l’apaisement, la cordialité voire l’amitié. On en parle avec chaleur, on se réjouit d’y retourner. Merci à Sascha, Tania, Valéry et tous les autres.
Et nous partons pour Kirsanov, autre lieu de douleur ! On imagine avec effroi ce voyage fait en camion par des prisonniers malades et affaiblis ! Le bâtiment qui a abrité l’hôpital est un peu décrépi. Le petit cimetière, sous la protection de l’église aux coupoles vertes, est fleuri et pavoisé…Des plaques, là aussi, sont posées. Nous retrouvons les petits bouquets tricolores de 2010 : ils ont été rangés après notre départ et ressortis aujourd’hui. N’est-ce pas là une attention de véritables amis ?
Jean-Luc, notre aumônier, nous rappelle de « veiller, car vous ne connaissez pas l’heure où Jésus viendra. »Et Eugène, notre pasteur, nous rappelle qu’il n’y a pas de situation désespérée, il n’y a que des hommes sans espoir »
.Le maire nous convie à un repas amical: nous trinquons à la santé de la terre entière !
Le 28 août : visite des Conseillers Généraux de Moselle.
Il ne s’agit pas, ici, de ranimer la vieille querelle de voisinage entre les Alsaciens et les Lorrains, mais cette visite suscite quand même un certain nombre de réflexions amères : une souffrance passée commune et un but actuel commun devraient quand même créer des liens ! Il n’en est rien ! De plus, ces messieurs sont hébergés dans le même hôtel que nous. Mais il ne se passe rien ! Je suis probablement la seule personne à qui l’un d’eux a adressé la parole : parce que j’avais posé ma tasse de thé et mon sac sur une table qui leur était destinée ; on ne mélange pas les pèlerins alsaciens (P comme petit peuple, péons, plèbe !!!) et les élus lorrains. Dans ma hâte de quitter ces lieux inhospitaliers, je verse une partie de mon thé sur une chaise ; ce qui me vaut un regard assassin de la part de l’interprète…Non, je ne l’ai pas fait exprès ! Je le jure !
Nous allons au carré français pour une cérémonie et un dépôt de gerbe. La présence des élus nous permet d’utiliser une route qui nous est interdite d’habitude parce qu’elle traverse une zone militaire.
Inhabituel, un accueil au garde-à-vous !
Il faut faire un grand morceau de chemin à pied, notre car risquant l’ensablement. Les minibus des Mosellans passent. Des pèlerins à la démarche difficile marchent courageusement. Monsieur Jost reste dans le car sur les conseils de Sascha…
Le président du Conseil général souligne les liens artistiques entre la Moselle et Tambov : une statue sera dévoilée à Tambov ; une œuvre russe sera installée (est déjà ?) en Moselle. Une autre visite est déjà prévue dans trois ans…
Les Alsaciens présents sont évoqués, petitement.
Les Mosellans et les Alsaciens étaient ensemble devant l’artillerie russe ; ils sont ensemble dans les fosses communes ! Ne l’oublions pas !
Le consul de France, monsieur Guenon, prend la parole : il cite Nicolas Sarkozy :
« Les « Malgré- Nous » ne sont pas des traîtres…mais des victimes d’un crime de guerre. »
On aura attendu si longtemps cette mise au point. Merci de la rappeler !
Victor Hugo est cité également :
« Ceux qui sont morts pour la patrie ont droit, qu’à leur sépulture, les gens viennent et prient. »
Le consul parle des conditions dramatiques de détention au camp 188, des sentiments d’abandon et de trahison qui habitaient les prisonniers, de l’omerta qui a suivi leur retour : silence des prisonniers, des familles, des autorités, des historiens, des écrivains, de l’opinion publique…, du temps qu’il a fallu pour parler, enfin… Il insiste sur la fragilité de la paix : l’ivresse du pouvoir, la manipulation des foules, la bêtise, la stigmatisation de certains, c’est encore de l’actualité.
Et enfin, cette phrase si juste : « la construction d’une identité se fait aussi sur des lieux de mémoire ».
Merci Monsieur le Consul, pour la chaleur de vos paroles, merci de nous associer à votre discours.
Le maire de Tambov parle aussi des souffrances et des attentes des prisonniers, mais, et c’est là une attention nouvelle, il évoque les femmes, les mères et les épouses qui ont attendu et espéré le retour d’un époux ou d’un fils…longtemps et en vain…souvent. Le culte de Marie, mère divine, très important dans l’Eglise orthodoxe explique sans doute cette mention particulière. (Merci à Colette Courtade pour cette précision). Le maire évoque aussi les évènements actuels (un ange passe) et nous dit que ces horreurs ne doivent pas se répéter.
Merci Monsieur le Maire pour ces paroles de paix et pour nous avoir invités à cette commémoration.
L’hymne russe et la Marseillaise retentissent : la musique de Tambov est là aussi. Nous chantons, haut et fort.
Les Mosellans vont déposer une gerbe au monument aux morts de Tambov ; des soldats défilent ; c’est très martial, très militaire…beaucoup de badauds. Nous sommes là aussi, grâce au maire.
L’après-midi, nous visitons le musée de Tambov ; il est en voie de rénovation. L’employée (toujours aussi élégante…) nous parle des origines de la ville et des bouleversements dans son histoire, de la guerre des paysans, ces « Vendéens de Russie »et de l’enfer qu’ils ont vécu. La légende de la rivière Tsna et les loups de la forêt, la barque de chêne et les castors : c’est intéressant. Ce musée va certainement se développer : la maison est grande…
A cinq heures, nous sommes conviés à l’inauguration d’une sculpture offerte à la ville de Tambov par les Mosellans. Elle est érigée dans un quartier neuf de la ville que nous ne connaissions pas : immeubles, tours, concentration de population, architectures modernes…, sur une place, très agréable : le square de France. Et nous chantons encore notre hymne national. Et nous apprenons pourquoi la plupart des Russes ne chantent pas le leur : les paroles ont été changées à la chute du régime communiste ; la grande majorité de la population (sauf les jeunes) ignore le nouveau contenu.
Là encore, ce ne sont pas les Mosellans qui nous ont invités.
La journée se termine à l’église catholique de Tambov. Le pasteur Eugène nous parle de la violence : depuis celle qui empoisonne les quartiers jusqu’à l’horreur suprême du 11 septembre. Violence et foi ! Le père Jean-Luc nous parle du bon berger, de l’abri, de la tendresse, du secours et de la paix qu’il nous apporte…et Bernard Fournaise joue les servants de messe.
Le 29 août : Morchansk.
Nous y arrivons sous la pluie, mais rien ne saurait altérer la bonne ambiance en ces lieux où nous sommes reçus comme des amis !
Le maire nous explique rapidement l’origine de la ville fondée par Catherine la Grande, sur la route de la soie ; les commerçants utilisaient aussi la Tsna pour le transport de marchandises. Il évoque la cathédrale, construite avec l’argent du peuple et tronquée de 10 mètres par la volonté du tsar pour ne pas être plus haute que celle de Saint Petersbourg.
Les festivités prévues en plein air ont été déplacées dans une salle à cause de la pluie. Mais le maire, toujours aussi dynamique, nous explique que, en Russie, si quelque chose débute avec de la pluie, sa poursuite sera positive ! C’est important pour la journée de rencontre, mais aussi pour les enfants ! Parce que, aujourd’hui, c’est la fête des enfants qui vont aller à l’école le 1er septembre. La rentrée est un événement positif, très important pour la vie future ! Et la salle est pleine de petits, heureux d’être là, de crier « bonjour »en chœur, de rire et de chanter ; ils sont habillés pour la fête, les fillettes avec de grands nœuds blancs dans les cheveux ; et ils babillent, ils sont pleins de vie et d’enthousiasme…Le spectacle est très dynamique : chants et danses se succèdent ; les costumes sont très colorés, les musiques entrainantes, les acteurs et danseurs très rodés…Un envol de papillons surprend tout le monde (mais où diable étaient-ils cachés?) ; le maire, très à propos, affirme qu’ils sont français et qu’ils nous amènent des salutations de France. Et on y croit presque ! Poète, notre maire !
Dans les discours, tous les orateurs sont unanimes : sur la base d’événements tragiques, est née une amitié chaleureuse et durable. Valéry, l’historien qui travaille à la recherche des tombes et des noms de ceux qui sont inhumés, a adopté la devise des mousquetaires : « tous pour un, un pour tous » ; il y associe tous ceux qui œuvrent pour que les gens retrouvent leurs proches.
On échange de la Vodka, de la Mirabelle alsacienne, du Cognac…
Et nous allons au cimetière déposer des fleurs et des petits drapeaux.
Et Valéry a trouvé une autre tombe : celle du papa de Jean…Grosse émotion.
Un orchestre municipal accompagne l’apéritif. Fernand danse sous la pluie…
Le repas est excellent ; l’ambiance très animée.
Et il y a encore un après midi musical. Et encore une fois, nous partageons le pain et le sel. Un groupe de dames, en costume traditionnel présente des chants russes ; c’est magnifique. Les pèlerins accompagnent « Kalinka » ; et chantent : « Padam, Padam ; Non, je ne regrette rien, Plaisir d’amour et le Hans im Schnockeloch et Boire un petit coup et Hoppla Geiss ».C’est plus fort que mélodieux, mais qu’importe ! Et Charles Criqui connait un air inédit : « le petit poney gris ».
Et c’est l’apothéose : Le maire est à genoux devant Marlène, mimant une danse traditionnelle de séduction ! Et il chante, avec plus de conviction que de talent ! Madame Jost retrouve une seconde jeunesse et danse aussi ! Fernand finalise sa énième conquête ! Marlène valse, pieds nus, les chaussures de marche sous la pluie n’étant pas très indiquées pour le bal ! Tout le monde se trémousse aux sons d’une danse tzigane endiablée!
Et qu’y a-t-il de mieux que l’apothéose ? C’est le miracle ! Et il a lieu ! Ce n’est plus Morchansk, c’est Lourdes ! Raymond jette sa béquille aux orties (enfin, sur le sol de la salle) et se laisse emporter à son tour par le rythme !
Double dose d’anti-inflammatoires le lendemain ?
Nous repartons sous une pluie battante ; nous avons vraiment des amis ici…
Le 30 août : l’université des Sciences Humaines et Sociales.
Irina et Victor nous amènent à un bâtiment tout neuf, formant 1500 étudiants. On reparle de la culture de la mémoire et de l’amitié franco-russe. Un constat étrange : les handicapés sont exclus de la maison ici : pas de rampe, pas d’ascenseur…
Et nous faisons connaissance avec le quatuor « Domino » : des instruments populaires, un enthousiasme remarquable, un dynamisme magnifique ! Nous sommes transportés, tantôt dans les steppes russes, tantôt au bord de la mer (on y croit, au ressac et à la sirène) , puis dans la prairie du Far West, puis au soleil mexicain (besame mucho, si langoureux, si persuasif)…Cette dextérité, cette aisance, cette virtuosité cachent un long travail …Madame Schmidt résume l’opinion générale : « je vais avoir du mal à revenir sur terre ».Merci à ces musiciens de talent et merci à Irina et Victor.
Puis, nous parlons de religion avec le titulaire de la chaire de philosophie, des professeurs et des étudiants : il y a un essor religieux en Russie, contrairement à ce qui se passe en France. Et on discute de l’utilité des cours de religion, de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, de la sécularisation de la population en France. Jean-Luc initie nos hôtes aux mystères du Concordat. La condamnation des chanteuses de l’église du Christ Sauveur est abordée.
En conclusion, il est dit que l’Europe se construit par les peuples ; que, autrefois, les jeunes voyageaient pour aller faire la guerre ; et aujourd’hui, pour créer et consolider des amitiés et ainsi, assurer la paix.
(Je n’ai pas été au musée de l’établissement ; je n’en parle donc pas.)
Et nous allons à l’école de Tambov où les enfants (et les professeurs) ont préparé un spectacle. Ils chantent en français, récitent des poèmes, dansent …une ronde, une valse-musette, jolie gestuelle, belle installation… grandes écolières très élégantes…La directrice parle de ses élèves avec tendresse ; dit que les programmes ont été revus et axés sur les talents des enfants.
Je me dis que jamais, en France, nous n’aurions eu l’autorisation d’organiser, avant la rentrée, une telle manifestation ! Et les parents, et les assurances et les syndicats….même pas la peine d’y penser….
Les derniers achats sont faits ; le stock de Matriochkas du bazar est vidé !
La ville parait prospérer : elle est plus fleurie, plus agréable, davantage faite pour la flânerie ; de nombreux jets d’eau sont apparus ; une église et un beffroi sont en travaux ; la rue marchande est équipée de bancs…c’est chouette…
Le voyage vers Moscou se fait en car ! Ce dernier, curieusement, vient des Pyrénées Orientales…La route en plaques de béton restitue le bruit du train ; elle est souvent en mauvais état ; beaucoup de travaux de réfection, des ébauches d’élargissement et à l’entrée de Moscou, une autoroute à six, voire huit voies !
Finalement, la nuit à l’hôtel, même écourtée, a été plus reposante que dans le train.
Le 31 aout : Moscou.
Notre guide parait totalement dépassé ! Il n’a pas l’air d’avoir été mis au courant de ce que nous attendions de lui…On visite des endroits non prévus en faisant l’impasse sur ce qui était au programme…Gérer le temps lui semble tout à fait insurmontable. Nous déjeunons à 17 heures, à l’aéroport, grâce à l’insistance de Marlène…L’organisateur du voyage, à Strasbourg devra revoir sa copie…
Nous avons quand même vu la Place Rouge : dommage, cet encombrement de chantiers, de tribunes qui mangent l’espace ; il faudrait la voir dégagée ! Une grande fête devait se préparer.
La cathédrale du Christ Sauveur aurait mérité aussi quelques explications ; elle est magnifique, reconstruite exactement comme l’édifice d’origine (mais pourquoi interdire les photos ?).
En fait, ce que nous avons surtout vu, ce sont des embouteillages monstrueux, malgré la largeur des avenues. Et de jolies façades pastel, des coupoles étincelantes sous le soleil, des rangées plus grises de logements uniformes ; et toutes les enseignes de l’Occident : Auchan, Ikéa, Leroy-Merlin et autres Obi…. La ville est aérée, très verte…Elle méritait mieux que ce frustrant passage…Et nous aussi.
C’est donc un groupe un peu déçu qui arrive à l’aéroport ; on se réconforte avec le repas et avec une dernière bière russe. Et la bonne humeur reprend le dessus….C’est décidé : on recommencera dans deux ans.
Pour le groupe : Alice Sandrock.