PFEFFERKORN Edgar

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pfefferkorn_edgar_portrait.jpg Mon oncle, Edgar Pfef­fer­korn (* Mont­bronn, Moselle, 6 février 1924 + près de Lintz, Alle­magne, 10 février 1945 selon la mention margi­nale du livret de famille), figure dans la liste des non rentrés de Mont­bronn. D’après un cama­rade rencon­tré par son père après guerre, il aurait été blessé ou tué d’un éclat d’obus dans le front entre Thorn et Brom­berg lors de l’avan­cée des troupes russes.

La fiche du Volks­bund, publiée sur ce site www.malgrés-nous.eu/spip.php?arti­cle1533 (article consa­cré aux non-rentrés de Mont­bronn) indique :

 Nach­name : Pfef­fer­korn

 Vorname : Edgar

 Dienst­grad :

 Geburts­da­tum : 06.02.1924

 Geburt­sort :

 Todes-/Vermiss­ten­da­tum : 01.01.1945

 Todes-/Vermiss­te­nort : Thorn

Sur ce même docu­ment on trouve la Feld­post­num­mer 42739 et qu’il se trou­vait le 04.01.1945 entre Thorn et Brom­berg : Festungs-Pak-Kompa­nie 8 / V.

Ma mère est la sœur d’Ed­gar. Elle se souvient qu’il a été incor­poré de force pour avoir refusé de faire le salut hitlé­rien devant le maire alle­mand du village. Avant sa mort, mon grand-père a brûlé tous les docu­ments rela­tifs à la dispa­ri­tion de son fils. En parti­cu­lier une lettre du cama­rade alle­mand de mon oncle qui conte­nait beau­coup de détails sur sa dispa­ri­tion. Mon oncle était rentré chez ses parents quelques semaines avant le Débarque­ment en fausse permis­sion pour ravi­tailler ses supé­rieurs en lard et eau de vie ! Son père l’avait conjuré de ne pas repar­tir au front, mais il a refusé à cause des terribles consé­quences encou­rues par sa famille.

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Grâce au dossier du BAVCC de Caen, il a été établi que :

 Il faisait partie du Gren. Rgt. 81 / 74. Inf. Div. – FPN 42739.

 Il était rentré chez lui le 02.06.1944, quelques jours avant le débarque­ment.

 Les dernières nouvelles de lui reçues par sa famille datent de novembre 1944.

 D’août 1944 au 31.01.1945, il était stationné entre Thorn et Brom­berg (Prusse orien­tale).

 Début février 1945, son régi­ment se trou­vait près de Linz. Il était avec son cama­rade Hubert Nievel­stein, d’Aa­chen, témoin de sa mort.

 Il est mort d’un éclat de grenade dans la tête au lieu­dit la Tuchler Heide, près de Linz, le 10.02.1945. Son cama­rade a dû battre en retraite suite à l’avan­cée des Russes, après lui avoir enlevé son livret mili­taire et sa montre, qu’il a remis à son supé­rieur.

 On ignore toujours où il a éven­tuel­le­ment été enterré.

 Il est déclaré mort pour la France (1952).

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Ci-dessus : Edgar Pfef­fer­korn en uniforme du RAD.

* Fiche du DRK trans­mise par Claude Herold :
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