La guerre entre la Russie et l’Ukraine ne nous concerne pas, pas davantage que les autres guerres qui se déroulent dans le monde.
Notre pays connaît une situation difficile dans de nombreux domaines : économique, éducatif, migratoire, sanitaire, sécuritaire… Les rues de nos villes débordent de personnes dont l’unique horizon est la précarité. Les bénévoles des associations d’aide aux sans-abris sont débordés malgré leur bonne volonté et leur dévouement.
Les USA veulent la guerre, soumettre la Russie pour asseoir leur domination face à la Chine dont la puissance s’accroit de jour en jour et les inquiète.
Eu Europe, l’Allemagne est la vassale des USA depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle possède sur son territoire, à Ramstein, la plus grande base militaire américaine à l’extérieur des USA.
La RFA est devenue le chef de file des va-t-en guerre en Europe. L’Allemagne semble vouloir renouer avec ses vieux démons guerriers.
A Bruxelles, l’Allemande Ursula von der Leyen se prend pour la Kaiserin de l’Europe. Sans aucun mandat, elle s’est attribuée les pleins pouvoirs et a distribué des milliards pour équiper et fournir des armes à l’Ukraine. Tout cela sans le moindre contrôle des fonds. Dans un régime démocratique, la transparence doit être la règle.
En Allemagne, la ministre des Affaires Etrangères, Ana-Lena Baerbock, élue écologiste, demande un réarmement massif (100 milliards d’euros). Les Verts allemands furent pourtant, durant des décennies, les vestales du pacifisme. La guerre en Ukraine leur a fait faire un pivot à 180° de leur position. De plus, la ministre a déclaré de manière irréfléchie : « Nous sommes en guerre avec la Russie » (27/01/2023 le Figaro ; Youtube : LCI séance au Parlement européen). Une véritable déclaration de guerre qui n’a suscité aucune réaction de la part du chancelier Olaf Scholz – dont nous ignorons les états de service dans la Bundeswehr.
Le chancelier a décidé d’envoyer 100 chars « Léopard » à l’Ukraine (26/01/ 2023 voir le site du Point : « l’Allemagne va livrer des chars Léopard »). Aurait-il adopté le slogan de la Wehrmacht : « Panzer rollen für den Sieg! » (« Les chars roulent pour la victoire ! ») ? Il oublie la fin de l’histoire et notamment la bataille de Stalingrad qui marqua un tournant dans la Seconde Guerre mondiale avec la défaite des Allemands. Une bataille dramatique dans laquelle l’Allemagne a perdu 300 000 soldats et eu 100 000 blessés par des températures de –40°. Je précise que l’état-major du IIIe Reich, bien planqué au chaud, interdisait au maréchal Paulus de se rendre en lui ordonnant de se battre jusqu’au dernier soldat.
Quant à madame Angela Merkel, elle a avoué avoir signé les Accords de Minsk en 2014 sans avoir l’intention de les appliquer pour permettre à l’Ukraine de se préparer à la guerre. Sans vergogne, elle a dit que les USA voulaient la guerre.
Le comportement des ces trois femmes politiques allemandes me rappelle celui des militantes de l’époque nazie lorsque, le 18 février 1943 au Sportpalast, Goebbels leur demandait : « Voulez-vous la guerre totale ? » et, qu’hystériques, elles hurlaient leur approbation sans penser aux conséquences.
Ces femmes politiques ne sont pas dans un jeu virtuel. Elles cacardent telles des oies. Aucune d’entre elles n’a fait de service militaire. Aucune d’entre elles n’a jamais porté une arme sur un champ de bataille. Pourtant, elles n’hésitent pas à pousser les autres vers l’abattoir ; le mot allemand Schlachthof est très significatif.
Par leur position, elles feront la guerre en tailleur-pantalon avec des escarpins, dans un bureau bien chauffé, ou se mettront à l’abri, le moment venu, en Amérique du Sud, dans un pays ami abritant de vieux Kameraden…
Ces Walkyries modernes devraient lire Theodor Pliever, correspondant de guerre allemand qui décrit dans son livre Stalingrad l’effroyable agonie de la 6e Armée allemande au coeur d’un univers dantesque ; les soldats de la Wehrmacht ont tout connu : le froid, la peur, les bombes, la faim, les blessures non-soignées, la douleur… Devant tant de souffrances communes à toutes les guerres, les personnalités les plus solides sont ébranlées et deviennent pacifistes – a l’instar de la tribune des généraux allemands parue récemment dans la presse, hommes d’expérience, l’un ayant servi en Allemagne de l’Ouest, l’autre en DDR. Après un historique très clair de la situation, ils demandent que des négociations soient entamées très rapidement pour éviter l’escalade (04/02/2023 « Tribune pour la paix de généraux français et allemands » sur le site de Profession gendarme).
Quatre puissances nucléaires sont en présence. Leur parole est ferme et forte. Elle trouve un écho auprès de la population et notamment auprès des jeunes des anciens Länder de l’ex-Allemagne de l’Est qui manifestent sans relâche en faveur de la PAIX.
78 ans après la guerre, l’Allemagne n’a pas réglé le problème de l’incorporation de force des jeunes Français – mais aussi d’autres pays européens – dans la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui constitue une « plaie béante » dans le réconciliation franco-allemande comme l’a écrit le député des Linke Gregor Gysi. Cela n’empêche pas le gouvernement allemand de s’engager sur le chemin de la Troisième Guerre mondiale avec la livraison des chars « Léopard » ; notons que les Linke se sont prononcés récemment contre l’envoi de ces blindés.
Pour terminer, je rappellerai que le général De Gaulle avait quitté l’OTAN pour affirmer notre souveraineté. Il a garanti notre indépendance en nous dotant de l’arme nucléaire. Ses successeurs n’ont pas suivi sa politique. Ce fut une grave erreur.
Nous devons quitter l’OTAN et envisager de sortir de l’Europe actuelle, car, contrairement aux slogans dont on nous abreuve, l’Europe ne nous a apporté qu’une PAIX très relative : nous avons eu la guerre en Yougoslavie et maintenant en Ukraine. Nous devons retrouver notre grandeur, notre souveraineté et exercer notre rôle d’arbitre et de médiateur, reprendre la place qui revient à la France en Europe et dans le monde.
Je pense que nos parents et nos familles ont suffisamment souffert pendant la Seconde Guerre mondiale pour que nous nous battions pour la PAIX afin d’épargner à nos concitoyens une nouvelle guerre qui n’engendrera que peines et désolation. La guerre ne résout aucun problème : elle ajoute du malheur aux difficultés présentes, ruine des populations entières économiquement, physiquement et psychologiquement. Elle engendre des traumatismes qui se transmettent sur plusieurs générations.
D’ailleurs, l’actuelle guerre en Ukraine ne se déroule-t-elle pas là où un grand nombre de nos « déportés militaires » furent tués ?
Nous devons agir auprès de nos députés et de nos sénateurs pour qu’un débat ait lieu au Parlement qui définisse clairement l’attitude de la France vis-à-vis de ce conflit.
Et prier, toutes croyances confondues, pour que l’Europe soit protégée et épargnée par cette guerre.
Renée Baudot, le 17 février 2023