René François SIPPEL, itiné­raire dans la Krieg­sma­rine – Texte de Denis Sippel

Commentaire (1) Portraits d'incorporés de force/déportés militaires

 
René François SIPPEL, né le 8 décembre 1926 à Carling (Moselle) de Michel Henry SIPPEL et de Cathe­rine THIEL. Le 1er septembre 1939, il est évacué avec ses parents à Lens, Pas-de-Calais, son père étant mineur au puits de Ste-Fontaine. La famille regagne la Moselle désor­mais annexée au IIIe Reich en septembre 1940. Après les Jeunesses hitlé­riennes, René est incor­poré de force au RAD à Kirkel (Sarre) le 6 octobre 1943 (il a 16 ans et 10 mois).
René Sippel, lors d’une permis­sion au RAD. (Coll. Sippel)
Le 1er mars 1944, versé dans la Krieg­sma­rine, forma­tion dans une caserne à Löbau (aujourd’­hui Lubawa en Pologne), puis direc­tion Swinemünde pour embarquer sur un navire école, le « Hektor ». Ce bateau est en fait le « Orion » rebap­tisé « Hektor » pour envi­ron un an avant de rede­ve­nir l’ »Orion ».
Hiver 1944/1945, il est envoyé en tant que fantas­sin sur le front des Ardennes Belges (Schnee-Eiffel), aux envi­rons de Malmedy/Saint-Vith. Il est plan­ton au service d’un QG….
Petite anec­dote : Un jour son comman­de­ment du QG l’en­voie porter des instruc­tions aux premières lignes. De trou d’obus en trou d’obus, il y parvient au bout de plusieurs heures, mais n’y trouve plus personne. Dans le même péril qu’à l’al­ler, il décide de reve­nir au QG (une ferme réqui­si­tion­née). Lorsqu’il y arrive le lende­main, tous avaient plié bagages et pris la fuite devant l’avan­cée améri­caine. Il se retrouve seul, se cache dans la cave d’où il est fina­le­ment délogé et fait prison­nier par un soldat afro-améri­cain, à priori le 5 mars 1945.
Vers quel camp de prison­niers est-il alors conduit ? Nous l’igno­rons. Toujours est-il qu’il rentre dans ses foyers le 7 mai 1945, la veille de l’ar­mis­tice, après avoir été trans­féré par camion du camp de prison­niers vers la gare de Laon, puis, en train, vers Metz. Tran­sport par camion  de Metz à Saint-Avold, puis retour à pied vers Carling dans un grand état de fatigue.
Le 11 mai 1946, il est conscrit pour un service mili­taire français très court.
A Löbau lors de sa forma­tion dans la Krieg­sma­rine. Sur la première, il est allongé à droite et, sur la seconde, assis au premier rang, encore tout à droite. Au centre, leur quar­tier-maître forma­teur, Ober­maat Hallen­ber­ger, qui lui avait envoyé ces deux photo­gra­phies lorsqu’il était sur le « Hektor ». Le slogan sur l’ar­doise reprend la formule « Vom Mosel­land zum Ostsees­trand ». (Coll. Sippel)

1 Responses to René François SIPPEL, itiné­raire dans la Krieg­sma­rine – Texte de Denis Sippel

  1. Bruijns dit :

    Bonjour, René Sippel a sans doute servi dans la 18. VGD, la division qui a battu les américains dans le Schnee Eifel pendant l’offensive dans les Ardennes en 16 décembre 1944. La division est déployé après vers Malmédy. Début mars 1945 la division est encerclé et complètement déchirée dans l’Eifel. M Sippel a alors servi toute la vie de la division. Actuellement je suis en train d’écrire un livre sur cette division. Pourriez-vous m’aider? Je serai vous reconnaissant.

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