Je recherche toutes informations sur le parcours de mon grand-père Paul Sallerin (* Courcelles-Chaussy, Moselle, 3.3.1923), malgré-nous de 1942 à 1944.
Voici ce que j’ai pu en reconstituer d’après la WAST et les souvenirs familiaux:
18/10/1942 -> Stamm Kompanie/ 4.Kompanie/ Pioner-Ersatz-Bataillon 34, Koblenz (avant cela il a du partir au RAD, mais je n’ai aucune donnée là-dessus pour l’instant).
02/03/1943 -> 2. Kompanie/ Pionier Bataillon 188
Ceci correspond à son départ au front, le Pionier-Bataillon 188 était intégré à la 88. Infanterie-Division qui faisait elle-même partie de la 2ème Armée. Cette division se trouvait dans le secteur de Sumy (ville d’Ukraine entre Kiev et Kharkov) à cette période. Mon grand-père m’a effectivement raconté avoir évolué dans le secteur de Kharkov. Ce secteur d’opération est très actif à cette période puisque l’opération Zitadelle (bataille de Koursk) intervient durant l’été 43.
14/08/1943 -> Leichtkranken-Kriegslazarett 4/509, Njeshim
Aufgenommen : Granatsplitter Steckschuss an der linken Gesässeite Zugang: v. Kranken-Sammel-Stelle Njeshim.
Blessé (éclat de d’obus dans la fesse gauche), il aurait dû faire le mort sur le champ de bataille et il aurait été récupéré plusieurs heures plus tard lors d’une contre-attaque allemande.
La localité de Njeshim doit correspondre à la ville de Nijin (Ukraine).
05/09/1943 -> Verlegt ins Reserv-Lazarett Metz II.
Pour les natifs de la région Messine, cet hôpital pour convalescents correspond au chateau de Mercy (à coté de Peltre).
27/10/1943 -> Kriegsverwendungsfähig- zum Pionier-Ersatz-Bataillon 17, Pisek entlassen (République Tchèque).
Il est déclaré apte et rejoint une unité située en arrière, entre temps il a pu voir sa famille et l’idée de déserter commence à germer.
23/12/1943 -> Genesenden-Kompanie/ Pionier-Ersatz-Bataillon 17, Pisek (République Tchèque).
02/02/1944 -> Stamm Kompanie/ Pionier-Ersatz-Bataillon 17, Pisek.
A cette date, les Allemands perdent sa trace : lors d’une permission en pays messin, il va déserter et se cacher jusqu’à la fin 1944 et la libération de son village. Lors de sa « cavale » il sera plusieurs fois inquiété et devra régulièrement changer d’endroit.
Caché au commencement dans la maison familiale, un voisin dont les fils sont mort en Russie remarquera qu’il y avait trop de sous-vêtements masculins entrain de sécher dans le jardin et s’empressera de le dénoncer. Prévenu à temps par des Allemands travaillant à la Kommandantur, il prendra la fuite et se cachera ensuite chez des paysans dans la campagne messine.
Voilà en espérant que certains d’entre vous pourront m’aider à obtenir des précisions sur les unités et les lieux cité ici. Par avance merci !
Sébastien Sallerin
Courriel : s.sallerin@gmail.com