THILL René et Robert

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Je suis l’unique neveu de René Thill (* Hayange, Moselle, 23/09/1923). Au moment de son incor­po­ra­tion, il etait encore étudiant et habi­tait chez ses parents, son père était insti­tu­teur à Monti­gny-lès-Metz. Incor­poré de force en Prusse orien­tale dans la 383e id, il faisait partie du 532e régi­ment d’in­fan­te­rie basé à Stet­tin. Puis direc­tion le front de l’Est : Orel, Briansk et Bobruisk. Au moment de l’of­fen­sive russe du 22 juin 1944, sa divi­sion se trou­vait en première ligne sur le Dniepr près de Rogat­cheff, à 40 km à l’est de Bobruisk. Ce fut la retraite sous de terribles bombar­de­ments jusqu’à la Bére­zina. Encer­clés dans la poche de Titovka, son regi­ment, avec l’aide de quelques canons d’as­saut resca­pés, réus­sit le 27 juin à prendre un pont de chemin de fer et au prix de très lourdes pertes à se refu­gier avec les restes de la IXe armée dans Bobruisk trans­for­mée en camp retran­ché.
La ville étant main­te­nant encer­clée, une percée en direc­tion de Minsk fut orga­ni­sée et réus­sit partiel­le­ment, mais hélas la 383e divi­sion devait assu­rer l’ar­rière-garde et tenir Bobruisk le plus long­temps possible ; ce furent des combats de rue très durs, maison par maison, compa­rables en inten­sité à ceux de Stalin­grad.
Au bout de deux jours, les survi­vants sont enfin auto­ri­sés à tenter leur
chance et à fuir en petits groupes à travers les lignes sovie­tiques et
les grandes forêts de Biélo­rus­sie ; pour­chas­sés par les parti­sans, bien
peu parvien­dront à atteindre les lignes alle­mandes distantes alors de
plusieurs centaines de km. Enfin, au moment de la prise de Bobruisk, 3500
bles­sés graves regrou­pés dans la cita­delle de la ville seront massa­crés
jusqu’au dernier et feront partis des dispa­rus à jamais !

Son frère, Robert Thill (* Hayange 16/10/1924) faisait partie du 383e Panzerjae­ger-Abtei­lung de la même divi­sion et dispa­rut dans la même tragé­die.

Je recherche des resca­pés de la poche de Bobruisk afin de pouvoir les contac­ter.

Denis Hoff­mann

 Cour­riel : « mercedes.hoff­mann. »@neuf.fr

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