BRISBOIS Lucien, réfrac­taire, et Victor, incor­poré de force

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Fiches de la Région Alsace :

Nom BRISBOIS
Service dans l’ar­mée française
Unité Brigade d’Al­sace Lorraine
Date de dispa­ri­tion 26/11/1944
  • CAENAF – Fichier des soldats morts sous uniforme français (BAVCC -Caen)
 Nom BRISBOIS
Incor­poré de force dans la Wehr­macht
Dispa­ri­tion
Dernière adresse connue SP 42684 D Letto­nie
  • ADEIF – Recueil photo des dispa­rus du Bas-Rhin (ADEIF)
  • CAEN – Fichier des Incor­po­rés De Force (IDF) « Morts Pour La France » (BAVCC-Caen) – version de 2005
  • CAEN3 – Fichier des Incor­po­rés De Force (IDF) « Morts Pour La France » (BAVCC-Caen) – version de 2007
  • REP-1946 – Registre des non-rentrés en 1946

 

EXTRAIT DE L’ARTICLE « La nazi­fi­ca­tion des prénoms et des noms en Alsace » paru dans le Bulle­tin fédé­ral de la Fédé­ra­tion des Socié­tés d’His­toire et d’Ar­chéo­lo­gie d’Al­sace n° 166, décembre 2022, p.22–27, trans­mis par Bertrand Merle :

A Zins­willer, Hubert (né en 1917), Lucien (1922) et Joseph Bris­bois (1916), ont vu les demandes présen­tées par leur mère refu­sées, puisqu’ils sont absents. Leur maman, Maria née Zeis le 12 août 1883 à Moute­rhouse (Moselle) a présenté le dossier pour elle-même et ses sept enfants le 30 mai 1941 et propose Zeis, le nom de sa mère. Elle est veuve de François Bris­bois mort en 1939. Le 8 janvier 1942, le maire de la commune, Hiero­ni­mus, indique au Land­kom­mis­sar de Hague­nau, que « Hubert Bris­bois est parti pour une desti­na­tion incon­nue. » Le 16 janvier, un rapport de gendar­me­rie indique après audi­tion de Maria Zeis, que Hubert, élec­tri­cien chez De Dietrich à Reich­shof­fen est absent depuis le 20 novembre 1941 et n’est pas rentré du travail. Lucien, scola­risé dans les années 1930 au collège Saint-Etienne à Stras­bourg, excellent élève, a disparu à la même date. Un troi­sième, Joseph, serru­rier chez De Dietrich est parti le 13 janvier 1942. Au cours de son inter­ro­ga­toire, Maria Zeis montre une lettre qu’elle a reçue le 3 décembre 1941. Le gendarme constate que le timbre est alle­mand et le cachet postal indique Metz. « Nous sommes bien arri­vés et pris en charge » avait écrit Lucien. Le gendarme émet l’hy­po­thèse que les deux premiers dispa­rus « sont quelque part en France non occu­pée, que madame Zeis sait très bien où ils sont mais ne veut pas le dire et que les jeunes hommes ont mis un stra­ta­gème en place pour expé­dier la lettre. » Deux ans plus tard, Lucien Bris­bois, domi­ci­lié à Fezan­sac (Gers), sémi­na­riste, a rejoint la brigade indé­pen­dante Alsace-Lorraine dans le bataillon Metz, compa­gnie Kléber. Il est mortel­le­ment blessé à la tête à Cour­ta­le­vant (Terri­toire-de-Belfort) le 24 novembre par une balle explo­sive et décède à l’hô­pi­tal Saint-Morand d’Alt­kirch en Alsace le 26 novembre 1944[1]. Il est enterré au cime­tière de Zins­willer. Sur la plaque, il est précisé qu’il est abbé. L’ins­crip­tion est complé­tée par le nom d’un des frères : « En mémoire de Bris­bois Victor », décédé le 24 octobre 1944 selon les données du cime­tière. Incor­poré de force, il est tombé en Letto­nie. Les deux frères sont « morts pour la France ».

[1] Brigade Alsace-Lorraine bulle­tins n° 8, 1948 et n°75, suite L, 1954. Site du Come­bal. Ainsi que : Rémy TROMMENSCHLAGER, Etude proso­po­gra­phique de la brigade Alsace-Lorraine, mémoire de master histoire de l’Eu­rope, univer­sité de Haute-Alsace, 2012. Docu­ment commu­niqué par Pierre Peltre, président du Come­bal http://come­bal.free.fr/.  Dossier Lucien Bris­bois CHD de Caen AC 21P 34185. Voir aussi www.malgré-nous.eu pour Chré­tien Victor Bris­bois.

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