Charles WAGNER – Portrait réalisé par sa famille

Commentaire (0) Liste des non rentrés, Portraits, Portraits de Malgré-Nous

 

 Charles WAGNER 

Charles est le deuxième enfant de Joseph WAGNER et de Salomé CLAUSS.  Il naît le le 15 septembre 1921 à Moyeuvre-Grande (Moselle). Sur sa carte d’iden­tité, on peut lire qu’il est « accro­cheur », il travaille donc à la mine comme son père. L’ac­cro­cheur est celui qui accroche les petits wagon­nets dans la mine.

Hélas, il est incor­poré de force dans l’ar­mée alle­mande. Il fait partie de ceux qui sont appe­lés les « Malgré-Nous »,  car les nazis ne leur laissent pas le choix et même menacent leur famille, s’ils n’obéissent pas. 

 

 

 

Un acte de dispa­ri­tion établi en 1950, déclare que Charles Wagner, incor­poré dans l’ar­mée alle­mande, n’est pas reparu à son domi­cile depuis le mois d’oc­tobre 1942. 

Signalé par son unité comme ayant disparu le 19 septembre 1943.

Le Minis­tère des Anciens Combat­tants et Victimes de Guerre, lui attri­bue­ront la mention « mort pour la France » par juge­ment rendu le 8 août 1956.

 

NB : Pour sa mémoire, le dossier récu­péré dans les archives fami­liales, a été déposé à l’ASCOMEMO 1939–1945. Espace mémoire, musée de la Moselle à Hagon­dange.

TRADUCTION DE L’ACTE DE DISPARITION

Page 1 

Croix-Rouge alle­mande, en Répu­blique Fédé­rale d’Al­le­magne (DKR)

Service de recherche Munich

Objet: votre recherche

Chère famille,

Dans le cadre de nos enquêtes, toutes les infor­ma­tions et les infor­ma­tions sur le sort de votre proche ont été véri­fiées.

En plus de l’enquête indi­vi­duelle, nous avons examiné en parti­cu­lier la possi­bi­lité que la personne dispa­rue soit fait prison­nier. Les combats, au cours duquel votre proche et d’autres soldats de la même unité mili­taire étaient portés dispa­rus, ont fait l’objet d’une enquête appro­fon­die. Cela nous donne un aperçu de la phase de guerre qui est deve­nue déci­sive pour les dispa­rus.

A la fin des recherches, la conclu­sion est tirée que votre membre de la famille doit être compté parmi les sacri­fices de la 2e guerre mondiale, nous espé­rons néan­moins vous libé­rer des années d’in­cer­ti­tude en vous annonçant le résul­tat de la recherche.

Le disparu est toujours recher­ché d’après nos docu­ments.

Nous vous deman­dons d’in­for­mer, celui–le-, qui est à la recherche.

Nous tenons à vous remer­cier beau­coup pour votre aide.

Croix-Rouge alle­mande, en Répu­blique Fédé­rale d’Al­le­magne

Service de recherche Munich

______________________________________________________________________________________

page 2 et 3

Avis sur le sort des dispa­rus

Charles WAGNER, né le 15/09/1921

Il faisait partie de la troupe du Grena­diers-Regi­ment N°681 de la divi­sion d’in­fan­te­rie N°333,

disparu depuis le 19 septembre 1943

DRK-liste d’images des dispa­rus, feuille CA, page 431

Le point de départ de l’enquête, était l’in­for­ma­tion tirée de la demande de recherche, qui était incluse dans les listes des images manquantes. Ainsi, que tous les resca­pés de la guerre et ceux de la capti­vité ont été inter­ro­gés, tous ceux qui était en contact en dernier lieu avec le disparu. Ces enquêtes ont été menées en Répu­blique fédé­rale d’Al­le­magne ainsi qu’en Autriche et dans d’autres pays voisins.

En plus de ces enquêtes indi­vi­duelles, on s’est demandé si la personne dispa­rue aurait pu être interné dans un camp de prison­niers, sur les lieux des combats auxquels il a parti­cipé pour la dernière fois ont été recons­truits. Le service de recherche de la D.R.K a reçu des infor­ma­tions sur des cama­rades appar­te­nant à la même unité et les portés dispa­rus qui étaient en même temps avec lui et au même endroit, des rapports de resca­pés, des descrip­tions de combats, des jour­naux de guerre ainsi que l’ar­mée et cartes spéciales

Le résul­tat de toutes les enquêtes ont conduit à la conclu­sion, qu’a­vec une grande certi­tude que WAGNER Charles est tombé le 19 septembre 1943 lors de la retraite de Domez au Dnjepr.

Une forte avan­cée des forces sovié­tiques de la région de Bjel­go­rod sur Khar­kov vers Poltava en août 1943 et au début de septembre, au sud de la grande offen­sive a conduit à l’ef­fon­dre­ment du front alle­mand à Donez et à Mius puis à la retraite forcée à Dnjepr.

La divi­sion d’in­fan­te­rie 333 défen­dait alors 150 km Sud-est-Sud-Est-près de Khar­kov, une section près Donez se heurta à une troupe en arc demi circu­laire de grande enver­gure autour de la ville de Slavyansk et dont les troupes des forces sovié­tiques, quoti­dien­ne­ment ont été expo­sées.

Après de violents tirs d’ar­tille­rie sur les posi­tions alle­mandes au petit du matin du 5 septembre, l’en­nemi attaquait sur un large front.

Dans le secteur de Orecho­watka-Lawrentjewka et Kriwaja Luka, à l’Est de Slawyansk, les dernières bases près de Prischib au Nord et Novo Niko­lajewka ainsi que Iwanovss­kij à l’Ouest de la ville a dû être aban­donné dès le lende­main.

Pres­sée par les unités de chars sovié­tiques et des régi­ments d’in­fan­te­rie qui les suivent rapi­de­ment, la divi­sion s’ins­talle sur Slawjansk et Krama­tors­kaja, à 12 km au Sud de celle-ci, et atteint la région d’Alexan­droka le 9 septembre 50 km plus à l’Ouest.

Par un assaut de chars sovié­tiques le 12 et 13 septembre près Iwers­koje, 12 km au sud d’Alexan­drowka, dans le Grena­dier-Regi­ment N°681 ils y avaient une perte élevée de soldats.

Du 17 au 20 septembre a conduit la divi­sion dans la région de Pawlo­grad-Limans­koje, vers l’est de Jepro­pe­trowsk, jusqu’à la fin de septembre il fallait repous­ser toutes tenta­tives d’avan­ce­ment de l’en­nemi vers Dnjepr.

Depuis ces batailles, de nombreux soldats de la 333e divi­sion d’in­fan­te­rie sont portés dispa­rus.

Pour certains d’entre eux, il y a la décla­ra­tion des soldats de retour chez eux. Mais beau­coup ont trou­vés la mort dans le terrain vallonné ou les voies navi­gables, dans les zones de combats ou les arrière sans être vu par leurs cama­rades.

Puisque l’en­nemi pous­sait fort et prenait les routes de retraite sous le feu, il n’était souvent pas possible de récu­pé­rer les bles­sés et d’iden­ti­fier les morts.

Rien n’in­dique que le disparu ait été fait prison­nier, d’au­tant plus qu’il n’a été vu dans aucun camp.

Il résulte d’après tous les recherches qu’il est tombé.

Fait à Munich le 06 mars 1972

Max HEINRICH, direc­teur

 

 

  • Fiche du DRK trans­mise par Claude Herold qui signale que Charles Wagner n’est pas réper­to­rié au VDK.

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *