14 février 1942. Jacques, 15 ans, est arrêté par la Feldgendarmerie à Compiègne pour détention d’armes. Il est successivement emprisonné à Compiègne, Amiens et La Santé. Puis, personne ne sait ce qu’il devient : il disparaît. Jacques ne rentre pas à la Libération. Sa mère recherche sa trace pendant plus de 30 ans, en vain. Elle apprend seulement qu’il a été déporté depuis La Santé vers le camp de concentration d’Hinzert, en Allemagne, le 18 juin 1942.
En 2015, le réalisateur, Olivier Fély-Biolet, s’est plongé dans les archives nationales et internationales, en quête du sort de son cousin. Il y a découvert son terrible parcours et pourquoi personne ne pouvait savoir ce qu’il était devenu. L’histoire de sa disparition, comme celle de milliers d’opposants au IIIème Reich, révèle un aspect méconnu du régime de terreur mis en place par Hitler, entre 1941 et 1944 : celui des « prisonniers NN », les « Nacht und Nebel » (Nuit et Brouillard).