CONFERENCE A STRASBOURG : L’ar­chéo­lo­gie des camps d’in­ter­ne­ment en France (1939–1968)

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 La Société pour la Conser­va­tion des Monu­ments Histo­riques d’Al­sace,

en parte­na­riat avec les Musées de la Ville de Stras­bourg

 

orga­nise une confé­rence de

 

Michaël LANDOLT, archéo­logue, DRAC Grand Est/Service Régio­nal de l’Ar­chéo­lo­gie-Site de Metz

sur

L’ar­chéo­lo­gie des camps d’in­ter­ne­ment en France (1939–1968)

le jeudi 7 novembre 2019, 18h30,

à l’au­di­to­rium du Musée d’art moderne et contem­po­rain

1 place Hans Jean Arp 67000 STRASBOURG

BUS 4 ou 10 – arrêt Art Moderne

Tram B ou F – arrêts Faubourg Natio­nal ou Musée d’Art Moderne

 

Plusieurs fouilles d’ar­chéo­lo­gie préven­tive ont récem­ment porté sur des camps de prison­niers de guerre de la Seconde Guerre Mondiale mais il subsiste égale­ment en France les vestiges de nombreux camps ayant servi à la même période et dans les décen­nies suivantes à inter­ner des civils ou bien des mili­taires. Les bâti­ments qui avaient été trans­for­més pour héber­ger des inter­nés retournent à leur usage premier tandis que les baraques en bois dispa­raissent rapi­de­ment, victimes des intem­pé­ries, ou sont volon­tai­re­ment détruites.

Hormis le Mémo­rial natio­nal de la dépor­ta­tion de Natz­willer inau­guré en 1960, seuls quelques monu­ments modestes sont érigés. Beau­coup de vestiges sont rasés dans l’in­dif­fé­rence géné­rale pour faire place à de nouvelles construc­tions. Il faut attendre les années 2000 pour que soit récom­pen­sée l’ac­tion pion­nière de quelques passion­nés et que se réalisent les premières protec­tions au titre des Monu­ments histo­riques autres que celle emblé­ma­tique de Natz­wei­ler en 1950–1951 dont la protec­tion a été éten­due en 2011. L’inau­gu­ra­tion de mémo­riaux à Drancy et aux Milles en 2012 ainsi qu’à Rive­saltes en 2015 confirme pour­tant l’in­té­rêt qu’il y a à sauve­gar­der les vestiges des camps, même si ceux-ci sont souvent fragiles et que leur restau­ra­tion peut s’avé­rer coûteuse.

Aujourd’­hui, de véri­tables études archéo­lo­giques sont mises en place dans le cadre de la mise en valeur et de la restau­ra­tion de ces camps. On déve­lop­pera les exemples de l’Est de la France notam­ment celui du fort de Queu­leu à Metz mettant en évidence les diffé­rentes utili­sa­tions carcé­rales du site entre les années 1940 et 1960. Par ailleurs, la première opéra­tion d’ar­chéo­lo­gie préven­tive menée fin 2018 sur site de l’an­cien camp de concen­tra­tion de Natz­wei­ler et les recherches qui se déve­loppent sur le camp prin­ci­pal et ses annexes parti­cipent au déve­lop­pe­ment de la recherche archéo­lo­gique française sur ces problé­ma­tiques encore balbu­tiantes par rapport à celles déjà déve­lop­pées en Alle­magne, Autriche ou Pologne.

 

Une confé­rence orga­ni­sée par la Société pour la Conser­va­tion des Monu­ments Histo­riques

(site web: http://www.scmha.alsace/)

 

Photo : Sondage archéo­lo­gique sur le site du camp de concen­tra­tion de Natz­wei­ler-Stru­thof en 2018 ( © Michaël LANDOLT, DRAC Grand Est).

 

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