Résister à l’ordre nazi, porter des messages et des informations à « l’ennemi », faire passer la frontière à des prisonniers de guerre évadés, refuser d’endosser l’uniforme allemand ou déserter de la Wehrmacht, tout ceci était très lourdement puni par la peine de mort. C’est, par exemple, le cas de neuf Alsaciens et de cinq Lorrains qui, après jugement, ont été exécutés, entre le 27 septembre 1943 et le 13 décembre 1944, à la prison « Roter Ochse » de Halle-an-der-Saale (Saxe-Anhalt). « Les livres d’histoire ne s’intéressaient guère à ces anonymes, qui avaient souvent opérés en dehors des groupes de résistants recensés a posteriori » souligne Auguste Gerhards qui retrace le parcours de ces 14 malheureux, morts pour avoir aimé la France au péril de leur vie. Cette solide étude montre qu’il était ô combien dangereux de se rebeller sous la botte nazie ou de dire tout simplement « non ».
Nicolas Mengus