Incorporés de force, dire la vérité historique
Qui connaît l’histoire des incorporés de force alsaciens-mosellans dans la « France de l’intérieur » ?
Qui connaît le vécu de ceux qui se sont baptisés les Malgré-nous ?
Et pourtant ces 130 000 combattants des trois départements de Moselle, Haut-Rhin et Bas-Rhin, dont la mortalité au combat et dans les camps soviétiques fut épouvantable (environ 30 000 morts), méritent que nous apprenions leur histoire.
Étaient-ils volontaires à revêtir l’uniforme allemand ?
Quelques-uns sans doute. Mais rappelons-nous que dans la France de l’intérieur, 7 000 à 8 000 de nos concitoyens sont entrés volontairement dans la division Charlemagne pour combattre aux côtés des nazis. Leurs familles n’étaient nullement menacées de déportation en Allemagne, comme l’étaient celles des incorporés de force.
Le Général de Gaulle, en octobre 1944, a décidé d’attribuer la mention « Mort pour la France » à ces 30 000 incorporés de force, morts sous un autre uniforme que le nôtre, si loin de notre territoire.
Cette décision est la traduction d’une volonté politique : redonner toute sa place à l’Alsace Moselle dans notre Nation.
C’est aussi et sans doute de manière plus forte encore la traduction d’une volonté historique : reconnaître pleinement qu’ils n’étaient pas des volontaires. Le Souvenir Français inscrit toujours sa politique de mémoire dans la reconnaissance de la vérité historique.
C’est ce que nous faisons avec les Justes parmi les Nations, avec les Harkis, mais aussi avec les Incorporés de force.
80 ans après la fin de la guerre, nous avons lancé plusieurs initiatives qui ont un seul objectif : dire à ceux qui ne savent pas qu’il est temps d’apprendre.
Serge BARCELLINI
Contrôleur Général des Armées (2s)
Président Général de l’association « Le Souvenir Français »


je continuerai a raconter l histoire des malgrés nous (histoire que mon père ma transmis) a mes enfants petits enfants de facon a ce qu’il ne tomberont jamais dans l’oubli, la soufrance endurer avant, pendant, et surtout après la guerre de ceux qui en sont revenu.mon pére a eu cette chance son grand frère lucien non mort a frystack kopff schuss.plus jamais ca,une pensée a tous les malgrés nous et tout les soldats mort a cause de la betise humaine.que dieu veille sur nos génerations a venir.
Bonjour à tous, j’habite en Corrèze. Mon grand-père, Paul Emile Gisquet, Douanier militaire avait été prisonnier avec le futur Général de Gaulle durant la première guerre mondiale. Ils ne se sont jamais perdus de vue… Ma famille était Mosellane. Mon arrière-grand-père avait été envoyé dans un camp : il est revenu et il est mort juste après avoir revu sa femme. J’habite non loin de Tulle et je comprends la souffrance de ces Tullistes qui ne comprennent pas que des noms des malgré-nous soient ajoutés sur le monument aux morts. C’est trop tôt. Dans quelques générations, peut-être… Toutefois, il est nécessaire et urgent d’expliquer pour que le temps fasse son effet. C’est un travail à effectuer, travail qui fait appel à la raison par les personnes directement touchées et qui ne regarde pas des personnes extérieures à nos souffrances. Grand-père se trouvait à Baden Baden avec le Général de Gaulle. Grand-père est parti pour repenser le dessin des frontières afin que celles-ci séparent le moins possible les familles… Afin que cela ne recommence pas. J’ai déposé ses souvenirs dans différents musées : à Bordeaux, à Limoges, à Brive, à Foix, aux archives nationales… Grand-père est mort, oublié, à Beaulieu sur Dordogne : oublié, comme beaucoup de personnes ayant appartenu aux services secrets ! C’était mon grand-père adoré, je suis une vieille dame mais i me manque encore. Brigitte GISQUET