Jusqu’au 18 mars est présentée au casino des Faïenceries de Sarreguemines une exposition sur le drame des Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans la Wehrmacht : les Malgré-Nous.
« La Seconde Guerre mondiale constitue, avec la guerre de Trente ans, l’épreuve la plus terrible que l’Alsace et la Moselle aient subie au cours de leur histoire. » L’exposition « Enfin parlons-en ! », montée par l’association Baerenthal Culture et découverte, présente jusqu’au 18 mars au casino des Faïenceries de Sarreguemines le côté terrible du destin de cette population qu’au cours de l’histoire, on s’est toujours disputée (…).
Lors de la Seconde Guerre mondiale, 130 000 Alsaciens et Mosellans sont incorporés de force dans l’armée allemande (Wehrmacht). Plus de 40.000 d’entre eux sont morts ou portés disparus, 35.000 ont été gravement blessés. Près de 4000 lycéens et apprentis alsaciens et mosellans sont incorporés de force dans la défense anti-aérienne (Luftwaffenhelfer). Enfin, on peut estimer que 90.000 jeunes Alsaciens et Mosellans (garçons et jeunes filles) sont passés par le service national du travail, le RAD (Reichsarbeitsdienst). Parmi ces jeunes incorporés de force dans le RAD, il y avait 15000 jeunes femmes (…).
L’exposition au casino, fort intéressante, est une preuve d’une des pages les plus douloureuses de l’histoire de nos régions au XXe siècle. C’est à travers 18 tableaux avec explications, textes et de nombreuses photos que le public découvre cette tragédie : l’armistice du 22 juin, la germanisation, l’incorporation forcée des jeunes gens mais aussi des jeunes femmes alsaciennes et mosellanes, des « Luftwaffenhelfer », les réfractaires, le front de l’Est, l’appel à la désertion, la captivité chez les Russes, Tambov, la captivité chez les Anglo-américains, mais aussi le rapatriement (libération) des Malgré-Nous.
Dans le catalogue de l’exposition (5 €) on retrouve exactement les panneaux exposés. La recherche des documents et la rédaction des articles sont le fruit de Charles Muller, président de la Société d’histoire et d’archéologie de Brumath et environs, les textes en allemand sont d’Alexandre Aleksijevic, la communication de Lucien Jacoby, conception et graphisme de Myriam Biraud-Nicolle.
Entrée libre.
L’exposition est mise gratuitement à disposition des municipalités, lycées et collèges qui le souhaitent : tél. 03.87.06.86.40 (Lucien Jacoby).