Si Lothaire Kübel a grandi bien loin d’Argenton avant de rejoindre la ville, l’âme héroïque du personnage flotte encore fièrement au-dessus de la Venise du Berry. Ses actes de bravoure font de lui le héros de ce triste 9 juin 1944.
C’est en 1942 que l’homme fuit l’Alsace pour éviter d’incorporer l’armée allemande. Quand il arrive dans le Berry, ce professeur rejoint le collège pour y enseigner l’allemand. Pour échapper à l’arrestation, la directrice du collège lui suggère fortement d’acquérir une nouvelle identité. Il devient donc Jean-Marie Cubel.
Soixante-sept civils tués
Le professeur s’intègre rapidement, décidant même de rejoindre le club de football après avoir rencontré le gardien de l’équipe, lui-même alsacien. Mais si Lothaire Kübel reste aujourd’hui dans les têtes de chaque Argentonnais, c’est pour son héroïsme, le 9 juin 1944.
Une journée d’une monstruosité indicible. Les résistants mènent des opérations dans la région, pour barrer la route aux Allemands, le matin même. Une compagnie de la division SS « Das Reich » arrive, en fin d’après-midi, en représailles. Furieux de l’attaque d’un de leur train contenant des munitions et de l’essence dans le quartier du Petit-Nice, le groupe allemand investit sauvagement la ville. Certains entrent dans plusieurs maisons, assassinant de sang-froid des familles entières. D’autres s’occupent de rassembler 174 otages qu’ils dirigeront au Petit-Nice, dans l’optique de les fusiller.
Lors de ce rassemblement, Lothaire Kübel jouera un rôle déterminant, malgré ses faux papiers. Les militaires nazis sont surpris par sa maîtrise de la langue allemande. Le professeur gagne peu à peu leur confiance en servant d‘interprète. Les otages passeront la nuit dehors sans pouvoir dormir alors que Lothaire Kübel continue de négocier. Le lendemain, la compagnie rassemble les otages en contrôlant scrupuleusement chaque identité.
Durant ce contrôle, le professeur sauvera un grand nombre d’entre eux, dont ceux ne détenant pas de papiers. L’Argentonnais présente certains otages comme amis, joueurs de foot, anciens élèves ou commerçants. Au final, les otages sont libérés et seuls une quinzaine d’entre eux sont embarqués pour rejoindre Limoges. Deux d’entre eux arrivent à fuir, les SS abattront les autres.
Cette attaque fera 67 civils assassinés. Un triste bilan considérablement allégé par l’action de Lothaire Kübel. Le héros recevra une lettre de félicitations du ministre de l’Éducation, le 22 juillet 1944. S’il retourne ensuite en Alsace, le professeur reviendra en visite à Argenton chaque été. Il reçoit en 1990 les insignes de la Légion d’honneur lors d’une cérémonie sur les lieux de la prise d’otages. Il s’éteint en 2010, à Strasbourg, mais continue, aujourd’hui encore, de vivre en héros, à Argenton.
Une journée d’une monstruosité indicible. Les résistants mènent des opérations dans la région, pour barrer la route aux Allemands, le matin même. Une compagnie de la division SS « Das Reich » arrive, en fin d’après-midi, en représailles. Furieux de l’attaque d’un de leur train contenant des munitions et de l’essence dans le quartier du Petit-Nice, le groupe allemand investit sauvagement la ville. Certains entrent dans plusieurs maisons, assassinant de sang-froid des familles entières. D’autres s’occupent de rassembler 174 otages qu’ils dirigeront au Petit-Nice, dans l’optique de les fusiller.
Lors de ce rassemblement, Lothaire Kübel jouera un rôle déterminant, malgré ses faux papiers. Les militaires nazis sont surpris par sa maîtrise de la langue allemande. Le professeur gagne peu à peu leur confiance en servant d‘interprète. Les otages passeront la nuit dehors sans pouvoir dormir alors que Lothaire Kübel continue de négocier. Le lendemain, la compagnie rassemble les otages en contrôlant scrupuleusement chaque identité.
Durant ce contrôle, le professeur sauvera un grand nombre d’entre eux, dont ceux ne détenant pas de papiers. L’Argentonnais présente certains otages comme amis, joueurs de foot, anciens élèves ou commerçants. Au final, les otages sont libérés et seuls une quinzaine d’entre eux sont embarqués pour rejoindre Limoges. Deux d’entre eux arrivent à fuir, les SS abattront les autres.
Cette attaque fera 67 civils assassinés. Un triste bilan considérablement allégé par l’action de Lothaire Kübel. Le héros recevra une lettre de félicitations du ministre de l’Éducation, le 22 juillet 1944. S’il retourne ensuite en Alsace, le professeur reviendra en visite à Argenton chaque été. Il reçoit en 1990 les insignes de la Légion d’honneur lors d’une cérémonie sur les lieux de la prise d’otages. Il s’éteint en 2010, à Strasbourg, mais continue, aujourd’hui encore, de vivre en héros, à Argenton.