Orphe­lins d’in­cor­po­rés de force à Paris, par Marie Goerg-Lieby

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 Une délé­ga­tion, emme­née par Chris­tophe Arend, député de la Moselle, a été reçue mardi 14 janvier par Mme Gene­viève Darrieus­secq, secré­taire d’Etat auprès de la ministre des Armées. En présence de son chef de cabi­net, de Mme Peau­celle-Dele­lis, direc­trice géné­rale de l’ONAC-VG, de Laurent Klein­hentz, maire de Faré­bers­vil­ler (Moselle) et histo­rien, trois orphe­lins d’in­cor­po­rés de force repré­sen­tant deux asso­cia­tions ont exprimé leurs doléances.

 

Celles-ci concernent la mécon­nais­sance histo­rique des Français sur l’in­cor­po­ra­tion de force mais surtout le manque de recon­nais­sance vis à vis de leur situa­tion. En effet malgré les 75 années écou­lées depuis la Libé­ra­tion, les orphe­lins des 130 000 Français d’Al­sace et de Moselle incor­po­rés de force dans l’ar­mée alle­mande durant la Deuxième Guerre mondiale ont été écar­tés de toute indem­ni­sa­tion ou compen­sa­tion qui aurait pu être versée par la France ou l’Al­le­magne. Le déni, par ce dernier pays, de ce trau­ma­tisme sévère et son défi­cit de repen­tance vis à vis de l’An­nexion de fait des trois dépar­te­ments de l’Est de la France sont très mal vécus par les orphe­lins d’in­cor­po­rés de force. Même si ceux-ci sont aujourd’­hui à l’âge de la retraite, les délé­gués de l’as­so­cia­tion OPMNAM (Orphe­lins de Pères Malgré-Nous d’Al­sace-Moselle) et FNAPOG (Fédé­ra­tion Natio­nale Auto­nome des Pupilles de la Nation et des Orphe­lins de Guerre) n’ou­blient pas leur enfance diffi­cile, privée de père et donc aussi de revenu que celui-ci aurait pu assu­rer à la famille. D’où les multiples démarches de l’OPMNAM enga­gées auprès de l’Al­le­magne depuis 2008…

Malgré les fins de non-rece­voir des services de l’État fédé­ral alle­mand, l’OPMNAM, qui s’est assuré les services d’un avocat alle­mand, reven­dique le verse­ment des pensions versées aux orphe­lins de l’ar­mée alle­mande du conflit 1939–1945. La secré­taire d’Etat, Mme Darrieus­secq, s’est pour sa part longue­ment expri­mée sur la mécon­nais­sance histo­rique par la majo­rité des Fran­cais de l’in­cor­po­ra­tion de force, un fait qu’elle déplore évidem­ment. Elle infor­mera le président de la Répu­blique qui doit rencon­trer prochai­ne­ment la chan­ce­lière alle­mande Angela Merckel de la démarche des orphe­lins d’in­cor­po­rés de force. De son côté le député LREM Chris­tophe Arend, en tant que président du groupe d’ami­tié France-Alle­magne, a promis que la ques­tion serait débat­tue lors d’une future réunion voire même éven­tuel­le­ment lors d’une rencontre entre les deux chefs d’Etat.

Une note d’es­poir pour les parti­ci­pants à ce rendez-vous excep­tion­nel au minis­tère.

M.G-L

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