QUESTION D’ARMAND JUNG A L’ASSEMBLEE NATIONALE

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Armand JUNG 25 août  2013

* Gérard Michel (OPMNAM) nous a trans­mis la réac­tion de Mme Marianne Braun qu’il a reçu et que nous repro­dui­sons ici  :

Cher Monsieur,

Pour­rait-on croire qu’un bon Français, jeune et beau de 24 ans, promis à un bel avenir, marié depuis deux ans donc fraî­che­ment amou­reux, dont l’épouse est enceinte du premier enfant fait sur commande depuis l’an­nonce du Débarque­ment… aille « volon­tai­re­ment » (!!!) se faire enrô­ler…
dans une guerre qui n’était certai­ne­ment pas la sienne (?) s’il n’avait pas cette grande peur que ses familles doivent payer de leur vie peut-être… souf­frir… être dépor­tées ou autre à cause de sa déso­béis­san­ce… !!

NON ! CES JEUNES SONT PARTIS A L’ABATTOIR. ILS SE SONT SACRIFIES – ILS ONT OBEI LA MORT DANS L’AME ! afin que nous, ceux qui restent, PUISSIONS VIVRE sans être inquié­tés…!

Que ceux qui n’y croient pas essayent donc de s’ima­gi­ner le dilemne de ces jeunes…s’ils veulent bien s’en donner la peine…………..? Y aller et porter un unifor­me… celui qu’ils ont combattu juste avant …? Ou dispa­raître et signer les pires repré­sailles pour tous ceux qu’ils ont laissé derrière eux ?
Nous, nous avons vécu tranquilles, mais LUI, il y a laissé sa jeune vie et n’a jamais tenu son enfant dans ses bras – un enfant qui a gran­dit sans
père… une épouse sans conjoint, une mère sans son fils. C’était un être magni­fique qui a disparu.

Ceux qui sont restés pleurent un être cher certes, mais sont surtout minés par la pensée de la révolte de ses derniers instants… mourir pour l’en­nemi !! Un soldat qui donne sa vie pour son pays, c’est un honneur. Un soldat forcé sous la peur des repré­sailles pour ceux qui restent, ceux qu’il aime et doit m o u r i r pour une cause qui n’est pas la sienne, CA DOIT ETRE MENTALEMENT D E C H I R A N T !

J’ai 92 ans. C’est la première fois que j’en parle, mais ma hantise a toujours été d’ima­gi­ner avec quelle DOULEUR de soli­tude mêlée de rage au coeur il a du succom­ber à Tambow le 14/9/1945…

Que ceux qui lisent ces lignes aient une pensée vers cet inconnu qui fut un de ceux qui y est allé par peur… pour nous permettre, à nous, de conti­nuer à vivre….

MB.

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