RECHERCHE D’INCORPORÉS DE FORCE, DÉSERTEURS SUR LE TERRITOIRE DE LA COMMUNE DE COURCY (MANCHE).

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Il convient peut-être de rappe­ler, que le 25 juillet 1944, ce fut l’OPÉRATION COBRA : La « PANZER LEHR », est pulvé­ri­sée près de La Chapelle-en-Juger, par un tapis de bombes, lancé par 2000 bombar­diers alliés.

Dans les zones limi­trophes de Camber­non et de Courcy, communes situées au Nord et Nord-Est de Coutances, la 2ème PANZER SS et la 17ème PANZER SS tentent d’éri­ger une défense contre les blin­dés US engouf­frés dans la brèche entre Mari­gny et Saint-Gilles., ces unités de la « Das Reich », comprennent des éléments du Génie et des Para­chu­tistes.

Les 27 ou 28 juillet, ces unités SS tentent de verrouiller la route Saint-Lô Coutances. De violents combats ont lieu au passage à niveau de la voie ferrée : Coutances-Cher­bourg, au lieu-dit  » La Haston­nière ». La résis­tance alle­mande permet­tra de tenir 24h et ainsi de garder une issue pour les troupes encore au nord de la route St Lô–Cou­tances. Mais elles furent encer­clées à 10 ou 15 km plus au sud dans l’ef­froyable poche de Roncey.

De Courcy, des témoi­gnages directs nous sont parve­nus. Ils attestent la présence de Malgré-Nous, notam­ment au lieu-dit  » La Houchar­dière ». Un chauf­feur de camion, trans­por­tant de la nour­ri­ture, était tout réjoui de la tour­nure des événe­ments. Il troqua de la confi­ture contre un poulet et des pommes de terre, et se mit en devoir de cuisi­ner. Il était heureux d’at­tendre les Améri­cains. Arriva un gradé alle­mand qui lui demanda une ciga­rette. Il refusa d’obéir. Le gradé dégaina son pisto­let et le fit mettre au garde à vous. Il dut lui obéir et même lui lais­ser son repas avant de repar­tir avec son camion. On peut penser que son éloi­gne­ment était tactique et qu’il alla se rendre aux alliés.

Dans ces mêmes heures tragiques, deux autres Malgré-Nous déci­dèrent de déser­ter. Ils faisaient partie d’une unité de la  » DAS REICH » et étaient arri­vés à la ferme de la « Malher­bière » à Courcy. Ils se cachèrent dans la cuve à cidre située sous le pres­soir à pommes. Ont-ils réussi ? Que sont-ils deve­nus? Nous aime­rions les retrou­ver, eux ou leurs familles. Nous gardons l’es­poir de les iden­ti­fier, et de décou­vrir le dénoue­ment souhaité heureux de leurs déser­tions. Ces Français enrô­lés de force, risquaient des repré­sailles pour leurs familles ou d’être abat­tus par les Améri­cains au moment de leur reddi­tion car ils portaient l’uni­forme SS.

Ces préci­sions sont données par un habi­tant de Courcy, fils et neveu de résis­tant.

En Norman­die la résis­tance, très souvent était silen­cieuse, discrète, anonyme. De nombreux Normandes et Normands ont pris les risques que nous savons. Sans arme, ils ont dimi­nué –certes de très peu- les effec­tifs des armées nazies en tendant leurs mains, et en ouvrant leurs cœurs à leurs compa­triotes Alsa­ciens et Mosel­lans, enrô­lés de force.

Erwan GUYOMAR et Jean BÉZARD

 Cour­riel : aubertn@­wa­na­doo.fr

NB : Les familles normandes avaient pour noms:
– SAVARY
– CHALLES
– GRANDIN

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