Après trois ans de recherches, je viens d’obtenir des informations concernant mon grand-oncle (frère à mon grand-père), François Reutenauer, qui était Malgré-Nous.
Enrôlé de force, il a d’abord rejoint le 6. Kompanie/ (Luftnachrichten-Ersatz) Luftgau Nachrichten Regiment 17 le 27.11.1943
Tué sur le front de Normandie près de Précorbain (800m au nord de la
commune) le 28 Juillet 1944. Il faisait alors partie du 11. Kompanie /
Fallschirmjäger-Regiment 5.
Son corps n’a pas pu être récupéré et identifié. Il semblerait qu’il
soit enterré à Marigny sous la tombe d’un « soldat inconnu ».
Aussi, je souhaiterais avoir plus d’infos concernant ces régiments, et
principalement les actions réalisées par ce Fallschirmjäger Regiment 5.
Son décès date au moment de l’opération Cobra. Quelle unité alliée se
trouvait en face ?
Par avance merci pour tout renseignement.
Mathieu Gitzhofer
* Courriel : matgitzhofer@hotmail.com
REUTENAUER François (Franz)
Date de naissance : 31 août 1925
Matricule : 135 – 6./(Ln.Ers.)/Lg.N.Rgt.17, puis matricule 217414/124 (lorsqu’il rejoint les Fallschirmjäger)
Grade: Jäger
Date de décès : 28 juillet 1944, par tir d’artillerie. Le corps n’a pas pu être récupéré suite à la rapide avance des troupes alliées. Corps non identifié, enterré à Marigny.
* Fiche du Volksbund transmise par Claude Herold :
Nachname: Reutenauer
Vorname: Francois
Dienstgrad: Jäger
Geburtsdatum: 31.08.1925
Geburtsort: Moyeuvre
Todes-/Vermisstendatum: 28.07.1944
Todes-/Vermisstenort: 800 m nordostwärts Precorbin
Francois Reutenauer ruht auf der Kriegsgräberstätte in Marigny (Frankreich) unter den Unbekannten.
Tombe commune au cimetière de Marigny. Photo N. Mengus.

D’après Mémoire des Hommes:
François REUTENAUER
Né le 31-08-1925 à Moyeuvre-Grande (57 – Moselle, France) habitant Rombas
Mort pour la France le 28-07-1944 tué par éclats d’obus près de Précorbin, Saint-Jean-d’Elle, Saint-Lô, Manche, France – son corps n’a pas été retrouvé
Numéro matricule : 217414 / 124
11. Kompanie du III. Bataillon du Fallschirmjäger-Regiment 5 (FPN L50510 D) de la 3. Fallschirmjäger-Division.
Avec le début du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, la 3. Fallschirmjäger-Division est transférée dans la péninsule du Cotentin dans la région d’Avranches. La mission de la division est de repousser les Alliés parachutés et débarqués par voie maritime vers le nord et de reprendre la côte. Le 8 juin 1944, un détachement avancé arrive à Avranches et, à partir du 10 juin, est déployé au nord-est de Saint-Lô près de la forêt de Cerisy des deux côtés de la route de Bayeux, au nord est d’une ligne Pont Hébert-Caumont. Le 14 juin 1944, les troupes américaines débarquent le long de la ligne Bayeux-Saint-Lô et attaque la zone de rassemblement de la 3. Fallschirmjäger-Division, qui n’a déployé qu’un détachement avancé. Les attaques américaines sont repoussées avec de lourdes pertes pour les unités américaines. Le 16 juin 1944, le poste de commandement divisionnaire de la Capelle du Fest est détruit par les chasseurs-bombardiers alliés et transféré à Condé sur Vire. Le 17 juin 1944, le reste de la 3. Fallschirmjäger-Division arrive dans la zone de rassemblement. À partir du 18 juin 1944, toute la 3. Fallschirmjäger-Division est enfin réunie au complet sur le front normand. Les positions défensives de la 3. Fallschirmjäger-Division s’étendent au nord-est de Saint-Lô dans un grand arc de cercle depuis Villiers-Fossard (environ 6 km à l’est de Saint-Lô) via Couvins – Saint-Germain d’Elle jusqu’à la route de Torigny-sur-Vire à Caumont l’Eventè (environ 6 km à l’ouest de Caumont et 30 km au sud-est de Saint-Lô). Le front s’étire sur 24km. Au cours des semaines suivantes, les Américains n’effectuent que des reconnaissances et tentatives d’encerclement, ce qui entraîne des pertes quotidiennes pour la 3. Fallschirmjäger-Division. Le 25 juin 1944, la 3. Fallschirmjäger-Division lance une contre-attaque limitée destinée à soulager la pression sur les groupes menacés dans le secteur voisin, attaque repoussée par les Américains avec des pertes considérables pour la 3. Fallschirmjäger-Division. Le 11 juillet 1944, l’offensive américaine pour la prise de Saint-Lô débute, la 3. Fallschirmjäger-Division subit alors de lourdes pertes. Le 18 juillet 1944, les unités américaines entrent dans Saint-Lô après avoir percé les lignes de la 352. Infanterie-Division placée sur le flanc gauche de la division. La 3. Fallschirmjäger-Division se replie sur une ligne orientée nord et nord-est sud de Bayeux-Route de Saint-Lô. Le 25 juillet 1944 après un bombardement intensif, des unités américaines percent les lignes tenues par la 5. Fallschirmjäger-Division au sud. Au même moment, des unités américaines attaquent et enfoncent les positions tenues par la 3. Fallschirmjäger-Division au sud-est de Saint-Lô. Des attaques continues poussent la 3. Fallschirmjäger-Division plus loin dans la région de Vire – St. Pois – Tinchebray, puis vers l’est via Flers, des deux côtés de Putanges jusqu’à la zone au nord-ouest d’Argentan.
A la mi-août 1944, la 3. Fallschirmjäger-Division est encerclée au sud-est de Falaise avec d’autres parties du II. Fallschirm-Korps et de la 7. Armée. Afin de sortir de la poche de Falaise, la 3. Fallschirmjäger-Division attaque vers l’est le 19 août 1944 et réussit à percer l’encerclement entre Trun et Chambois. La 3. Fallschirmjäger-Division se replie ensuite en direction du nord-est via Vimoutiers, Bernay, Brionne, Elbeuf et Saint-Pierre jusqu’à la Seine.
Après avoir traversé la Seine en fin août 1944, les éléments résiduels de la 3. Fallschirmjäger-Division se rassemblent près de Rouen et, malgré les lourdes pertes subies, sont déployés comme arrière-garde des 5. Armee et 7. Armee le long de la ligne Crèvecour le Grand – Montdidier – Ham – Saint Quentin au début de septembre 1944. Le 4 septembre1944, la 3. Fallschirmjäger-Division est encerclée près de Mons en Belgique et est capturée en grand nombre. Seules quelques unités échappent à la capture et continuent leur chemin via Charleroi – Nivelles – Wavre Maastricht jusqu’à Aix-la-Chapelle/Aachen et, après avoir été relevées du front à la mi-septembre 1944, se rassemblent à l’est de Cologne/Köln dans la région de Leverkusen – Burscheid – Opladen.