ROESCH Lucien

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ROESCH Lucien
3, rue prni­ci­pale
FRIESEN 68580
Né le 20 mars 1922 à Frie­sen.
Décédé le 13 mars 1989.

Roesch_Lucien_portrait.jpg Lucien essaie de se sous­traire à l’in­cor­po­ra­tion de force. Une évasion vers la France est orga­ni­sée de concert avec Arthur Phil­lip, cama­rade de classe. Des habits et autres menus objets person­nels sont dépo­sés chez des cousins habi­tants à Lepuix.
Lepuix, Soda en language local, est un village situé en zone non occu­pée, à envi­rons 3 km de Frie­sen.
Par peur de repré­sailles envers sa famille et son frère aîné Ernest handi­capé, né en 1910, Lucien aban­donne la suite de cette idée.
Arthur Phil­lipp s’évade via Lepuix et devient résis­tant pendant le reste de l’oc­cu­pa­tion dans le Puy de Dôme.

Les contraintes de l’an­nexion et de l’in­cor­po­ra­tion de force ont lour­de­ment pesé sur la famille Roesch. Le jeune frère Armand Roesch, né le 7 aout 1924, est incor­poré de force.
Le frère Joseph Roesch, né le 16 novembre 1918 à Radon en Haute-Saone, incor­poré de force, revient amputé de la jambe droite. Pourquoi Radon : En 1916, une grande partie des habi­tants de Frie­sen est dépla­cée.

Périple et péri­pé­ties de Lucien Roesch :

 Camp de travail à Stras­bourg, rue de la Meinau : 10 octobre 1941 au 28 février 1942.

 Incor­poré de force le 12 octobre 1942 au 138e Régi­ment Chas­seur de montagne, 10ème compa­gnie d’ar­tille­rie 75, 2e divi­sion d’élite.

 Passage en Yougo­sla­vie, puis,

 Finlande : 30 décembre 1942 à fin aout 1943.

 Russie : juin 1943 à fin aout 1943.

 Finlande : septembre 1943 au 6 octobre 1944.

 Norvège : octobre 1944 à fin décembre 1944.

 Dane­mark et Sarre : suite à la progres­sion de l’ar­mée russe.

 Colmar : 6 janvier 1945.

 Evasion : 2 février 1945.

 Il est hospi­ta­lisé en Autriche pendant 6 semaines.

« Mes papiers mili­taires origi­naux alle­mands sont perdus en Finlande, cela , lors d’un bombar­de­ment par l’armé russe. Les dupli­ca­tas alle­mands sont égarés à Soultz­matt en janvier 1945 ».

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Ci-dessus : Lucien Roesch, à droite, et un cama­rade incor­poré de force lui aussi.

 Retour de Finlande :
« Sur 7 bateaux, 2 arrivent à port. Danzig ? Cinq sont détruits en mer par les bombar­de­ments améri­cains. C’est effroyable : les soldats hurlent de peur: « Maman ! »…  »

 L’éva­sion :
Cela se passe à Colmar le 1 ou 2 février 1945. Nos alsa­ciens Robert Schroe­der, de Dornach, et Lucien Roesch, de Frie­sen, juchés sur un
mira­dor, sont de garde. Le bruit des chars de la libé­ra­tion se fait entendre. Nos deux senti­nelles affirment rien entendre. Les remon­tances de la part du chef de poste alle­mand et menace de mort.
Les Alsa­ciens sont armés de révol­vers. Le gradé alle­mand est mis devant le fait : « Tu ne peux que tirer que sur un, le deuxième se sera toi ! ».

C’est la fuite à recu­lons, à la recherche d’une cachette et d’ha­bits civils.

Pris au piège une nouvelle fois !

 » Je me fais happer par l’ar­rière par un inconnu.

 Que fais-tu ici ?

 La même chose que toi ! ». Mon kidnap­peur est François Hislen, de Seppois-le-Bas ».

Ils passent une quin­zaine de jours dans les ateliers de la
famille Paul Michel, petite usine de confec­tion textile (?) à Colmar ou dans sa péri­phé­rie. La famille Paul Michel orga­nise leurs retour vers le Sund­gau (en camion). S’agit-il d’un alias  » comman­dant Michel » ?

Roesch_Lucien_Wast.jpg

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