Autant que l’on sache, cet homme était originaire de Strasbourg et a fait partie de la douzaine de Waffen-SS français exécutés à Bad Reichenhall le 8 mai 1945.
Merci pour tout renseignement complémentaire qui pourrait nous en apprendre plus sur son parcours et les raisons de sa présence dans la division « Charlemagne ».
Précisions sur le contexte de l’exécution aimablement transmises par Michaël Fuchs:
J’ai effectué des recherches quant à cette date du 08 mai, et les circonstances encore floues sur les conditions dans lesquelles cet évènement a eu lieu. J’avance lentement, mais a priori seuls 11 cadavres avaient été exhumés en juin 49 ; voici un extrait du témoignage du Père Maxime GAUME, servant à la 2°DB:
« Après que la décision eut été prise à l’état-major de la division de fusiller les prisonniers sans jugement, le père Fouquet, aumônier divisionnaire, me donna l’ordre d’assister ceux-ci dans leurs derniers moments. Le jeune lieutenant qui reçut l’ordre de commander le peloton d’exécution n’appartenait pas d’ailleurs à mon unité et était complètement affolé d’avoir à exécuter un pareil ordre, se demandant même s’il n’allait pas refuser d’obéir. Il résolut alors de faire au moins tout ce qui était en son pouvoir pour adoucir les derniers instants des victimes et communia même avec eux avant l’exécution.
Les onze hommes avaient été amenés en camion de Bad Reichenhall où se trouvait l’E.M. de la 2e DB, jusqu’à Karlstein. Un seul refusa les secours de la religion ; trois d’entre eux déclarèrent n’avoir aucun message à faire transmettre à leur famille. La fusillade se fit en trois fois : par groupe de quatre, de sorte que les derniers virent tomber leurs camarades sous leurs yeux. Tous refusèrent d’avoir les yeux bandés et tombèrent bravement aux cris de « Vive la France ».
Parmi les quatre derniers se trouvaient le lieutenant Briffaut et, probablement, le soldat Payras. Conformément aux instructions reçues, je laissai les corps sur place, mais je m’adressai à des soldats américains cantonnés dans les environs, leur recommandant d’enterrer les corps, ce qui fut fait quelques jours plus tard. »
Voici ce qu’a écrit Eric LEFEBVRE à ce sujet :
« Le 7 ou 8 mai 1945, vers 17 heures, trois pelotons d’exécution abattent l’un après l’autre trois groupes de quatre français en uniforme allemand, à une ou deux exceptions près celui des Waffen-SS. Chacun de ces pelotons a été fourni par une section de combat (celles des sous-lieutenants Florentin, Bell et Morvan) de la 4° compagnie du Régiment de Marche du Tchad, corps organique de la 2° DB. Une compagnie formée à partir d’un escadron FFI recruté à Paris en 1944 en intégrant un peloton de la Garde Républicaine.
Pour l’exécution a été choisie une petite clairière jouxtant le chemin de Kugelbach, sur le territoire de la commune de Karlstein, limitrophe de la petite ville de Bad Reichenhall, en Haute Bavière, non loin de l’Obersalzberg. Les 12 hommes ont été véhiculés jusque là en jeeps, deux par véhicules, comme cela a été rapporté 30 ans après les faits par le caporal-chef Jean Gabriel Auvray, qui appartenait à la section Florentin. Selon lui, tous refusent d’avoir les yeux bandés.
Les 12 Français appartiennent à la 33. Waffen Grenadier Division der SS « Charlemagne » et tous ou presque au régiment de marche commandé par un officier suisse alémanique, le SS-Obersturmbannführer Heinrich Hersche. Ce régiment est parti cinq semaines plus tôt du camp de Wildflecken, en Franconie, pour rejoindre le reliquat de la division rassemblée dans le Mecklembourg après avoir échappée de Poméranie. Intégrant lui-même quantité de rescapés de ces combats, quelquefois blessés, le régiment Hersche, fort de 1.200 hommes, a dû finalement prendre le chemin du sud. A la suite de quelques nouveaux combats livrés par nécessité contre les troupes américaines, i la été dispersé en Bavière, la plus grande partie de ses unités parvenant à gagner à pied la province de Salzbourg, voire à franchir le Brenner.
Les 12 hommes se sont-ils trouvés séparés des éléments du régiment Hersche qui, après s’être battu à Moosburg, rattachés à la 38. SS-Grenadier Division « Nibelungen », seront fait prisonniers au sud-ouest de Bad Reichenhall ? C’est le cas indiscutable de la majorité d’entre eux. Avant de tomber sous ces balles fratricides en chantant la Marseillaise, sinon en criant « Vive la France ! », dans une atmosphère très pénible, quoique de grande dignité selon les uns, lamentable selon d’autres, ils ont tous été confessés sur les lieux même par l’aumônier du XI./64° RADB, groupe d’artillerie divisionnaire. Ce prêtre, le sous-lieutenant Maxime Gaume, spécialement désigné pour les assister, leur a donné la communion et a recueilli les lettres écrites par neuf d’entre eux. Toutefois, on lui conseillera d’attendre pour les envoyer et il ne les postera pas avant février 1946. Il restera marqué par cette tragédie sa vie durant.
11 ou 12 fusillés ?
Sur ordre, les cadavres sont laissés sur place, tels qu’ils sont tombés, gardés par une sentinelle en arme. Le père Gaume interviendra quand même auprès du maire impuissant, puis des troupes américaines pour les faire enterrer. Des tombes individuelles, surmontés de croix de bois, seront creusées quelques jours plus tard dans la clairière et, dit-on, bénies par un aumônier américain.
Toutefois, quand on exhumera les fusillés le 2 juin 1949 pour les transporter dans une tombe commune du cimetière Sankt-Zeno de Bad Reichenhall, l’on relèvera, s’il faut en croire le compte rendu du Landratsamt de Berchtesgaden adressé le 24 juin 1949, la présence de 11 corps seulement. Simple erreur de transcription, la plaque ornant la croix surmontant la tombe mentionne bien la présence de 12 corps ? Cette question, à vrai dire, n’a pas été tranchée et a permis de supposer que l’un des prisonniers avait été épargné au dernier moment. Pourtant, aucun témoignage n’en fait état.
En 1949, selon le maire de Bad Reichenhall, deux des croix seulement portaient encore un nom. Leurs livrets individuels (Soldbücher) avaient vraisemblablement été retirés aux 12 hommes au moment de leur capture. Que sont-ils devenus ? De ce fait, l’ensemble des objets trouvés sur les corps et déposés au poste de gendarmerie de la ville (photos, agendas, portefeuilles) ne permit apparemment pas d’en savoir plus, ne serait-ce que à cause de l’état de détérioration des documents. Seuls les trois officiers purent alors être identifiés :
le W-Obersturmführer Serge Krotoff, 33 ans, Paris, officier de réserve issu de la Frz. SS-Freiw Sturmbrigade, avait fait la campagne de Poméranie à la tête de la compagnie antichar lourde du Panzerjäger Abteilung.
le W-Untersturmführer Raymand Daffas, 37 ans, Paris, qui appartenait à l’état-major du groupe d’artillerie divisionnaire.
le W-Untersturmführer Paul Briffaut, 26 ans, Nice, démobilisé de la Brigade Charlemagne en décembre 1944, après avoir commandé la compagnie de canon du W-Gren Rgt der SS 58. Retiré sur le lac Constance, c’est sans doute par hasard qu’il s’était trouvé réuni à des éléments du régiment Hersche.
Un quatrième fusillé, puis un cinquième seront ultérieurement identifiés :
le W-Grenadier Raymond Payras, 22 ans de Touget (Gers)
le W-Unterscharführer Jean Robert, 30 ans, Nantes, issus de la LVF.
Parmi les sept autres, l’on trouve semble-t-il un seul sous-officier. Ils sont restés jusqu’à maintenant inconnus.
Quand et comment les 12 hommes sont-ils devenus les prisonniers de la 2° DB ?
Selon un enquêteur allemand officieux, Karl Wenz, les 12 hommes, d’abord rassemblés dans un hôpital, se seraient rendus le 6 mai à des unités américaines ne pouvant qu’appartenir à la 3° DI US. Internés avec des prisonniers allemands dans la caserne des chasseurs de montagne de Bad Reichenhall, ils s’en seraient échappés en apprenant la présence des troupes de Leclerc dans la ville et, dénoncés par des paysans, auraient été capturés dans un petit bois proche par une unité non identifiée de la 2° DB, a priori la veille de leur exécution.
Pour le père Gaume, par contre, qui a fourni des témoignages écrits et oraux précis de ce qu’il a vu et entendu, ils se seraient rendus aux Américains le matin même du drame et ont été immédiatement remis à l’état-major de la division qui, selon lui encore, s’en est trouvé bien embarrassé. La teneur de la lettre que le lieutenant Krotoff a rédigé pour sa femme, confirme cette dernière version et semble clore ce débat. A moins que les 12 hommes ne se soient rendus à des dates et dans des circonstances différentes.
Une exécution des plus sommaires ?
L’on avance généralement que cette exécution présenta un caractère des plus sommaire. Mais l’on a écrit aussi, récemment encore, qu’elle était consécutive à une décision de justice. Certes, le tribunal militaire constituant l’organe de la justice militaire divisionnaire du commandant Henriquet était probablement habilité à prononcé des condamnations à mort immédiatement exécutoire à l’encontre de français considérés comme traître en vertu des nouveaux textes entrés en vigueur en France. Mais cette justice militaire était resté avec la base divisionnaire à Diessen au sud-ouest de Munich, à 125 kilomètres de là, et les archives de la 2° DB disponibles ne portent aucune trace de la constitution d’un tel tribunal à ce propos. En outre, les 12 hommes feront en France l’objet d’un mandat d’arrêt, seront recherchés, voire condamnés, par contumance par des cours de justice plusieurs années après. Ce seul constat, malgré la pagaille qui régnait à l’époque dans le domaine judiciaire, ne laisse planer aucun doute sur le caractère irrégulier de leur exécution.
A Bad Reichenhall, le matin même de l’affaire et entre deux déplacements vers Berchtesgaden ou l’Obersalzberg, le général Leclerc s’est entretenu près de son PC avec les prisonniers transportés là à cette fin. En témoignent les photos prises par un reporter du service cinéma des armées, Henri Malin, présent sur place. L’on y dénombre bien 12 hommes. Mais ces clichés irriteront fort le général, comme le photographe l’a rapporté à Jean Christophe Notin, auteur d’un biographie : « Leclerc ». Il est attesté que l’interrogatoire auquel se livra le général se déroula assez calmement. Toutefois, l’un des prisonniers, à qui il reprochait de porter l’uniforme allemand, lui rétorqua qu’il se trouvait bien lui-même en uniforme américain ! Selon les témoins, cette reproche eut le don de l’exaspérer.
Peut-être Leclerc était-il également excédé ce jour-là, tant par l’ordre impératif d’évacuer la région donné par ses supérieurs américains, que par leurs remontrances quant aux pillages immodérés imputables aux troupes françaises. Et puis le caractère aussi passionné qu’impitoyable de ce croisé, engagé corps et âmes dans une impitoyable guerre civile dès 1940 en AEF, ne pouvait qu’être aiguillonné à la vue de ces compatriotes en tenue ennemie, les tout premiers que ses hommes et lui rencontraient depuis leur arrivée en Allemagne, moins de quinze jours auparavant. Ignorait-il que le gouvernement du maréchal Pétain avait légalement autorisé leur enrôlement ? Une circonstance nécessairement aggravante à ses yeux, sans nul doute.
Payés pour savoir de quelle façon l’épuration s’était déroulée en France à l’été et à l’automne précédent, les soldats de la 2° DB étaient de toute façons prêts, dans leur majorité, à considérer comme normale toute solution extrême. Quoique, comme le rapporte encore le père Gaume, certains de ceux qui procédèrent à l’exécution aient manifestés ouvertement leur répugnance à exécuter l’ordre qui leur avait été donné.
La date de l’exécution : le 7 ou le 8 mai 1945 ?
L’avant garde du sous-groupement B, élément organique de l’un des trois groupements tactiques de la 2° DB, n’atteint Bad Reichenhall que dans l’après-midi du 4 mai. La mission du sous-groupement est de gagner Berchtesgaden.
Bad Reichenhall, station thermale abritant de nombreux hôpitaux et maisons de santé a été déclarée ville du ouverte et occuper sans combats par des éléments du 1er bataillon du 7° RI de la 3° DI US dès le matin du 7 mai. Elle était alors située dans la zone des étapes de la 352. Volksgrenadier Division du Generalmajor O.E. Schmidt, zone défendue par quelques kampfgruppen de circonstance. Une ville encombrée de blessés, de réfugiés, d’enfants évacués des grandes villes menacées, de travailleurs polonais requis, de jeunes de la Hitlerjugend, mais aussi d’éléments mélangés de la Wehrmacht, de la Waffen-SS et du Volkssturm que l’infanterie américaine a désarmé.
L’on sait, grâce à l’étude minutieuse des journaux de marche de la 2° DB consultés au SHAT, que des unités de la division cantonnent d’une façon permanente dans la ville cinq jours durant, du 5 mai 1945 au 10 mai 1945 après-midi, les unités présentes se relayant jusqu’au 8 pour aller visiter l’Obersalzberg et la propriété d’Adolf Hitler, situés à une vingtaine de kilomètres. Gagnant de vitesse les troupes US de la 3° DI et de la 101° Airborne, les hommes de Leclerc y sont arrivés les premiers.
Le père Gaume écrira que l’éxécution a eu lieu la mardi 8 mai, jour qui marque l’annonce au monde, à 15 heures, de la capitulation sans conditions signée la veille à Reims, les hostilités ne prenant fin qu’à 23h01, heure d’Europe Centrale. Cette capitulation ne sera ratifiée que le 9 mai à 0h15 à Berlin. Le rapport du 6 décembre 1948 d’une nouvelle enquête effectuée par le Polizei-Oberkommissar Aigner auprès des témoins allemands à la requête de la famille Briffaut et sur la demande du maire Neumayer, confirme la date du 8, qui sera finalement inscrite sur la tombe commune et la plaque placée sur le monument aux morts du cimetière Sankt-Zeno de Bad Reichenhall.
Pourtant, si l’on en croit les documents joint aux JMO de la 2° DB, ce jour-là, à l’heure indiquée par tous les témoins, 17 heures, le gros du I./ RMT (chef de bataillon Fosse) et notamment la 4° compagnie, a évacuée la ville depuis la fin de la matinée. LA journée du 8 est d’ailleurs marquée par une intense activité, totalement mobilisatrice, près de mille véhicules de la 2° DB traversant la ville, la quittant ou s’y arrêtant. Les départs s’échelonneront jusqu’au 10.
Le lundi 7, en revanche, le I./ RMT, cantonné du 6 au 8 à Bayerisch Gmain, commune limitrophe, reste disponible toute la journée, chargé de la sécurité de la ville de Bad Reichenhall et prenant à cette fin ses ordres du 3° bureau divisionnaire. De surcroît, l’on sait parfaitement dans la journée du 7 que la capitulation allemande a été signée à Reims dans la nuit, à 2h41 du matin. L’Etat-major de Leclerc apprend par télégramme dès le matin et Radio-Flensburg l’annonce dans l’après-midi à toute l’Allemagne par la voie du comte von Schwerin-Krosigk, dernier ministre des Affaires Etrangères du Reich. Ajoutons que la Heeresgruppe G allemande avait déjà capitulée, les hostilités ayant pris fin dans sa zone d’action le 6 mai à midi.
Par suite de ces divers constats, à moins que le départ de la 4° compagnie du RMT n’ait été différée sans trace écrite, il y a tout lieu de croire que l’affaire s’est déroulée le 7 mai. Sans doute y-a-t-il eu postérieurement confusion dans les mémoires des témoins et acteurs, liant l’exécution au jour de la capitulation, du fait que seul le 8 mai est resté pour l’histoire la date officielle de la fin de la guerre.
Découvrir un responsable ?
Il est établi qu’un contact radio a été assuré avec le ministère de la Guerre à Paris au sujet des 12 hommes, ce que confirme Jean Christophe Notin dans son ouvrage. Il fut suivi, selon certains, d’une réponse évasive permettant toutes les interprétations. En tout cas, comme le rapporte encore Notin, Paris, non averti des suites de l’affaire, devra relancer la 2° DB par télégramme le 18 mai.
Il est habituellement suggéré, sinon affirmé, même par les anciens de la 2° DB, que c’est le général Leclerc en personne qui aurait pris d’autorité, ou du moins provoqué la décision de faire fusiller les 1 2prisonniers, sommairement ou dans d’hypothétiques formes légales. Le capitaine Georges Fouquet, l’aumônier divisionnaire, devra admettre, quitte à en faire porter la responsabilité par un officier dont il ne se remémore plus le nom, que la décision a de toutes façons été prise par l’état-major de la 2° DB, ce que confirme le père Gaume. Il ressort du témoignage particulièrement fiable d’un simple soldat de la 97° compagnie de QG, qui adressera deux photos à la famille du sous-lieutenant Briffaut, que personne ne l’ignorait alors !
Le fait qu’un aumônier ait été spécialement désigné pour assister les « condamnés » semble l’attester, connaissant les convictions religieuses affichées du commandant de la 2° DB. D’autant que le père Gaume fut investi de cette mission par le père Fouquet, de l’état-major.
A contrario, selon l’aspirant Yves Cortadellas, alors chef du peloton de protection de QG à qui leur garde aurait été confié la veille de l’exécution, ordre aurait alors été donné de Paris de les rapatrier en France pour les juger. Le lendemain, toujours selon le même témoin, des hommes du RMT, munis d’un ordre de transport du 3° bureau, auraient pris en charge les prisonniers. Leur exécution aurait finalement été décidée par le commandant de la 4° compagnie, le lieutenant Maurice Ferrano, un vieux dur à cuire, compagnon de la Libération depuis 1942 et récemment fait chevalier de la Légion d’Honneur, qui se serait ensuite fait sérieusement « laver la tête » par le général Leclerc. Hélas ! s’il est certain que le lieutenant Ferrano organisa l’exécution sur place et désigna les pelotons, la version de l’aspirant Cortadellas contredit singulièrement les témoignages les plus solides sur les points essentiels, ce qui nuit à sa crédibilité. Elle doit néanmoins être versée au dossier, car elle est la seule à vouloir décharger le commandant de la 2° DB de toute responsabilité, cherchant ainsi à dissiper un malaise qui s’est instauré surtout après coup.
Voir aussi : http://www.cdvfe-divisioncharlemagne.com/ et http://www.cdvfe-divisioncharlemagne.com/upload/C.D.V.F.E.%20Bad%20Reichenhall%208%20mai%201945.pdf
J’ai également trouvé sur le Net une photo de cette Division, sur laquelle je pense avoir reconnu ce Strasbourgeois (cf en PJ) : photo en haut à gauche, l’homme qui semble tenir une gourde, avec une cigarette aux lèvres (personnage de droite, debout). En revanche, aucune indication sur la date et le lieu de la prise photo.
* En PJ, un texte (en italien) établi et aimablement transmis par Roberto Coppolino.
* Roberto Coppolino signale aussi ce site (avec mention de Jacques Ponnau, victime identifiée en 1979) : http://deutsch.militaria.xooit.fr/t8443-Hommage-a-cest-Francais-de-vrai-francais.htm
Nouvelle édition du texte de Roberto Coppolino : 8–5–1945 par Roberto Coppolino
Précisions aimablement transmises par Thibault Brunet, webmestre du site et forum « Historika » :
L’article d’Eric Lefèvre, issu du Batailles N°18 d’Octobre 2008 et intitulé « Rendez-vous tragique à Bad Reichenhall », bien que remarquable est à présent obsolète, suite à la parution chez Grancher de la longue enquête menée par l’auteur et permettant de prendre connaissance des dernières avancées en la matière : « Bad-Reichenhall 8 mai 1945 – Un épisode tragique » d’Eric Lefèvre et Olivier Pigoreau – Grancher – 2010. Voir http://www.malgre-nous.eu/spip.php?article3937&lang=fr
Le cliché montrant un groupe de Waffen-SS Français fut pris par l’un des SS-KB détachés pour couvrir l’engagement du Ier Bataillon de la Sturmbrigade en Galicie (Août 1944). De ce fait, il ne peut s’agir d’un élément relatif à la Division Charlemagne.
Jacques Ponnau fut un temps retenu comme étant l’un des fusillés. Cependant, il s’avère qu’il s’agissait du W.-Uscha. Jean ROBERT identifié par la suite par sa famille.
Le comparatif que vous effectuez dans le document suivant : https://www.calameo.com/read/00089702271550c50f661 , nous montre deux volontaires diamétralement opposés. En effet, les dotations d’équipements étant limitées lors de la création de la Brigade puis Division « Charlemagne », les volontaires français gardèrent dans leur majorité l’équipement perçu de leur précédente unité ; à l’exception des miliciens qui furent habillés avec les moyens du bord.
Dans le cas présent, tous les éléments nous indiquent que ce dernier dispose de l’équipement type perçu par les membres de la L.V.F. (voir l’exemple du W-.Ustuf. Paul Briffaut présent sur les mêmes clichés – photo 4 – 1er rang à gauche), et, permettent de le rattacher à la Légion et non à la Sturmbrigade.
Compléments communiqués par Matteo D’Angella :
Bonjour,
il y a quelques lignes à ce sujet dans le livre de Jean Mabire « Mourir à Berlin ».
Les 12 français détenus par les américains tentent de s’échapper en apprenant qu’ils vont être sous la garde des français. Leur fuite est découverte et ils sont capturés dans un petit bois.
Le général Leclerc s’entretiendra avec eux et leur reprochera de porter l’uniforme allemand, auquel ils répondront qu’il porte l’uniforme américain, devant leur insolence il décidera de les fusiller sans jugement. Il existe le témoignage du père Gaume dans la revue Historia consacrée à la SS internationale.
Rebonjour,
Un livre est sorti concernant les événements que vous évoquez, « Bad Reichenhall – 8 mai 1945 – Un épisode tragique ».
Bonne lecture, cordialement.
Bruno
Nos camarades tombés contre le front rouge et la réaction marchent en esprit avec nous
La camaraderie au front est une réalité que les engagés volontaires ou forcés ont connu.
Salut j’ai vu le site grandement amélioré, félicitations. J’ai fait une deuxième édition, si vous pouvez me donner votre e-mail je vous l’enverrai. Salut
Un cas classique de crime contre l’humanité. Sans jugement et la guerre est terminée !!! Vea victis !!!
De crime de guerre, pas de « crime contre l’humanité ». Les mots ont un sens.