A la veille du vote, à l’Assemblée Nationale, du budget de la défense pour 2013, les orphelins de guerre de la première et de la seconde guerre mondiale, membres de la Fédération des pupilles de la Nation (FPN), se rappellent au bon souvenir des honorables parlementaires.
Tous les groupes politiques de l’Assemblée ont déposé des propositions de lois, au cours du précédent quinquennat, pour exiger que tous les enfants de « morts pour la France », soient indemnisés au même titre que le sont déjà certaines catégories d’orphelins de guerre, depuis des décrets pris en Juillet 2000 et en Juillet 2004.
Le Président Nicolas SARKOZY s’y était lui-même formellement engagé.
L’actuel Président, M. François HOLLANDE, est signataire de toutes les propositions déposées en son temps par les membres du groupe socialiste, de même que M. Jean-Marc AYRAULT, premier ministre et quantité d’autres ministres en exercice.
Sous de tels auspices nous devrions logiquement avoir enfin gain de cause.
Toutes les hautes autorités de l’Etat reconnaissent que nous sommes dans notre bon droit. Tous les orphelins de guerre ont subi les mêmes préjudices et méritent la même réparation. Nul ne peut imaginer des régimes discriminatoires, selon des critères de reconnaissance qui, pour le moment, sont totalement subjectifs et constitutifs de profondes injustices indignes d’un Etat de droit.
Notre demande de réparation se heurte invariablement, depuis 3 ans, à une fin de non recevoir expliquée par la situation catastrophique des finances publiques de notre pays.
Le Parlement va devoir se prononcer sur une enveloppe de dépenses de 31,4 milliards d’euros, hors pensions. 12,3 milliards vont être affectés à des équipements militaires.
Nous ne sommes pas hostiles à la politique de défense de notre pays. Les incertitudes géo politiques nous obligent à la vigilance.
Mais les guerres font des dégâts humains irréversibles. L’honneur d’une Nation qui s’y engage est de compenser ces blessures irréparables, s’agissant de la perte d’êtres chers sacrifiés au combat.
Le prix à payer pour quelques années encore s’élèverait à quelques 150 millions d’euros par an.
L’équivalent d’un avion de chasse « RAFALE ».
Ce choix est-il si crucial ?
S’acquitter de sa dette envers les 50.000 orphelins encore en vie, ne ruinerait pas notre pays ni ne mettrait sa défense en danger.
Le sursaut moral indispensable se produira-t-il ?
Nous le souhaitons de toutes nos forces de plus en plus chancelantes.
Bernard RODENSTEIN, président de la FPN
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