Faire de l’Histoire, c’est enquêter. Enquêter sur des faits plus ou moins anciens, plus ou moins clairs. C’est s’appuyer – quand c’est possible de le faire – sur des témoignages, des textes, des lieux, des vestiges… en un mot sur des traces qu’il faut savoir interpréter. L’entreprise peut s’avérer délicate lorsqu’il s’agit d’événements tragiques et récents. C’est à cet exercice que s’est livré Daniel Reyt en s’intéressant au drame qui s’est déroulé au château de La Grève, à Theil-sur-Vanne (Yonne), entre le 19 et le 21 août 1944. Quatre maquisards ont été battus et exécutés par une unité de Waffen-SS. Un jeune, âgé de 16 ans, a lui aussi été arrêté, mais aura la vie sauve. L’enquête de Daniel Reyt revient sur les circonstances de cette exécution et par quel concours de circonstances son propre père a été sauvé. Il revient aussi sur le rôle de Jean-Jacques Jochim, un jeune incorporé de force mulhousien du 2e Feldersatz-Bataillon du régiment « Der Führer » de la 2e division blindée « Das Reich ». A lire !
Nicolas Mengus
D. Reyt, 18–21 août 1944. « L’affaire » de Theil-sur-Vanne, Strasbourg, 2019.
NB : une version pdf en ligne est disponible : https://www.calameo.com/books/0060535481d1a99704d43 ou https://fr.calameo.com/read/0060535481d1a99704d43