Brumath : Spec­tacle « Je t’écri­rai de là-bas »

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 Spec­tacle « Je t’écri­rai de là-bas », vendredi 13/12 à 20h

Un spec­tacle hors du temps et des modes avec quelques chan­sons de l’époque pour un peu de légè­reté.

Ils s’ap­pellent Alfred, Désiré, Georges, Aimé…Ils veulent vivre, échap­per au front, échap­per au pire. Tous ne revien­dront pas de « là-bas ». Elles s’ap­pellent Gretel, Marthele. Elles les attendent. Elles tiennent bon. Quant à  Suze, enrô­lée dans le R.A.D. elle tient un jour­nal intime boule­ver­sant.

A l’is­sue de la repré­sen­ta­tion Marie Oury présen­tera et dédi­ca­cera son livre :
« Raymond, 1939 : mon grand-père alsa­cien avait 20 ans » est le témoi­gnage contex­tua­lisé d’un jeune insti­tu­teur qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, fut contraint d’en­sei­gner en Alle­magne avant d’être incor­poré de force dans la Wehr­macht.

Entrée libre, sur réser­va­tion à l’ac­cueil de la mairie 03 88 51 02 04

Salle des Fêtes de l’Hô­tel de Ville.

 

Source : https://www.brumath.fr/agenda/spec­tacle-je-tecri­rai-de-la-bas/

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Le billet d’hu­meur de Renée Baudot : De la néces­sité d’un Ambas­sa­deur de la Repen­tance

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Konrad Adenauer, le magi­cien des mots qui voulait trans­mu­ter leur sens en faisant passer « les meur­triers » pour des « victimes » du nazisme selon les mots d’une Alle­mande très coura­geuse qui a dénoncé publique­ment la masca­rade poli­tique de la CDU et du SPD, qu’elle quali­fiait de partis siamois.

Après la Seconde Guerre mondiale, Adenauer était le chan­ce­lier d’une Alle­magne exsangue écono­mique­ment, au ban des nations civi­li­sées. Il quémanda la récon­ci­lia­tion franco-alle­mande auprès de l’homme de 18 juin 1940, auréolé d’un pres­tige inter­na­tio­nal. Celui-ci accepta et nos a donné de « grandes vacances », la Paix, sans être dupe des inten­tions de son inter­lo­cu­teur.

Les « poli­ti­chiens », selon l’ex­pres­sion du Géné­ral, applau­dis­saient des deux mains la récon­ci­lia­tion franco-alle­mande. Ils compre­naient qu’elle serait un accé­lé­ra­teur de la construc­tion euro­péenne qui ouvrait des pers­pec­tives autant commer­ciales qu’in­di­vi­duelles.

L’Eu­rope, dont les hommes poli­tiques nous ont répété pendant des décen­nies qu’elle nous appor­te­rait la Paix (après la guerre au Kosovo, le bombar­de­ment de Belgrade, un risque d’em­bra­se­ment géné­ra­li­sé…), le plein emploi (plus de 30 millions de chômeurs dans toute l’Eu­rope), la pros­pé­rité (chaque citoyen voit son pouvoir d’achat s’ame­nui­ser de manière inexo­rable),se révèle une immense machine bureau­cra­tique dont il est diffi­cile de quali­fier le bilan de réus­site.

Le Parle­ment euro­péen compte 720 dépu­tés en prove­nant de 27 états membres, dont 81 dépu­tés français. Je n’ai pas connais­sance qu’ils aient consa­cré une seule heure à évoquer le problème de l’In­cor­po­ra­tion de Force, un problème majeur de la Seconde Guerre mondiale, au Parle­ment de Stras­bourg. En effet, il concerne 8 pays euro­péens, sans comp­ter l’URSS avec 750 000 enrô­lés de force dont 275 000 furent tués, selon les chiffres four­nis par le Volks­bund.

Il est scan­da­leux que, 80 ans après la Seconde Guerre mondiale, ce problème ne soit pas réglé. Pour nos hommes poli­tiques, il n’est pas prio­ri­taire, aussi faut-il que tous ceux qui sont concer­nés, notam­ment les descen­dants des dépor­tés mili­taires dont la vie a été obérée par ce trau­ma­tisme qui va se trans­mettre tant qu’il ne sera pas réglé, se mobi­lisent en cessant d’être invi­sibles. Je souhaite que notre légi­time combat passe de l’ombre à la lumière.

Avec le président Jacques Chirac, nous sommes entrés dans l’ère de la Repen­tance dont nous ne voyons pas la fin. Nous sommes les seuls en Europe à mani­fes­ter ce zèle tandis que l’Al­le­magne main­tient son statut de Déser­teur de la Repen­tance.

L‘Al­le­magne refuse avec une obsti­na­tion puérile de recon­naître l’In­cor­po­ra­tion de Force comme crime contre l’Hu­ma­nité et se réfu­gie derrière des  » argu­ties juri­diques  » selon la formule de Gregor Gysi, le fonda­teur du parti des Linke.

Des esprits aver­tis disent que les jeunes Alle­mands refusent d’en­dos­ser la culpa­bi­lité des crimes commis par leurs grand-parents ainsi qu’une éven­tuelle indem­ni­sa­tion. J’ignore quelles sont les véri­tables raisons.

 Pour débloquer la situa­tion, je fais une sugges­tion : la créa­tion par la Répu­blique Fédé­rale d’Al­le­magne d’un poste d’Am­bas­sa­deur itiné­rant de la Repen­tance. Il me semble souhai­table que le titu­laire de ce poste soit un offi­cier  supé­rieur qui connaisse parfai­te­ment l’his­toire mili­taire du IIIème Reich et de la 1ère guerre mondiale . Il aurait pour mission de parti­ci­per aux commé­mo­ra­tions des batailles et des grands massacres dans les diffé­rents pays euro­péens et du Moyen-Orient.

L’Am­bas­sa­deur de la Repen­tance se rendrait dans les divers pays où le délire des géné­raux nazis a entraîné des soldats drogués – à la pervi­tine – à commettre des massacres horribles : exemples en Biélo­rus­sie où il y eu 625 (six cent vingt-cinq) Oradour-sur-Glane.

Un grand pays a le devoir d’en­voyer un de ses repré­sen­tants présen­ter des excuses offi­cielles  à des popu­la­tions qui restent trau­ma­ti­sées  par le passage des « Huns » du IIIème Reich. Je déplore l’im­po­li­tesse indé­cente de la chan­ce­lière Angela Merkel qui se croyait auto­ri­sée à donner des leçons de « Droits de l’Hom­misme » au président biélo­russe Luga­chenko.

Cela consti­tue­rait un tour­nant dans la poli­tique mémo­rielle de la Répu­blique Fédé­rale d’Al­le­magne. Elle y gagne­rait le respect des popu­la­tions des pays victimes des massacres qui se sentent aban­don­nées à leur douleur et mépri­sées par une Alle­magne triom­phante dont le seul but est de domi­ner l’Eu­rope.

Voya­ger dans les diffé­rents pays euro­péens permet de consta­ter le ressen­ti­ment des classes moyennes et popu­laires envers l’Al­le­magne qu’ils soupçonnent d’en­vi­sa­ger la crea­tion d’un IVème Reich. Parler à l’homme de la rue permet d’en­tendre un discours qui n’a aucun point commun avec celui des élites.

La classe diri­geante, par son style de vie, a de nombreux contacts dans les sphères inter­na­tio­nales les plus élevées avec lesquelles elle forme une même classe sociale supé­rieure soucieuse de la préser­va­tion de ses inté­rêts et de son pouvoir.

Gardons espoir. Et agis­sons. Les 40  000 morts sont à nos côtés. Qu’ils veillent sur nous et nous inspirent.

Le 23 novembre 2024, nous avons commé­moré le 80ème anni­ver­saire de la libé­ra­tion de Stras­bourg. Je pensais que l’Al­le­magne serait repré­sen­tée par les plus hautes auto­ri­tés à savoir Monsieur le président Walter Stein­meier ou Monsieur le chan­ce­lier Olaf Scholz. Ni l’un, ni l’autre n’étaient présents. Seul Monsieur l’am­bas­sa­deur repré­sen­tait son pays.

Le 80ème anni­ver­saire de la libé­ra­tion de Stras­bourg, siège du Parle­ment euro­péen repré­sen­tait une oppor­tu­nité pour l’Al­le­magne de présen­ter ses excuses offi­cielles à l’Al­sace et à la Moselle et de recon­naître l’In­cor­po­ra­tion de Force comme crime contre l’Hu­ma­nité.

 Je rappel­le­rai : 

  • que l’an­nexon de nos trois dépar­te­ments s’est faite en viola­tion de la Conven­tion d’Ar­mis­tice et des trai­tés inter­na­tio­naux.
  • que l’Al­le­magne nazie a capi­tulé sans condi­tion le 08 mai 1945, ce qui signi­fie en accep­tant la loi et les exigences des vainqueurs. Notre pays était assis à la table des vainqueurs.
  • qu’au au procès de Nurem­berg, Edgar Faure, procu­reur pour la France, a quali­fié l’In­cor­po­ra­tion de Force de  « crime contre la condi­tion humaine », c’est-à-dire de crime contre l’hu­ma­nité. Edgar Faure fut ministre du géné­ral De Gaulle et profes­seur agrégé de droit à l’Uni­ver­sité.

   Le crime contre l’hu­ma­nité est établi pour les motifs suivants :

  • un crime d’État décidé par Hitler, Keitel et les deux Gaulei­ter Burckel et Wagner.
  • un crime de masse : 145 000 jeunes enrô­lés dont 8500 jeunes femmes.
  • un crime  inscrit dans la durée :  de 1942 au 8 mai 1945.
  • un crime raciste : les recrues devaient prou­ver qu’elles n’étaient ni juives , ni demi-juives : elles étaient recon­nues comme appar­te­nant à la race aryenne.

  Ce sont les faits et les faits sont têtus et fini­ront par s’im­po­ser.

  Renée Baudot, le 28 novembre 2024 

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Ques­tion de Madame la Dépu­tée Louise MOREL (Bas-Rhin – 6e circons­crip­tion) – Les Démo­crates Ques­tion posée en...

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INDEMNISATION DES INCORPORÉS DE FORCE EN ALSACE

Mme la prési­dente. La parole est à Mme Louise Morel.

Mme Louise Morel. Monsieur le ministre délé­gué auprès du ministre des armées et des anciens combat­tants, ce n’est pas sans émotion que je prends la parole, tant le sujet que je souhaite évoquer parle au cœur de chaque famille d’Al­sace et de Moselle. Depuis des décen­nies, les inter­pel­la­tions se succèdent sur la consi­dé­ra­tion que la France a témoi­gnée aux incor­po­rés de force des dépar­te­ments du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, mais les réponses n’ont pas apporté l’apai­se­ment. Pour celles et ceux qui l’ignorent encore, les incor­po­rés de force, ce sont 130 000 hommes qui ont été contraints de revê­tir l’uni­forme alle­mand pendant la seconde guerre mondiale et de se battre contre leur patrie. Trente mille d’entre eux sont morts, 30 000 sont reve­nus bles­sés de guerre ou inva­lides et 10 000 ont été portés dispa­rus. Le sort que notre répu­blique leur a réservé après la guerre n’est pas digne. Nous avons voulu oublier qu’ils ont été des victimes de l’his­toire natio­nale, oublier qu’ils n’avaient pas le choix ; oublier leur héroïsme – ils ont été nombreux à rece­voir la médaille de la Résis­tance inté­rieure ; oublier les drames que cela a entraî­nés dans chaque famille, et je pense avec émotion à leurs veuves et à leurs orphe­lins.
Dans quelques jours, nous commé­mo­re­rons le 11 Novembre et célé­bre­rons le 80e anni­ver­saire de la libé­ra­tion de l’Al­sace. Aurons-nous enfin le courage de recon­naître que l’in­cor­po­ra­tion de force est un crime ? Elle l’est, car l’Al­sace et la Moselle ont été annexées de fait, non de droit. Le Gouver­ne­ment accep­tera-t-il enfin d’en­sei­gner cette histoire de manière perma­nente dans les manuels scolaires de notre pays ? 

M. Pierre Cordier Surtout que la seconde guerre mondiale est déjà presque effa­cée dans les mémoires ! 

Mme Louise Morel L’his­toire de l’Al­sace et de la Moselle, ce n’est pas de l’his­toire locale, c’est la grande histoire de la France ! Enfin, quelles actions concrètes comp­tez-vous mener pour indem­ni­ser les orphe­lins de cette tragé­die ? Les témoins coura­geux de cette histoire sont de moins en moins nombreux. Près de quatre-vingts ans après la fin de la guerre, ils méritent des réponses claires. (Applau­dis­se­ments sur de nombreux bancs de tous les groupes.)

Mme la prési­dente La parole est à M. le ministre délé­gué auprès du ministre des armées et des anciens combat­tants. 

M. Jean-Louis Thié­riot, ministre délé­gué auprès du ministre des armées et des anciens combat­tantsJe vous remer­cie d’avoir évoqué ce sujet, qui est une plaie doulou­reuse dans notre histoire natio­nale. Nous savons quel enfer ce fut pour les Alsa­ciens et les Mosel­lans, incor­po­rés de force dans la Wehr­macht, d’avoir été obli­gés, sans avoir le choix, de porter les armes de l’Al­le­magne contre leur pays et contre leur patrie.
Évidem­ment, c’est une tragé­die abso­lue. Notre pays – la « France de l’in­té­rieur » comme on dit en Alsace – en est conscient. En termes symbo­liques, des efforts sont faits. L’État soutient ainsi le projet de construc­tion à Schir­meck d’un mur portant les noms des dispa­rus et des morts. Il faut des répa­ra­tions symbo­liques, mémo­rielles. Je ne peux être que favo­rable à ce que cette histoire, qui fait partie de l’his­toire de la seconde guerre mondiale, soit ensei­gnée dans les manuels. Pour ce qui est de l’in­dem­ni­sa­tion, on a évidem­ment envie d’ap­por­ter un soula­ge­ment à ces personnes. Cepen­dant, un traité a déjà été signé avec l’Al­le­magne à ce sujet, en 1981. L’in­cor­po­ra­tion a été recon­nue comme une faute alle­mande : la France n’est pas respon­sable de ce qui est arrivé aux « malgré-nous ».  S’agis­sant des orphe­lins, les enfants des 110 000 soldats tombés pendant la campagne de France n’ont jamais été indem­ni­sés. Je ne vois pas comment je pour­rais justi­fier que l’on indem­nise unique­ment les orphe­lins des incor­po­rés de force. On ne peut pas répa­rer une injus­tice de l’his­toire par une autre injus­tice.

(Applau­dis­se­ments sur quelques bancs du groupe DR.)

 


Docu­ment trans­mis par Serge AMORICH, délé­gué natio­nal de l’As­so­cia­tion des anciens incor­po­rés de force dans le RAD–KHD d’Al­sace et de Moselle, qui précise que la discus­sion au Sénat des crédits de la Mission Anciens combat­tants, mémoire et liens avec la Nation aura lieu le samedi 7 décembre 2024 et non le vendredi 6 décembre 2024.

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Commé­mo­ra­tions de la Libé­ra­tion – Edito de « L’Al­sace » du 24.11.2024

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Article trans­mis par Raymond Cronen­ber­ger

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Les enfants d’Erasme – Roman

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ROMANN Carole, Les Enfants d’Erasme, Editions de l’As­tro­nome, Thonon-les-Bains, 2024.

 

 

 

 


  • Article du « Dauphiné Libéré » du 22.11.2024

 

 


  • Les Enfants d’Erasme – Inter­wiew Le Dauphiné Libéré

Les Enfants d’Erasme

Un roman de Carole Romann

Aux Editions de l’As­tro­nome

 

Ce que raconte le roman :

Les Enfants d’Erasme, c’est l’his­toire de Tris­tan, un étudiant stras­bour­geois qui part étudier à Dresde avec le programme Eras­mus. Là bas, il va décou­vrir dans de mysté­rieux cahiers bleus que son grand-père était soldat dans l’ar­mée de Hitler. Deux histoires s’en­tre­croisent. Celle du groupe des étudiants de Dresde qui se retrouvent au Café Europa, font la fête, tombent amou­reux, et s’af­frontent parfois violem­ment. Celle du grand-père Raymond, un jeune Français incor­poré de force dans la Wehr­macht à l’âge de dix-huit ans.

 

Les thèmes abor­dés :

Ce roman est né d’une ques­tion : comment devient-on un Euro­péen, quand on a vingt ans aujourd’­hui ? Qu’est-ce qui va faire qu’un jeune Français, une étudiante alle­mande ou esto­nienne, un apprenti-maçon polo­nais… va se rendre compte un jour qu’il est aussi un Euro­péen ? Et que ça, ça le défi­nit aussi. Je dis aussi car pour moi ce senti­ment d’ap­par­te­nance vient en plus : je me sens plei­ne­ment française et plei­ne­ment euro­péenne.

J’ai voyagé en Asie, en Amérique, j’ai long­temps travaillé en Afrique, et les gens me confon­daient avec une jeune Danoise qui ne me ressem­blait pas du tout. Pour eux nous étions des Euro­péennes. Il y a bien une « iden­tité » euro­péenne – avec tous les guille­mets que je mets à ce mot – que le reste du monde perçoit très bien, mais que beau­coup d’entre nous ne voient pas. Il nous manque ce senti­ment d’ap­par­te­nance.

 

Comment est née l’idée :

Cet introu­vable senti­ment d’ap­par­te­nance à l’Union euro­péenne m’in­tri­guait, notam­ment chez les jeunes. Je me suis deman­dée s’il y avait des récits, des aven­tures, des histoires un peu exci­tantes qui parlaient de ça. Je n’en ai pas trouvé. Les Améri­cains ont l’Ame­ri­can Dream. Les Russes ont la Grande Russie. Les Chinois ont la route de la soie. Et nous ? Quel est notre récit ?

 

Comment s’est construit le roman :

Lors de mon premier séjour à Evian, j’ai décou­vert qu’il exis­tait un rapport de la Commis­sion euro­péenne inti­tulé « Un nouveau récit pour l’Eu­rope ». J’ai inter­viewé Jean-Michel Henny, direc­teur de la Villa du Châte­let, qui avait parti­cipé à ce groupe de réflexion.  Dans ce docu­ment, fruit d’un excellent travail, j’ai trouvé une très bonne synthèse des valeurs euro­péennes fonda­men­tales. Mais pour que sa lecture me fasse vibrer, il me manquait quelque chose : ces valeurs n’étaient pas incar­nées. Il m’a semblé que la fiction pouvait faire cela. Inven­ter des person­nages, racon­ter des histoires, produire un récit.

 

Des person­nages qui portent ces valeurs, mais aussi leurs contra­dic­tions :

Raymond, c’est la liberté entra­vée sous le troi­sième Reich. Leni, c’est l’as­pi­ra­tion à la frater­nité, qui se heur­tera à la domi­na­tion mascu­line. Janek, c’est le chacun-pour-soi. Gunther, c’est la tenta­tion du repli iden­ti­taire. Chloé, c’est l’en­ga­ge­ment. Le Café Europa, c’est un mini-parle­ment euro­péen où les jeunes s’étripent « grave » ! Et puis  Tris­tan, c’est la lente prise de conscience qu’en forgeant ses propres valeurs, il forgera aussi son destin.

 

Et puis il y a l’His­toire « avec sa grande hache »

En lisant les cahiers bleus, Tris­tan compren­dra qu’on ne comprend rien à l’Eu­rope sans la mémoire. Mon père Raymond Romann a été incor­poré de force dans la Wehr­macht à l’âge de dix-huit ans. Son silence meur­tri sur ce qu’il a vécu a jeté un voile noir sur mon enfance. J’ai imaginé les mémoires qu’au­rait pu écrire mon père, s’il avait écrit. L’his­toire des Malgré-nous est peu connue en-dehors de l’Al­sace. C’est pour­tant une histoire qui recèle un fort poten­tiel drama­tique : devoir endos­ser l’uni­forme de l’en­nemi, pour se battre contre son propre pays ? Ouah, ça ferait un film au moins aussi capti­vant que le Soldat Ryan !

 

Quel avenir pour les Enfants d’Erasme ?

Au matin du 24 février 2022, c’est le choc au Café Europa. Les étudiants ont la gueule de bois, et la cohé­sion du groupe reste fragile. Tien­dra-t-elle face à l’in­va­sion de l’Ukraine ? Serait-ce la fin de la fête ?

 

Beau­coup rêvent d’Eu­rope. Les Enfants d’Erasme la vivent

 

 

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2025 – COLMAR & LA LIBERATION

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« Ca c’est nous » n°28 : Colmar ca-c-est-nous-n28

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Libé­ra­tion et incor­po­rés de force dans « L’Ami hebdo » du 24.11.2024

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En atten­dant le Story­rol­lup d’Al­sace : « La Cigogne n’a qu’une tête » à l’EREA d’Ill­kirch-Graf­fens­ta­den

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Article paru dans les DNA du 21.11.2024

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Exer­cice de la « Luft­schutz » de Mittel­hau­sen au début de la guerre. Docu­ment trans­mis par Chris­tian Adam

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 Photo prise à Mittel­hau­sen devant la maison actuel­le­ment occu­pée par Chris­tian et Chris­tine Lich­ten­tha­ler, rue de la Forge.

De gauche à droite :

Assis au premier rang:

Margue­rite Diebold, épouse Oster

René Hatt

2 ème rang :

Louise Simon, épouse Marcel Arbo­gast (anciens boulan­gers de Mittel­hau­sen)

Louise Diemer, épouse Robert Bohr

Albert Flick

Jeanne Gering, épouse Georges Flick

3ème rang :

Homme avec béret : non iden­ti­fié

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Le projet de loi de finances 2025 et la situa­tion des anciens incor­po­rés de force

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La discus­sion du projet de loi de finances pour 2025 se déroule actuel­le­ment au Parle­ment.

Le volet recettes ayant été rejeté par l’As­sem­blée natio­nale le mardi 12 novembre 2024, les amen­de­ments rela­tifs à la situa­tion des anciens incor­po­rés de force dans l’ar­mée alle­mande n’ont pu être discu­tés en séance, le rejet du volet recettes impliquant le rejet du volet dépenses du projet de loi de finances pour 2025.

Le texte initial du Gouver­ne­ment sans les amen­de­ments rela­tifs à la situa­tion des anciens incor­po­rés de force dans l’ar­mée alle­mande va être discuté dans les prochains jours par le Sénat. Il faut espé­rer que Mesdames et Messieurs les Séna­teurs déposent des amen­de­ments semblables à ceux qui n’ont pu être discu­tés en séance à l’As­sem­blée natio­nale.

La discus­sion des crédits de la Mission Anciens combat­tants, mémoire et liens avec la Nation aura lieu en soirée le vendredi 6 décembre 2024 au Sénat.

 

Serge AMORICH

Délé­gué natio­nal de l’As­so­cia­tion des anciens incor­po­rés de force dans le RAD – KHD d’Al­sace et de Moselle

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