Jean Faber (* Strasbourg 20.2.1928). Lycéen, il est enrôlé de force, comme Luftwaffenhelfer, le 27 mars 14944 dans la 6e Schwere Flakbatterie. Engagé en Allemagne (Pforzheim, Munich), il s’évade le 5 mai 1945 et retrouve Strasbourg le 25 mai 1945.
« Mobilisé le 23 mars 1944 avec l’ensemble de ma classe du Fustel de Coulanges (alors Erwin von Steinbach Schule), nous étions affectés à la 6. Schwere Flakbatterie à Strasbourg-Musau, près du bassin Vauban. En octobre de la même année, ce fut le transfert à Pforzheim pour repartir en décembre à Munich pour la défense de cette ville…. A la mi-avril 1945, toute la défense aérienne de la ville fut dissoute, les canons partirent sur Berlin et les Luftwaffenhelfer envoyés dans des baraquemernts militaires vides à Mittersil, dans le Pinzgau autrichien. La hierarchie militaire s’évanouit début mai et les initiatives de chacun prirent le dessus. Me voilà parti à pied au sein d’un petit groupe du camp avec quelques affaires esssentielles…. Je n’étais donc pas à Pforzheim en février 1945… ».
Son frère, Paul (* Strasbourg 19.11.1926) est étudiant à l’Université de Strasbourg. Enrôlé de force dans la Kriegsmarine, il est envoyé au Danemark. Il est mort en mer, au large d’Helsingor (Elseneur), le 20 avril 1945. Il est inhumé au cimetière d’Helsingor.
« Elève brllant au lycée Fustel, mon frère Paul avait obtenu l’Abitur au début de l’été 1944 et suivait à l’Université de Strasbourg un cours de littérature française… En septembre 44, il reçut son ordre de rejoindre la Kriegsmarine à Stralsund (Poméranie) pour recevoir sa formation de base. Il faut savoir que mon frère était un bon sportif aux yeux bleus et était harcelé les deux dernières années au lycée par des recruteurs tenaces pour signer un enrôlement dans les Waffen-SS et pour s’en libérer avait demandé une mutation dans la Kriegsmarine… Le 12 octobre, il fut admis à l’hôpital miltaire de Westerland, sur l’île de Sylt, pour soigner une scarlatine, maladie considérée comme très contagieuse à cette époque. Il y séjourna jusqu’au 22 novembre 44 pour rejoindre la Kriegsmarineschule à Flensburg (Schleswig-Holstein). Il fut affecté à partir de début février 45 sur l’Ostmark, poseur de mines allemand opérant dans la mer du Kattegat. C’est dans la nuit du 20 au 21 avril 1945 que le bâtiment fit naufrage lors d’une attaque aérienne alliée…Naufrage et décès de mon frère attésté par un Malgré-Nous, Jules Wucher, qui se trouvait dans le même secteur sur un autre poseur de mines… Ce Malgré-Nous était le fils du professeur de français de notre jeune frère qui rapporta cette triste nouvelle à nos parents en rentrant de classe en septembre 1946… ».
* Fiche de la Région Alsace :
Paul Joseph FABER
Origine
Nom FABER
Prénom Paul Joseph
Prénom usuel Paul
Date de naissance 19 novembre 1926
Lieu de naissance Strasbourg (Bas-Rhin) – France
Lieu de résidence Strasbourg (Bas-Rhin) – France
Incorporé de force dans la Wehrmacht
Disparition – Décès
Date de décès 21 avril 1945
Lieu de décès Helsingor – Danemark
Circonstances de décès Inconnu
Mention Mort Pour La France Accordé
Sources
CAEN – Fichier des Incorporés De Force (IDF) « Morts Pour La France » (BAVCC-Caen) – version de 2005
CAEN3 – Fichier des Incorporés De Force (IDF) « Morts Pour La France » (BAVCC-Caen) – version de 2007
* Fiche du VDK transmise par Claude Herold :
Paul Faber ruht auf der Kriegsgräberstätte in Helsingör./ Dänemark
Endgrablage: Reihe 3 Grab 17
Nähere Informationen zu diesem Friedhof erhalten Sie hier.
Name und die persönlichen Daten des Obengenannten sind auch im Gedenkbuch
der Kriegsgräberstätte verzeichnet.
Nachname:Faber
Vorname:Paul
Dienstgrad:Matrose
Geburtsdatum:19.11.1926
Todes-/Vermisstendatum:21.04.1945