L’enquête alle­mande s’achève

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Le parquet de Dort­mund, qui enquête sur le massacre d’Ora­dour-sur-Glane, espère boucler prochai­ne­ment ses inves­ti­ga­tions contre six crimi­nels présu­més, selon l’heb­do­ma­daire alle­mand « Focus » paru dimanche 20 octobre.

Selon le maga­zine, l’un des six octo­gé­naires enten­dus par le parquet, un ancien mitrailleur habi­tant Cologne (ouest), a avoué avoir été présent lors du massacre de 642 personnes commis le 10 juin 1944 dans cette petite ville française. Cet ancien SS, baptisé « C. » par « Focus », a avoué s’être posté avec sa mitrailleuse près de l’église, dans laquelle périrent plus de 400 femmes et enfants.

Agé de 18 ans à l’époque, il affirme, selon des infor­ma­tions de l’heb­do­ma­daire Focus, avoir protesté contre ces exécu­tions sommaires et avoir été éloi­gné du lieu du massacre. Il dit ne pas avoir vu ses cama­rades mettre le feu à l’église et à la grange, dans laquelle les hommes d’Ora­dour avaient été parqués.
Selon les enquê­teurs, cet homme est cepen­dant l’un des prin­ci­paux suspects.

« Ce qui s’est passé à Oradour-sur-Glane, c’était de la tyran­nie pure », a estimé le procu­reur de Dort­mund Andreas Bren­del, cité par Focus. La justice alle­mande avait ouvert en octobre 2010 une nouvelle procé­dure judi­ciaire sur le massacre d’Ora­dour-sur-Glane. Le parquet avait indiqué précé­dem­ment qu’elle devrait abou­tir en 2014, soit 70 ans après les faits.

Les inves­ti­ga­tions sur ce massacre s’ap­puient sur des docu­ments de la Stasi (les anciens services secrets est-alle­mands) décou­verts après la Réuni­fi­ca­tion, qui conte­naient notam­ment les témoi­gnages de deux soldats présents à Oradour. Selon l’un d’eux, un des chefs aurait lancé à ses troupes avant le massacre : « Aujourd’­hui, le sang doit couler ». Tous les soldats présents auraient donc été au courant de la tuerie qui se prépa­rait.

Par le passé, plusieurs enquêtes menées en Alle­magne de l’ouest avaient été clas­sées faute de preuves. Début septembre, Joachim Gauck avait été le premier président alle­mand à se rendre à Oradour-sur-Glane, avec le président français François Hollande.

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